Demain, il sera trop tard…

Selon des échos reçus à l’Adefdromil, les militaires n’ont pas vraiment compris la portée réelle du débat sur la réforme du statut, en particulier dans le domaine des droits financiers.

La hiérarchie, en rassurant les militaires sur les dispositions projetées, insisterait sur la garantie de l’article 19 du statut, c’est-à-dire l’alignement sur la fonction publique. C’est ce que l’Adefdromil appelle une garantie limitée et trompeuse . En effet, il suffit de lire les rapports de la Cour des comptes pour découvrir que dans certains secteurs de la Fonction publique, il y a eu au fil des ans des primes attribuées de façon totalement irrégulières maintenant régularisées et donc définitivement acquises, en attendant les prochaines revendications. Dans le secteur militaire, il n’y a rien de tel car tout est régulier et transparent.

Or, aujourd’hui , les militaires ne savent même pas comment ils se situent dans le classement général des agents de l’Etat , classement dont le premier a été établi en 1948.
Comment se fait-il que ni les Etats-majors, ni les directions de commissariat n’aient pas encore publié le classement réel, véritable synthèse des 509 décrets modificatifs intervenus depuis 1948 ?
Ont-ils peur de fatiguer les ordinateurs ? ou rechignent-ils à assurer la défense des droits des militaires ? A chacun de juger, mais ce qu’il faut bien savoir c’est que demain il sera trop tard !

Autre question préoccupante : Sans renier la priorité qu’il convient de donner à l’exécution des missions et aux interventions tous azimuts, les militaires devraient bénéficier d’une garantie statutaire en matière de formation militaire et professionnelle utile pour le jour où ils cesseront l’activité . En ce domaine, il ne semble pas que les promesses de préparation à une nouvelle carrière puissent être satisfaites en toute sérénité et avec certitude d’un débouché ; l’article 30-1 et 2 du statut général des militaires ouvrait pourtant des possibilités : qu’en est-il résulté ?

L’Adefdromil ne peut qu’inciter les militaires à une vigilance accrue dans ces domaines, car demain, il sera trop tard.

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