« Si je constate le moindre vol, il y aura du sang sur les murs… » Ou comment lutter contre la délinquance à la Légion !

A la suite de l’odieuse agression, dont a été victime un légionnaire  d’origine asiatique le soir de Camerone -c’est-à-dire le 30 avril dernier-, un média a demandé à Michel BAVOIL comment de tels actes de barbarie pouvaient s’expliquer.

Le président de l’Adefdromil a indiqué au Journal Midi Libre qu’« une culture de la violence », fréquente à la Légion, peut expliquer de telles dérives.

Il précisait toutefois que cette violence est le fait des petits gradés. Cette interview a suscité une vive réaction du général Bouquin, commandant de la Légion Etrangère (COMLE).

Or, l’Adefdromil vient de recevoir la copie d’un message adressé par un officier supérieur à ses subordonnés visant à éviter des fraudes sur les stands mis en place au GRLE, le groupement de recrutement de la Légion Etrangère.

Et là, le colonel n’y va pas par quatre  chemins : « Si je constate le moindre vol, il y aura du sang sur les murs : l’individu coupable et le responsable de stand qui n’aura pas pris toutes les mesures de précaution ».

C’est donc dès le recrutement que les candidats à la Légion sont préparés aux rapports de force.

L’exemple venant d’en haut, on comprend mieux qu’avec de telles menaces, les subordonnés de ce colonel n’hésitent pas à se lâcher à l’occasion, et pour la bonne cause, bien entendu.

Renaud Marie de Brassac

Copie du message

Cette publication a un commentaire

  1. Domisoldo Diez

    « Si je constate (…), il y aura du sang sur les murs ».
    Voici qui peut être qualifié de menace sous condition par une juridiction pénale.

    Outre l’égalité devant la loi et l’impartialité de la justice, notre République assure la liberté de religion.

    Les « Journées Portes Ouvertes », ou les Noces de Cana.

    Non, Jésus ne marche pas sur les flots aux « Journées Portes Ouvertes », il y transforme l’eau en vin et y multiplie les pains (notre propos est la boulangerie à la française, bien évidemment, et non les jours d’arrêts, voire certains sévices corporels).

    Ou comment les « Journées Portes Ouvertes », ce rendez-vous annuel de communication de chaque unité avec le public, permettent la transfusion des sous depuis les caisses de l’Etat vers l’opacité des « fonds d’intervention des commandants de formation ».

    La recette est simple :
    – transvasez des sous de « l’entraînement des forces » vers les lignes budgétaires « communication », puis prenez des frais de déplacement, des repas de service, des carburants, etc.
    – ponctionnez les bénéfices du cercle, sortez-en des boissons « à titre de participation votée par le conseil d’administration » ainsi que des « denrées périmées la veille au soir », donc détruites à perte sèche en comptabilité, pour faire bon poids de merguez-frites-bière.
    – sur vos stands « Portes Ouvertes », faites modérément payer les activités, la nourriture et les boissons aux badauds.

    La ponction financière sur le public des « Portes Ouvertes » va intégralement dans le « fonds d’intervention » de votre commandant de formation.
    « Fonds » sans existence réglementaire sérieuse, qui ne peut être contrôlé en interne que par un officier général dans son commandement ou par un contrôleur général des armées.

    Puis rentrez chez vous la conscience en paix, vous y avez travaillé trois semaines au moins, l’Etat a versé vos soldes, vous avez été félicité pour ces « Portes Ouvertes » réussies, qui ont appauvri le budget de fonctionnement de votre unité, les ressources de votre cercle, et si bien alimenté les seuls « Fonds d’intervention ».

Les commentaires sont fermés.

À lire également