La sécheresse a deux conséquences en cette période de disette :

Le « CANARD ENCHAîNE » du 30 Juillet 2003, en page 3, nous apprend le « dernier caprice aérien de Bernadette » et précise : « Un FALCON 900 a été dérouté tout exprès pour conduire la Présidente de TOKYO à NOUMEA… Au total, l’expédition aura coûté selon les spécialistes, entre 40 000 et 75 000 euros… »

L’ADEFDROMIL se félicite que le confort de cette personne éminente ait permis à un équipage de l’Armée de l’Air d’améliorer ses compétences par un potentiel aérien suffisant, à une période où les potentiels aériens et les pièces de rechange se font rares pour leurs camarades pilotes de chasse et de transport.

En effet, pour nous projeter dans un avenir proche, notre ministre, avec une pincée d’autorité dont seules les femmes de caractère savent user, c’est-à-dire… avec hauteur… aurait exigé de ses chefs d’état-major, qu’ils lui rendent une partie du budget déjà maigre, hérité de cinq années de disette socialiste. Ils se seraient exécutés sans murmure, et certains avec célérité !… Nous n’avons pas eu connaissance d’éventuelle(s) démission(s) à l’heure où nous rédigeons ces lignes.

Que penser des récents accidents d’avions de combat, probablement imputables au manque d’heures de vols d’entraînement ou aux révisions de moteur bâclées ? De cette pénurie de pièces de rechange ?

Poussée par BERCY, cet ancien quai où l’on fabriquait du vinaigre… bon médicament certes, mais dangereux pour les ulcères, notre ministre mettrait-elle ainsi en danger la vie de nos pilotes, de nos marins et soldats, aujourd’hui à l’entraînement et demain en mission de combat ?

Nos commissaires, à l’imagination débordante en matière d’économies, prépareraient-ils de nouveaux décrets pour faire baisser, une fois n’est pas coutume, le remboursement des frais de déplacements des petits personnels ?

Pour la rentrée, pas de surprise ! Nous pouvons nous attendre à un phénomène météorologique majeur de type ouragan budgétaire, à la manière de ce qui se passe depuis les 2°, 3°, 4° et 5° républiques : la domination des intérêts, passions, carrières des leaders, volontés des partis sur l’intérêt majeur et la sécurité du peuple français, sur son intérêt national. Pendant ce temps, certaines éminences feront des caprices de star, pour exiger une chaise à porteur de chez DASSAULT, comme nous l’avons vu plus haut, alors qu’elles eussent pu y aller avec les avions de ligne dont les billets auraient été payés, ou à temps… à bord des avions présidentiels. Nous apprécions ces délicatesses, ce sens de l’économie.

« DE MINIMIS NON CURAT PRETOR ! » (le préteur ne s’occupe pas des petites affaires !).

La Rédaction

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