Il faut saisir les parlementaires !

Quelques indices révélateurs sont apparus ces temps derniers à l’observateur de la vie politique et de la vie militaire à l’occasion de ce projet de réforme du statut général des militaires. Il semble qu’ils soient annonciateurs à terme, de secousses qui pourraient mettre en péril l’efficacité de notre outil de défense.

Cet unique constat devrait déclencher une lumière orange dans l’esprit de nos chefs politiques et militaires. Qu’en serait-il réellement ? Serait-il urgent d’attendre ?

Nous craignons cependant que les habitudes des uns couplées aux conforts et privilèges corporatistes des autres, n’entraînent ou ne précipitent les secousses pressenties plus haut.

En effet, une analyse remarquable du projet de statut parue sur ce site d’une part, des réactions dans le bon sens de quelques officiers généraux convaincus de la nécessité de réagir sur un site d’officiers de recrutement direct d’autre part, semblent laisser présager quelques espoirs et de sérieux amendements au projet. Tout cela ne laisserait-il pas espérer une étude complète et responsable de l’ensemble des problèmes qui touchent toute l’Institution, et conforme aux principes et lois de notre pays, et en harmonie avec les engagements de notre pays auprès des instances européennes ? Rien n’est moins sûr.

Ces actions seront-elles étouffées dans l’oeuf comme il y a deux ans ? Témoin, la réaction hautaine et outrecuidante du responsable de cette association refusant que soit rediffusé sur notre site un avis très intéressant d’un de ses membres ; et se poursuivra-t-elle quitte à discréditer l’ensemble des officiers de cette origine ? Ne s’agit-il pas des derniers dysfonctionnements d’une période dépassée ? Le réalisme doit être de mise.

Que risque-t-il de se passer au Palais BOURBON où nos députés vont avoir à se prononcer sur le dit statut ? Nous craignons en effet, que le confort démocratique majoritaire actuel ne fasse oublier la réalité sous-citoyenne de la situation des soldats de France.

Dans ce cas malheureux, les observateurs de la vie politique française ne seraient pas surpris de voir à l’avenir, le « politique aux affaires », confronté à des manifestations de militaires de la même ampleur que celles des gendarmes il y a peu, se débarrasser du problème en en confiant le règlement à un syndicalat engraissé, dépassé et peu souhaitable pour l’Institution. Or certains de ces syndicats, éculés, anti-nationaux et anti-militaristes, à l’idéologie mondialiste, ont manifesté depuis des lustres leur peu d’intérêt et parfois même leur haine pour le soldat de France. Et ce souvent dans l’indifférence de nos élus…

Nos grands anciens d’INDO et d’ALGERIE ont eu l’occasion d’en faire l’amère expérience. Doit-on rappeler nos blessés débarqués à MARSEILLE sur lesquels certains membres d’iceux crachaient et envoyaient des boulons ? Ou bien la grève des dockers fin 1990 lors du départ de la guerre du golfe ?
Il en va de la sécurité de nos soldats en opération, mais aussi de notre dignité.

Pour ces multiples raisons, nous devons être attentifs à l’action de nos chefs et de nos élus, et le leur manifester avec force.

L’histoire de notre vieux pays nous a pourtant donné maints exemples à ne pas suivre, tous exemples qui mènent aux troubles à l’ordre public et aux guerres civiles. Dans ces guerres civiles, les factions sont souvent suscitées par des idéologies fanatiques et aveugles, elles ne sont qu’un pourrissoir d’hommes.

Nos péchés originels gaulois, l’égoïsme, la division et les corporatismes, alliés à une outrecuidance folle sont des alliés pervers pour de mauvais chefs.

Nos élus, à commencer par certains pseudos fanas-milis, dont certains anciens officiers parachutistes du contingent, qui n’ont pratiquement aucune culture militaire autre que celle dont ils s’abreuvent au contact du cabinet du ministère. Certains d’entre eux sont membres de la commission de la défense ; ceux-là même, ne doivent pas être aveuglés par ces travers gaulois déplorables, mais aussi par de tristes intérêts de politique politicienne à court terme.

Eux-mêmes et leurs opposants du jour auront-ils le courage ou même l’envie de demander le contrôle du Conseil Constitutionnel de la future loi ?

Espérons qu’une majorité de militaires en activité de service adresseront un courrier à leur député ou sénateur en leur demandant le contrôle du Conseil Constitutionnel de la prochaine loi portant statut général des militaires avec en pièce jointe les trois volets de l’analyse du contrôleur général des armées DUVAL parus sur le site fin octobre !

C’est leur droit et leur devoir de citoyen.

Nous avons à notre disposition un élément clé, l’information. Nous devons nous en servir et la faire circuler.

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