Le Service de santé des armées (SSA) déploie un violentomètre professionnel pour sensibiliser les militaires aux comportements sexistes, discriminatoires ou violents, et renforcer la prévention au sein des forces.
Un indicateur pour mieux comprendre les comportements
Le Service de santé des armées (SSA) a récemment diffusé un outil de prévention inédit : le violentomètre, destiné à sensibiliser les personnels militaires aux violences sexistes et sexuelles dans leur environnement professionnel.
Inspiré du dispositif déjà déployé dans la société civile, ce support transpose au contexte militaire une grille de lecture simple et visuelle permettant d’évaluer les situations du quotidien :
-
Zone verte : climat professionnel sain, respect mutuel, reconnaissance du travail, confiance au sein de l’équipe, traitement indifférencié entre femmes et hommes ;
-
Zone orange : remarques déplacées, moqueries, interruptions de parole, propos sexistes, exclusion ou dénigrement répété ;
-
Zone rouge : chantage, harcèlement, gestes déplacés, violences physiques ou sexuelles.
Cette approche progressive permet d’identifier les signaux faibles avant qu’ils ne se transforment en violences avérées.
Responsabilité du commandement et devoir d’exemplarité
Le document rappelle avec force que le chef militaire est garant du respect et de la considération dus à ses subordonnés :
« Éduquer, protéger, corriger les comportements, sanctionner et rendre compte. »
Les témoins, eux aussi, sont invités à agir :
« Ne vous rendez pas complice. Votre parole est essentielle à la protection des autres … »
Ces rappels s’inscrivent dans une démarche globale de tolérance zéro envers les comportements sexistes, humiliants ou violents.
Un signal fort pour l’ensemble de la communauté militaire
En mettant à disposition cet outil, le Service de santé des armées entend favoriser la parole, la prévention et la responsabilisation collective.
Le violentomètre constitue un support pédagogique simple, mais puissant, pour rappeler qu’aucune forme de violence ou de sexisme n’a sa place dans les forces armées.
Il serait tout à fait pertinent que ce violentomètre soit généralisé à toutes formes de harcèlements et donc y compris moral, brimades et violences.
Ressource utile
Publié le 6 octobre 2025