MOT DU PRESIDENT

Vous êtes avertis !
Dans un article paru dans le FIGARO du 20 juin 2002, le Général sous-directeur du recrutement à la Direction du personnel militaire de l’armée de terre a déclaré, parlant des engagés de l’armée de terre : « Il ne faut pas se leurrer, leur motivation première est de gagner leur vie. Ils ne viennent plus vraiment pour le drapeau ou pour la Patrie »
Choqué par cette parcelle de vérité, un colonel fort heureusement à la retraite, a écrit au courrier des lecteurs dans le FIGARO du mercredi 26 juin 2002 le commentaire suivant : « Le constat est triste et il est étonnant qu’il semble être fait avec résignation. Peut-être faudrait-il rappeler qu’on ne s’engage pas dans l’armée pour gagner sa vie, mais au contraire, pour éventuellement en faire le sacrifice. On recruterait sans doute moins, mais mieux. »
Voilà une affirmation qui devrait satisfaire pleinement nos dirigeants politiques ! Plus besoin de chercher des milliards pour améliorer la condition des militaires ! Il suffit de leur rappeler qu’ils ne sont pas là pour gagner leur vie, mais pour éventuellement la perdre.

Visiblement, ce colonel qui s’érige en moraliste et donneur de leçons, n’est pas sérieux ! Prétendre que l’on ne s’engage pas dans les armées pour gagner sa vie, relève du mensonge.
A l’ADEFDROMIL, on ne connaît pas un seul officier, sous-officier ou militaire du rang qui ait renoncé à percevoir sa solde pour subvenir aux besoins de sa famille ! On doute fort également que ce colonel, certainement conditionnel de l’article 5, ait fait don de ses revenus à la France en attendant de faire don de sa personne.
En réalité, tout militaire qui s’engage sait pertinemment qu’il peut être amené à faire le sacrifice de sa vie. Et c’est justement parce qu’il a des sujétions liées à son état de militaire qu’il doit être mieux payé que les autres fonctionnaires. C’est cette analyse qu’il faut retenir car elle a le mérite au moins, de ne pas être hypocrite !
Michel BAVOIL Président ADEFDROMIL

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