Le saviez-vous ?

C’est la suite des articles déjà parus sous ce titre et le site de l’Adefdromil est toujours bien le seul à assurer la défense des militaires.

Avant d’aborder les sujets d’actualité, je voudrais seulement juste rappeler deux ou trois faits du passé.

Vous avez lu sur le site la remarque que j’avais faite avec Jacques BESSY à propos de la nomination du contrôleur général des armées SANDRAS à la présidence de la commission des recours des militaires. (Lire Trafalgar juridique annoncé au Ministère de la Défense et Trafalgar juridique annoncé au ministère de la Défense suite). Le dit contrôleur général des armées SANDRAS doit être un accro du site de l’Adefdromil. En effet, à la suite de notre article, il a cru indispensable de se lancer dans une longue justification adressée à la ministre et qui ne fait pas moins de 4 pages A4, tandis que les officiers généraux qui n’hésitent pas à dire qu’ils consultent notre site n’ont jamais réagi à nos articles. C’est en quelque sorte normal, car l’Adefdromil n’étant pas en odeur de sainteté auprès du cabinet du ministre et des états-majors, mais elle est d’une efficacité prouvée ! Le fait que le CGA SANDRAS, président de la commission des recours ait réagi à cet article est assimilable à une reconnaissance officielle de ce site ! Bravo l’artiste !

Deux autres faits du passé méritent attention : grâce à l’action de l’Adefdromil et de son avocat, l’adjudant LE TOHIC du matériel de l’armée de terre qui avait soi-disant « affolé » la nation entière en menaçant, selon la presse, de faire sauter un dépôt de munitions a été enfin rendu à la liberté. (Lire Comité de soutien à l’Adjudant Le TOHIC).

Autre fait pour lequel, vous le savez, l’Adefdromil est fortement intervenue, c’est l’affaire de l’adjudant chef RAUGEL qui en Côte d’Ivoire, tout en ayant obéi à des ordres, se trouvait emprisonné alors que ses chefs jouissaient de toutes les libertés. Vous avez pu lire sur le site qu’il a enfin été mis un terme à la dualité de régime alors que jusque-là c’était la répétition de la fable : « »Selon que tu es puissant ou misérable, les jugements de Cour te rendront blanc ou noir ». » (Lire Comité de soutien à l’Adjudant-Chef Guy RAUGEL et Communiqué de l’ADEFDROMIL du jeudi 06 Juillet 2006).

Enfin, vous avez pu lire sur le site, à propos du nouveau statut général des militaires (SGM), la façon dont, vous les personnels militaires d’active, avez été traités par l’Assemblée nationale. L’Adefdromil ne peut que remercier madame ROMERIO pour ses connaissances juridiques qu’elle met au service de tous et pour son courage. Les documents qu’elle a publiés ou fait publier sur le site sont singulièrement éloquents (Lire La vérité toute nue sur le SGM ou La vraie vérité sur le SGM et Une suite à : La vérité toute nue ou la vraie vérité sur le SGM). Souvenez-vous en et faites les connaître à vos parents, amis et camarades, et dites-vous bien que l’Assemblée nationale ne semble plus très favorable aux militaires professionnels que vous êtes !
Après ce bref rappel – car il y aurait tant d’autres choses à dire – venons-en aux préoccupations du moment et vous allez voir qu’elles sont d’importance :

Tout d’abord, l’Adefdromil tient à remercier les personnels d’active qui ont eu le courage d’informer l’association de ce qui se trame dans les coulisses. Oyez donc :

1 – A la date du 20 juillet, à l’insu de la DFP, du SGA, du cabinet du Ministre, Bercy aurait décidé d’imposer la solde en opérations et la solde à l’étranger. Eh oui, ce serait vrai ! En effet, cette nouvelle imposition résulterait de l’article 81 A du code général des impôts dans sa nouvelle rédaction issue de l’article 51 de la loi de finances n° 2005-1720 du 30 décembre 2005. Elle prendrait effet du 1er janvier 2006. L’affaire commence seulement à être étudiée et….ébruitée. (Voir Legifrance loi 2005-1720 du 30 décembre 2005).

On attend donc les explications de la Ministre supposée « défendre les intérêts de ses subordonnés ». Peut-être s’agit-il simplement d’une erreur d’un plumitif de Bercy, qui aurait été malencontreusement reprise dans la loi de Finances ? On ose y croire. A défaut, il faudrait convenir que l’Etat employeur a décidé, en catimini, de reprendre d’une main et de manière fourbe ce qu’il donne de l’autre.

2 – Rien d’étonnant lorsqu’on sait que le Haut Comité d’Evaluation de la Condition militaire (Lire Le haut comité d’évaluation de la condition militaire), créé par le nouveau statut général et censé faire le point sur la condition des militaires, ne s’est encore jamais réuni !
Le contrôleur général qui assure le secrétariat de cette institution se trouve bien seul, a-t-on dit à l’Adefdromil et tous les hauts dignitaires nommés comme membres de cet organisme sont, dit-on, en vacances ou ne travaillent ni de la plume ni d’autre façon! Comment dès lors résister à la tentation de ressortir la fameuse boutade, chère à Clémenceau : « lorsqu’on veut enterrer un problème, on crée une commission » ?

3 – Le CGA, secrétaire isolé de ce « machin » pour reprendre une formule du général de Gaulle, aurait adressé en avril 2006 une longue demande aux états-majors. A l’heure où nous publions, la réponse est toujours attendue !

Gageons qu’il en sortira un premier rapport lumineux sur la situation de la condition militaire qui va expliquer probablement que les militaires constituent une catégorie d’agents de la FP qui n’est comparable à aucune autre. Explication facile et pratique qui traduit (hélas) la paresse ou le désintérêt des commissariats des diverses armées à connaître la place réelle des militaires dans le classement hiérarchique des agents de l’Etat prévu par le décret du 10 juillet 1948.

Le décalage indubitable avec le reste de la société ou de la fonction publique à qualification comparable, n’est pas le fruit de l’imagination débordante de l’Adefdromil. Bien au contraire, il risque d’éclater comme une triste réalité en contradiction avec la formule républicaine, affichée au fronton des édifices publics – souvent anciens il est vrai – : liberté, égalité, fraternité.

En fin de compte, tout cela se traduit par un manque à gagner d’espèces sonnantes et trébuchantes dans votre porte-monnaie ou dans celui de votre conjoint qui a la charge du ménage !

Bien sûr, l’Adefdromil veille sur votre sort, mais elle ne peut tout faire si vous ne lui apportez pas votre concours. Elle compte donc sur vous, sur vos adhésions et sur les informations que vous pouvez lui faire parvenir sans crainte, car ce qui touche à la condition militaire n’est pas encore classé « secret défense ».

Michel BAVOIL
Président de l’ADEFDROMIL

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