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Le site de l’Adefdromil a accepté de publier un article du contrôleur général des armées (c.r) Eugène-Jean Duval, auteur de plusieurs ouvrages, études et articles sur des questions touchant en particulier à la rémunération des personnels des armées.

En tant que président de l’Adefdromil, je tiens à souligner l’importance du rappel historique fait dans la première partie de l’article « Jadis et aujourd’hui » [1] ; en relisant cet article je ne peux que regretter de plus en plus que le premier rapport du Haut Comité d’Evaluation de la Condition Militaire ait tant négligé de réaliser une telle étude qui fait si cruellement défaut à toute l’institution militaire.

Mais c’est surtout sur la seconde partie [2] que l’Adefdromil estime que l’effort doit se porter sans la moindre difficulté sauf si l’institution militaire a été bernée.

L’Adefdromil espère que les attributions confiées au CEMA vont, avant même les élections présidentielles, permettre de combler les carences soulignées par l’auteur de l’article, il suffit, dit celui-ci de faire travailler les commissariats qui, en raison de l’article 19 du SGM de 1972, ont estimé qu’ils en étaient définitivement débarrassés, cette lourde tâche incombant désormais au commandement.

Ce serait donc le Commandement qui n’a pas vu ou n’a pas voulu voir la portée de cet article 19 supposé résoudre toutes les difficultés en proclamant « l’alignement » automatique sur la fonction publique. Malheureusement, le Commandement s’est cru dispensé de faire suivre cette évolution par les services tenus pour initialement compétents.

Gageons qu’en moins de 15 jours, les commissariats de toutes les armées auront à honneur de combler les carences relevées par l’auteur, carences qui ne sont sûrement pas exhaustives.

Mais retenons seulement celles que l’auteur a soulignées :

Etablissement du classement hiérarchique des agents de l’Etat tel qu’il résulte aujourd’hui de plusieurs centaines de décrets modifiant celui du 10 juillet 1948 : c’est la priorité ; il se pourrait que ce premier travail apporte des surprises ; Elaboration d’une grille des primes réellement payées dans toute la fonction publique en distinguant : générale, territoriale, hospitalière et, bien entendu tout le large secteur des contractuels ; Publication d’un état général par ministères de toutes les NBI attribuées ; Publication d’un état général des « hors échelles » par ministère ; Exploitation des documents statistiques des pensions pour faire apparaître, par exemple, évolution des « articles 5 » par grade et si possible par armée ; Evolution et état actuel du conditionnalat : par armée : Evolution des « professionnels militaires » dans la FP depuis 1948 : Place des militaires dans les études périodiques de l’INSEE sur les agents salariés de l’Etat.

Telles sont sommairement rappelées les constatations faites par l’auteur de l’article. Ce qui est étonnant dans cette énumération non exhaustive, c’est que toutes ces données sont informatisées, il suffit donc d’ordonner, de clarifier. Seul l’établissement du classement hiérarchique des agents de l’Etat, abandonné, dit l’auteur, peut exiger un petit effort. Reconnaissons que ce serait sûrement la meilleure façon de rentabiliser les investissements en informatique effectués par les armées depuis des décennies.

[1] Jadis et Aujourd’hui – Automne 1944 – 6 février 2007 (1e partie)

[2] Jadis et Aujourd’hui – Automne 1944 – 6 février 2007 (2e partie)

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