Pénible fin de carrière d’un MDR : réactions

J’ai perdu ma famille puis ma carrière !

Je viens de prendre connaissance des réactions de certains militaires sur des témoignages de leurs camarades. Je comprends bien ces réactions car il y a quelques années en arrière j’aurais réagi de la même sorte. Après avoir suivi mes chefs avec loyauté et abnégation, j’ai perdu ma famille puis ma carrière militaire ! Maintenant, avec du recul, je me rends compte que je suis certainement resté trop longtemps dans l’Armée (25 ans). Pendant tout ce temps j’ai pu me rendre à l’évidence que mon image de l’Armée était bien « terne ». En effet, lorsque l’on s’engage dans ce métier, c’est pour un idéal et un monde meilleur…il me semble. La première chose que je dirais en lisant tous ces commentaires c’est que l’Adefdromil a le mérite d’exister. Si l’Evat comme le reste des soldats s’ y plaignent, c’est que le cadre de contact n’a peut être pas voulu l’écouter. Pour ma part je peux vous assurer que cet Evat est loin d’être le seul à témoigner de son « ras le bol ». Actuellement il y a peu de président de catégorie, de chef de section ou de commandant d’unité qui prennent le temps d’écouter leurs subordonnés. A priori, dans la Légion ce n’est pas le cas. Enfin, j’ai quitté l’Armée en gardant beaucoup trop de mauvais souvenirs sur les fréquents détournements de matériels militaires, le manque de franchise des cadres, les mensonges et menaces de deux chefs de corps peu scrupuleux pour des cas très graves. Je terminerai en parlant d’une de mes dernières notations annuelles où il était écrit que j’étais toujours disponible pour mes subordonnés et que j’étais apprécié pour ma franchise. Maintenant je garde en mémoire cette belle phrase de A. Lincoln : c’est en gardant le silence alors qu’ils devraient protester, que les hommes deviennent des lâches. A bientôt !

B.S.

Je réagis suite à cet article car je suis moi même en fin de carrière. Pour être précis il me reste l’année 2005 pour finir mes 18 ans de service.

Je suis surpris lorsque j’entends tes réflexions suite aux entretiens que tu as eus avec tes chefs.

Moi je me suis engagé dans la légion pendant quelques années avant de passer dans la régulière. Et d’entrée de jeu lors de ma visite médicale à Aubagne (1er RE) le médecin m’a averti et surtout m’a demandé si je me sentais capable d’être je cite : « UNE MERDE », de n’avoir aucun droit, de passer après tout le monde et j’en passe !

Cela peut sembler dur voir n’importe quoi mais, au moins, je savais dès le départ à quelle sauce « aigre douce » j’allais être mangé. Bref si tes anciens t’avaient tout de suite alerté, tu ne te poserais maintenant pas de questions inutiles.

Pour résumer, camarades MDR et visiteurs du site ADEFDROMIL (bouhou c’est pas bien.) profitez un max des OPEX, faites si possible 15 ans (la pension), préparez votre reconversion dès vos 12 ans de service et mort aux cons ! Mais surtout perdez toutes vos illusions.

CCH bientôt civil

Je suis Légionnaire, je suis tombé par « hasard » sur votre site. J’aurais préféré ne JAMAIS tomber dessus. Les récits rapportés sont d’une incroyable mauvaise foi. Certains semblent oublier que l’Armée n’est pas une colonie de vacance, ni un centre aéré. Il est intolérable que des anciens soldats racontent qu’ils prenaient des corrections par leurs supérieurs quand ils n’obéissaient pas, qu’ils marchaient durant des semaines entières nuit comme jour, et je préfère m’arrêter ici … Heureusement que notre patrie n’a pas été défendue par ces gens là, je n’utilise pas le mot HOMME car pour moi, ce n’en sont pas. Des hommes dévoués à nos valeurs, obéissant et accomplissant les ordres sans discuter pour mener à bien la mission au péril de leur vie,s’il le fallait,et surtout de l’honneur,voila ce qu’est un militaire,un vrai. Il ne faut pas beaucoup d’honneur pour pleurer sa vie militaire en public, diffusée sur internet à la vue de tous et toutes …. PERSONNE n’a été obligé de s’engager, je dis bien PERSONNE !!! C’est une véritable honte de parler de la sorte de NOTRE ARMEE, il est encore plus honteux de publier ces récits …

Lisa

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