Comité de soutien à l’Adjudant Le TOHIC : les réactions

L’Association de défense des droits des militaires a reçu un abondant courrier destiné à soutenir l’adjudant LE TOHIC maintenu en détention à la maison d’Arrêt de REIMS.

Manquant au plus élémentaire devoir de réserve, un général en activité, s’est répandu à la télévision lors des évènements de CONNANTRAY, pour dépeindre l’adjudant LE TOHIC comme étant un sous-officier procédurier possédant un dossier qui ne plaiderait pas en sa faveur.

La presse, particulièrement désinformée par l’autorité militaire, a prise pour argent comptant les révélations ainsi faites par ce galonné pourtant sensé défendre les intérêts de ses subordonnés. On connaît la suite ! un forcené…

Afin qu’une partie de la vérité soit rétablie, nous diffusons quelques unes des réactions les plus significatives reçues au comité de soutien pour la libération de l’adjudant LE TOHIC.

Chacun pourra se rendre compte à travers ces témoignages qu’il existe bien un malaise dans la gestion du personnel militaire. Le cas de l’adjudant LE TOHIC n’est malheureusement pas isolé et on peut penser, qu’en jetant l’opprobre sur l’adjudant LE TOHIC, le général a cherché à protéger les disfonctionnements du système.

Parmi les réactions :

Mon cher camarade
Je t’apporte mon soutien et espère que tu pourras sortir le plus vite possible de ta détention . Je souhaite également que nos gouvernants ne laissent pas tomber comme c’ est souvent le cas ses « vieux » serviteurs et que notre ministre rappelle à certains officiers le rôle qui leur est dévolu et entre autres de sauvegarder les intérêts de leurs subordonnés et d’oublier un peu les leurs.
Bien cordialement et bon courage.

(T. gendarme ER)

Sous-officier en retraite et maintenant fonctionnaire, j’ai été très ému par ce qui est arrivé à l’adjudant Le Tohic et je ne comprends pas son incarcération car je croyais que cette dernière n’intervenait que si le mis en examen était considéré comme dangereux ou susceptible de prendre la fuite.
J’espère que les messages de soutien affluent de partout, et que bientôt l’adjudant Le Tohic sera libéré et que la ministre de la défense comprendra qu’ uniquement la DPMAT est responsable de ce qui est arrivé.
Bonne chance à l’adefdromil dans ses luttes.

(Un fonctionnaire de la DASS)

Cher camarade,
Au moment où les familles françaises sont rassemblées pour les fêtes de fin d’année, je pense à toi la bas dans ta cellule. Tu es sorti de l’isolement dans lequel t’avait volontairement placé la hiérarchie, pour entrer dans celui d’une maison d’arrêt.
C’est l’ensemble des sous-officiers qui se trouve derrière les barreaux avec toi.
Les barreaux du silence.
Le silence du peuple auquel les affaires militaires restent étrangères,
le silence des parlementaires qui permettent qu’on « jette » un Adjudant qualifié à 47 ans,
le silence des chefs qui se servent sans servir.

D’autres t’ont précédé dans la contestation d’autres injustices.
Je pense à eux et je salue nos gendarmes et leur courage de décembre 2001.
Personne là non plus n’a rien vu venir.
Personne n’a jamais pensé qu’un jour un Adjudant s’élèverait contre une autre injustice.
Tu fus celui-la. Merci pour les autres, pour ceux qui n’ont pas osé.
Tous les Adjudants de France et de Navarre se sont reconnus dans ton combat. Tu n’es pas seul.
Les autres sous-officiers, qui sont passés par là, n’ont pas oublié la précarité de leur « carrière » dans ce galon ingrat.

Je forme des voeux pour qu’avec l’aide de Maître DUCREY tu retrouves rapidement ta liberté.
Je forme des voeux pour que tu conserves ton honneur de soldat.

Notre statut actuel est injuste, le prochain ne promet pas mieux.
Ca serait bien qu’en haut on s’inquiète, avant un autre décembre 2001.

Je te redis tout mon soutien et ma sympathie. Courage.

(Major P. )

Bonjour
Je tiens à te faire savoir que depuis les premières heures de ce tapage médiatique qui a entouré ton coup de gueule, j’ai ressenti de la peine et du dégoût. De la peine pour toi qui n’a trouvé que ce moyen pour essayer de te faire comprendre, et du dégoût pour mon ministère qui n’a su trouver que des biais administratifs pour cacher son incapacité à traiter humainement son personnel. Voilà bientôt seize ans que je sers moi aussi mon pays. La couleur de mon uniforme diffère du tien mais ma colère de voir mon armée devenir une machine qui nous broie sans sentiment est la même. Nous n’avons rien compté de notre temps, voir de notre argent afin de servir. Et aujourd’hui le respect légitime auquel nous pouvons prétendre n’est plus là du fait d’une poignée. Carriéristes, opportunistes, mais sûrement plus ce qui a fait notre grandeur : des chefs…
Je suis triste de te savoir emprisonné. Je te souhaite courage et force.
Fraternellement.

(Adjudant Armée de l’Air )

Militaire depuis 28 ans, je viens par cet émail vous apporter mon soutien pour l’adjudant Le Tohic . En effet moi aussi , je suis atteint par la limite d’âge d’adjudant, et dans un mois, je me retrouve « civil » avec 68% de ma solde de base, 3 adolescents, une épouse sans compter le chat.
Je souhaite que son combat ne soit pas vain et que l’adjudant Le Tohic soit réhabilité dans son honneur de Sous-officier. Et que ce coup d’éclat si je puis m’exprimer ainsi puisse faire réfléchir nos supérieurs quant à la condition de vie et au moral de la base.
Bien amicalement

(Adj H.D)

Bien que ne connaissant pas le détail de son litige, j’observe la rapidité de la décision sévère et caporaliste le concernant, qui semble indiquer qu’il serait urgent que l’intéressé ne relève plus de la Défense, dont le ministre pourra se déclarer non concerné pour la suite, l’affaire étant close…

J’ai eu à constater, pendant les quarante deux ans de ma présence sous l’uniforme (dont dix années d’école militaire préparatoire), les drames de certains, et j’ai eu à subir en ce qui me concerne les effets moraux catastrophiques et indélébiles du système totalitaire qui régit la gestion irrationnelle, occulte et opaque des personnels dans l’armée.
J’ai pu mesurer l’assujettissement des personnes, sanglées dans l’impuissance de la maîtrise de leur destin intime, soumises à l’imperium et aux caprices du chef appuyés sur le non droit ordinaire.

J »éprouve donc de la compassion pour l’adjudant Le Tohic, dont les souffrances psychologiques sont vraisemblablement à l’origine de son geste peu dangereux, et même quelque part responsable, et en tout cas accablant pour l’institution qui pousse ses meilleurs membres à de telles extrémités.
Je le soutiens moralement dans l’immédiat, et me tiens prêt à témoigner, si nécessaire ou utile à sa cause, des vices de l’institution devant un tribunal.

Tout montre que l’armée, du fait de l’évolution des conflits, de l’évolution de la société et de ses repères éthiques, de la période de non-entendement dans laquelle le monde se débat, est entrée dans une crise, non seulement matérielle et morale, mais d’envergure culturelle. Crise que les responsables (le mot étant peut-être surdimensionné) actuels, civils ou militaires, sont incapables de traiter, et le demeureront sauf à acquérir ou rassembler les talents nécessaires pour l’identifier, et sauf à acquérir la volonté d’affronter les difficultés que le changement si nécessaire rendra inéluctables.

L’affaire de l’Adjudant Le Tohic s’inscrit comme un des signaux (ce n’est pas le premier) de cette crise

(Lieutenant-colonel R.)

L’adjudant Le Tohic a toute ma sympathie.
J’ai vu grand nombre de sous-officiers partir en limite d’âge avec un sentiment d’impuissance et d’injustice (la colère venant après) …

(ADC dans l’armée de l’air)

Bonjour Monsieur BAVOIL.
Retraité militaire depuis octobre de cette année après 15 ans de services, j’aimerais réagir sur l’affaire de Connentray.
Bien que très bien noté j’ai quitté l’armée, par dégoût. Dégoût que nous ressentons tous et de plus en plus, face à l’incompétence humaine de nos chefs.
Je n’ai jamais adhéré à l’Adefdromil pensant à tort que je pouvais encore faire confiance à mes chefs…En trois mois de « civilité » j’ai déjà grandement ouvert les yeux : les soldats sont tellement naïfs…
Votre action est indispensable au salut de notre armée et je souhaite pour la France en général et pour notre armée en particulier que vous obteniez des résultats significatifs afin que nos soldats ne perdent pas leur âme.
Aujourd’hui, l’événement de Connentray me fait réagir et me pousse à envoyer ce mail de soutien à cet Adjudant blessé au plus profond de son amour propre.
Dites-lui simplement que l’on pense à lui et qu’il tienne bon.

Je ne sais pas s’il est possible de vous aider dans votre quête, mais sachez que ce serait bien volontiers.
Bon courage.

(un retraité militaire)

Monsieur le Président,
Merci de transmettre à l’Adjudant LE TOHIC mon total soutien pour son action visant à informer les français des agissements douteux pratiqués par certains dans nos armées et qui sont couverts par les hiérarques.
N’ayant commis aucun acte ou délit la justifiant, son incarcération n’a plus lieu d’être et de ce fait il doit être libéré sans délais.
Il peut quitter l’armée la tête haute, son baroud pour l’honneur réussit alors que l’on voulait qu’il parte la tête basse.
Cela doit être la consternation chez ces messieurs du Ministère.
Dites lui de ma part qu’il fait honneur à ses ancêtres bretons et que je suis fier d’être de sa race.
Cordialement.

Richard R.

Je soutiens l’adjudant Le tohic qui a récemment défrayer la chronique en menaçant de faire exploser un dépôt de munitions.
Messieurs et mesdames les journalistes, dans cette affaire vous n’avez fait que relater les faits sans vous attacher à la cause du désespoir qui a guidé Regis Letohic. Connaissez-vous la Direction des Personnels Militaires de l’Armée de Terre ? Une bande d’officiers supérieurs plus inquiet de leur future carrière et de leur avancement que soucieux de leurs subordonnés. Le métier de militaire n’est pas un métier comme les autres. C’est le métier de la souffrance de l’abnégation et du sacrifice suprême.
Je vous invite donc a prendre rapidement en considération le cas de Regis Letohic par l’intermédiaire du capitaine Bavoil Président de l’ADEFROMIL. Visitez son site et vous comprendrez.https://www.adefdromil.org

Abusivement notés et maltraités…
Et cela n’est pas peu dire. J’ai moi-même été la cible discriminatoire du commandement et j’ai été contraint de quitter l’armée après 23 ans de services. Condamné à rester dans le grade d’adjudant sans espoir d’avancement et pourtant avec tous les saints sacrements et arrivé au plus haut niveau technique de ma spécialité.

Je me fais ici l’avocat de mon camarade Le tohic et je comprends son désespoir. Je demande sa libération au nom des mesures injustes dictées par une poignée d’incapables qui se disent les gestionnaires des personnels militaires. Ces bandes de ramiers confortablement installés dans les bureaux de la DPMAT n’en n’ont plus pour très longtemps. Cette institution anachronique ne peut subsister face à l’évolution de la société.

Mon cher Régis ce que tu as fait mérite l’admiration. Nous ne sommes que des hommes prêts à se sacrifier pour notre pays après tout. Pourquoi ? Quand nous voyons l’estime et la récompense de notre abnégation. Dégoûté j’ai préféré quitter notre boutique.

Je me place dès à présent à ta disposition pour t’aider à dénoncer ce que je considère comme des mesures de mise à la retraite insultantes pour celui qui a décidé de servir la nation.

COURAGE Régis, tu n’est pas seul et reçois ici mon soutien le plus sincère.

(E.J)

J’ai pris connaissance de l’affaire de l’adjudant LE TOHIC, je vous prie de bien vouloir transmettre à cet ancien mon soutien sans réserve dans l’action qu’il a bien voulu mener pour la reconnaissance de ses droits.
Votre situation est bientôt connue de toute la France par le biais du net et de l’adefdromil et je m’associe à tous mes camarades dans cette pétition pour que votre libération intervienne sans délai et que vos droits d’accrocher le grade d’adjudant-chef vous soient reconnus au plus vite.

Et pour terminer cette citation pour votre cas : « Il est vrai que, parfois, les officiers s’exagérant l’impuissance relative de l’intelligence, négligent de s’en servir. »

Que votre libération intervienne au plus vite. Amicalement.

(André P.)

Bonjour
Ancien adjudant de la même arme que l’adjudant Le Tohic et ayant aussi servi au dépôt de munitions de Connantray, je comprends tout à fait ses revendications, j’ai été aussi un peu dans son cas pour la notation, car issu du rang les « sortis d’école » passent avant nous pour l’attribution des « barreaux », j’ai préféré prendre ma retraite l’année dernière un an avant ma limite d’âge, car je ne voulais pas entendre dire par certains que l’armée m’avait mis à la porte. Il est vrai que le système de notation de notre armée n’est pas équitable, étant donné que seul le commandant d’unité, notre premier noteur, est le décideur de notre avancement, et comme n’en étant pas moins homme il a forcément ses préférences, tant pis pour celui qui n’a pas les mêmes idées que lui, la période de 1996 à 2000 a été catastrophique pour les carrières de personnes comme moi, car il n’y avait presque pas de barreaux à attribuer (restructuration oblige).
On a beau avoir une excellente notation, ce qui était mon cas, si on ne nous donne pas ce fameux barreau impossible de monter en grade. J’ai même eu droit au mensonge d’un de mes anciens commandants d’unité qui m’avait promis de monter mon niveau lors d’un entretien de pré notation en mai 1998, car j’était muté en Nouvelle Calédonie pour 2 ans en juin 1998. Quand j’ai lu ma notation en juillet à Nouméa, mon CDU de l’époque m’a accueilli pour lire ma notation en me disant ces mots « Je crois qu’il y a un problème dans votre notation. » Effectivement mon ancien CDU ne m’avait pas donné ce barreau qui m’aurait permis de passer Adjudant-chef. J’ai fait une demande de révision, rejetée bien sûr car on peut contester ses notations mais pas l’attribution de barreau. Avec la notation que j’avais je ne pouvais donc rien contester. J’ai donc compris que ma carrière allait s’arrêter à ma limite d’âge de 47 ans car mon âge 41 ans à l’époque ne jouait plus en ma faveur, je devenais trop vieux pour l’avancement.

Ce qui fait le plus mal c’est de voir que certaines personnes qui ne mériteraient pas de passer devant nous les « rangs » sont inscrites sur les tableaux d’avancement car ils ont fait les écoles. J’en connais au moins un qui, après avoir cassé un bar en ville avec d’autres collègues après une journée « des familles régimentaires » bien arrosée, a tout de même été inscrit au tableau d’avancement des Adjudants-Chefs l’année suivante malgré le scandale que cette affaire a suscité au régiment et dans le civil.

En 26 ans et 2 mois de services je n’ai jamais été arrêté un seul jour pour maladie, jamais un seul jour de punition d’arrêts, j’ai fini major de mon CT1 et de mon CT2 quand j’ai changé de spécialité, j’ai 5 lettres de félicitations et à cause d’un barreau non attribué en 1998 par un capitaine qui n’a pas tenu sa parole j’ai du finir ma carrière.

Je peux donc comprendre qu’une personne comme l’adjudant Le Tohic soit dégoûtée et ai tenté de le faire savoir. Il est dommage que ce soit dans de telles circonstances pour lui, j’espère qu’ils le laisseront tranquille et qu’il puisse, lui aussi, prendre une retraite que nous avons malgré tout bien méritée.

(Un Adjudant en retraite.)

Je viens soutenir l’adjudant LETOHIC en lui témoignant ma sympathie et demander sa libération .
Moi-même « viré » à 47 ans, je comprends très bien son état d’esprit et lui demande de tenir bon, face à cette hiérarchie, qui pour mon cas n’a jamais pu ou voulu m’expliquer pourquoi je n’ étais pas passé ADC, et lui souhaite bonne chance pour le réexamen de son dossier.

(J.P)

Cher camarade,

Sans aucune exagération, je peux affirmer comprendre le désarroi dans lequel vous vous êtes retrouvé et cette délicate situation dans laquelle votre hiérarchie au mépris de « vos droits » vous a poussé à vous retrancher.

C’est pourquoi, sans aucune restriction je viens rejoindre le comité de soutien qui s’est créé pour votre libération.

Luigi est mon prénom, bientôt 54 ans, je suis moi-même Adjudant au sein de la gendarmerie, j’ai eu à subir à une période décisive de ma carrière des humiliations et des sous-entendus qui équivalent à du harcèlement et ce en faisant abstraction d’un sérieux handicap physique. Sans entrer dans les détails, ces faits m’ont entraîné vers ce que j’appellerais une décompensation anxio dépressive grave. Cela remonte à 6 ans et aujourd’hui je tente de redevenir moi-même, en somme de me redresser une fois pour toute.
Et je peux vous affirmer que dans les moments les plus critiques, j’ai imaginé les situations les plus rocambolesques pour faire valoir mes droits.

Dites-vous bien que nous sommes des milliers à être confrontés à des décisions arbitraires, et chez certains d’entres nous, qui voulons « justice en nos droits les plus élémentaires », nous nous confrontons à la « Sainte Hiérarchie », et bien entendu il s’agit d’un combat qui ne se joue pas à armes égales… le CHEF a toujours raison n’est-ce pas ?

Mon cursus de carrière est différent du vôtre certes, mais la finalité est exactement identique.
Malgré un handicap sérieux j’ai poursuivi ma carrière comme si de rien n’était. Placé dans un groupe de commandement j’y ai vu tout ce qui n’est pas digne de l’éthique militaire et ces gens-là ont poursuivi avec bonheur leur carrière.

Deux infirmités liées au service, des notations remarquables, diplômes divers, et trois échelons hiérarchiques qui se prononcent à maintes reprises pour un accès rapide au grade supérieur ; résultat : je suis sur la touche depuis près de 10 ans. Depuis près de 6 ans je suis en CLD et j’en suis arrivé à avoir peur d’un uniforme.

Le « jeunétisme » serait-il à la mode dans les armées pour l’accès au grade supérieur ?… avec la sacrée et confortable formule « primé par des candidats plus méritants  » …

Hé oui cher camarade, crier ses droits c’est similaire à se placer au piquet d’exécution… mais qu’importe les choses doivent bouger et c’est avec des hommes tels que vous, moi ou encore mieux, tel que le Capitaine BAVOIL président de l’adefdromil que l’on peut y aboutir …

En conclusion, je suis de tout coeur avec vous.

(Adjudant C.L)

Bonjour,
Ayant été dans la même situation de l’adjudant, j’ai préféré prendre les devants et partir avant de vivre cette situation psychologiquement désastreuse, voire aussi financièrement lorsqu’on a comme moi des enfants encore à charge.
Il suffit d’une affectation, d’être tombé sur l’officier le plus détesté de la caserne, une notation avec des éloges écrites (comme ça pas d’affrontement au moment de la communication des notes) et puis un coup de poignard dans le dos au moment du fusionnement, le système est très insidieux. Pourtant j’avais réussi à chaque fois les examens imposés par le cursus de carrière et brillamment, mais la note de gueule, on n’y coupe pas.
Et comme la plupart des officiers qui nous notent ne connaissent pas vraiment notre système d’avancement, étant donné qu’eux, une fois le concours passé d’entrée dans l’armée, leur carrière est assurée. La plupart du temps ils reprennent la notation de l’année précédente en ne changeant que les
dates ! Si une fois vous avez le malheur d’avoir eu une mauvaise année, elle se répercute longtemps au point de bloquer votre avancement. Je ne parle pas du rajeunissement de la pyramide des ages, moyenne établie chaque année de manière à faire baisser au maximum l’age moyen dans le grade, autrement dit si vous avez pris du retard n’espérez pas passer au grade supérieur, vous feriez baisser les « stats » ! Mais ces noteurs qui vous ont fait ce « cadeau » sont toujours aussi détestés. Ils poursuivent leur carrière malgré tout même si on en retrouve sur des voies de garage, par définition ils ont des sous-officiers sous leurs ordres et ceux là ne se remettront jamais de l’incompétence de ces brebis galeuses. Le résultat peut apparaître quelques années plus tard. Cette attitude de certains est inadmissible, j’ai vu des familles entières brisées par ces comportements. Trouver du travail à 47 ans n’est pas évident. Quitter une institution où on a tout donné, et être remercié de la sorte est très humiliant. L’armée doit faire le tri parmi ses officiers et aussi parmi certains sous-officiers, à la seule différence cependant, c’est que les sous-officiers même incompétents, ne pourront jamais détruire des carrières. Et aujourd’hui, au lieu de punir l’adjudant, qu’on punisse toutes les brebis galeuses du corps des officiers, en 20 années de carrière, j’ai malheureusement plusieurs noms…
Courage à l’adjudant, beaucoup d’anciens sont derrière lui et nous ne le laisserons pas tomber. Nous savons trop que son acte était un cri devant cette injustice.
Amicalement

Sachez mr LE TOHIC que votre action a été appréciée unanimement ici au sein de l’armée de l’air. Ce n’est pas tous les jours que l’on trouve des gens de votre trempe !
Bon courage à vous et bonne chance pour le réexamen de votre dossier.

(Un s/off d’une base aérienne.)

Cher camarade,

Je suis de tout coeur avec toi, car un des mes collègues adjudant du 1°RHC est dans le même cas que toi.
Ca me peine vraiment de voir partir par obligation des gens de qualité qui ont toujours fait leur boulot de manière irréprochable.
Bon courage à toi.

(Un adjudant béret bleu)

Cher camarade,
Si je tiens à rester anonyme c’est tout simplement pour des raisons que tu pourrais très bien comprendre (je me méfie de ceux qui t’ont mis dans cette situation) car j’ai connu des camarades qui étaient eux-aussi abusés par notre superbe DPMAT ; j’ai personnellement moi aussi de gros griefs à l’encontre des « ronds de cuir » qui nous gèrent et qui pour beaucoup ont oublié que l’Armée est une grande famille…
Je ne vais pas m’étendre, mais sache que nous sommes nombreux à te soutenir, j’espère que ceux qui t’ont abusé auront eux-aussi des comptes à rendre, ce qui pour une fois ne serait que justice ; un grand merci à l’adefdromil et à son Président pour leur courage et détermination.
Cher camarade, tiens bon, tu n’es pas seul et ça n’est pas à toi d’assumer ce que tu as fait car les responsables sont à la DPMAT.
Amitiés d’un camarade qui a la même ancienneté que toi. Nous suivons ton dossier grâce au site de l’association.

Cher Ami,

Bien pris connaissance de l’article de Me DUCREY sur le site de l’association.

C’est tout naturellement que j’apporte mon soutien le plus entier à ce sous officier, car des Adjudants dans sa situation, dans ma courte carrière, j’en ai connu plus d’un !!

14 ans sans aucune promotion, y a de quoi dégoûter du système…

Amicalement.

(P.R. AVIGOLFE)

Je m’associe pleinement à cette initiative de soutien à l’adjudant Le Tohic, étant moi-même dans la même situation que lui.
Quand j’ai appris son histoire, bien que déformée par la presse mais de laquelle on n’en attend pas moins, j’ai revécu les dernières années de maltraitance morale et physique que j’ai subies pour oser ne pas être ce mouton de la pensée unique. Il faut dire que mon statut ne prévoit pas cette limite d’âge dans le grade et il fallait bien user d’un moyen pour me faire partir coûte que coûte puisque le ministre a refusé également pour des raisons non expliquées, ma demande de mise à la retraite avec versement du pécule.
Aujourd’hui, après deux ans et demi d’arrêt longue durée pour maladie, j’espère reprendre le service pour terminer les vingt-deux mois qui me sépare de la limite d’âge définitive de ma carrière militaire. Et bien que le psychiatre que je vois de temps en temps seulement, soit encore réticent à cette reprise, il a bien conscience que le montage du dossier médical est plus que fragile, n’ayant jamais établi un diagnostic initial.
Je demande à l’Adefdromil d’être porte-parole de mon soutien moral plein et entier à l’adjudant.Transmettez-lui toutes mes amitiés et mes félicitations pour avoir osé ce qu’il a fait : il n’a pas perdu, loin de là et bien au contraire, car il contribue par son acte de courage à faire cesser toutes les exactions qui se déroulent dans l’institution et que nous connaissons bien.
Merci et bonne journée.

(Un sous-officier féminin)

Je suis militaire, officier de première classe du corps technique et administratif des affaires maritimes (capitaine en position d’activité), un corps d’officiers de la marine nationale administré par le ministère chargé de la mer.

Je n’ai aucun lien d’aucune sorte avec la DPMAT, et un lien assez étrange avec l’institution militaire. Je ne suis donc point dans une situation semblable à celle de l’Adjudant Le Tohic, auquel je tiens à manifester ma sympathie. Voire…

Car les oeuvres et manoeuvres de la DPMAT ne sont malheureusement pas son apanage exclusif. Après relecture, j’ai supprimé plusieurs paragraphes où je râlais contre l’inanité de la politique de gestion des personnels par l’administration des affaires maritimes, l’incompétence manifeste des ingénieurs de l’équipement à gérer les personnels militaires, voire même pour certains à comprendre ou s’intéresser aux choses de la mer, mais aussi les manoeuvres petites et grandes de la hiérarchie civile et militaire dans
le cadre du « faites ça bien, qu’on ne soit pas emmerdé » qui ne supporte que peu la contestation, surtout argumentée et illustrée.

Je serai solidaire de tout mouvement et de toute action entreprise auquel ma participation sera possible. Bon courage et à bientôt.

(un officier)

Salut Régis.
Toute ma famille se joint à moi pour que tu gardes courage dans l’épreuve que tu subis. Il ne faut surtout pas que tu tombes dans la déprime car ça serait la perte de ton combat.
Tu as eu le courage de dégoupiller une grenade pour te faire sauter avec.
Ce que je n’aurais jamais osé faire tu l’as fait et je te remercie car ça va nous aider.
Je suis adjudant depuis 1985 et je serai viré, comme un chien, dans 23 mois à l’âge de 50 ans et je ferai partie des 15% de chômeurs qui ont plus de 50 ans.
Depuis pratiquement 6 ans je me bats contre eux et je viens de déposer les armes après avoir dépensé 3500 euros car je ne vais pas aller en cassation.
Tu as sans doute vu un article me concernant F…/ministre de la défense où Me Rialland disait que le TA 99 était annulé. Malgré un jugement confirmé par un arrêt je retourne à la case départ. Il y a 15 jours une ordonnance a rejeté ma saisine du tribunal administratif car je demandais au juge de faire une injonction au Mindef pour qu’il me nomme à partir du 1/01/99. Comme par hasard la loi a changé il y a 1 an et je ne peux plus aller en appel car ça va directement en cassation. Depuis 2 ans 1/2 je ne pars plus outre mer (calculs) et mon épouse ne veut plus que j’investisse car j’ai 3 gosses de 10 à 17 ans.
Je comprends ta haine parce qu’il m’arrive à l’avoir mais j’ai la chance d’avoir une famille qui me fait revenir sur terre. Dans la semaine où je rédigeais mes mémoires le subconscient arrivait à prendre le dessus et j’arrivais à avoir des colères injustifiées.
Début janvier j’attaque le TA 05 et je demanderai une audience au CEMAT …
Depuis 1 an j’essaie d’avoir mes classements et différents PV depuis 1989 ça devait être jugé prochainement mais à la veille de la clôture d’instruction le Mindef a demandé que ma demande soit rejetée. J’ai répliqué et de ce fait une ordonnance de réouverture a été rendue et me revoilà parti pour plusieurs mois…
Il faut que tu gardes espoir mais tu les connais ils ne te feront aucun cadeau. J’espère sincèrement que tu auras plus de chance que moi : j’ai demandé l’exécution du jugement annulant la décision du recours gracieux pour passer ADC en 1999. En janvier 2004 une commission d’avancement s’est réunie, spécialement pour moi : elle a pris la même décision que celle qui venait d’être annulée par le tribunal et le président de la cour d’appel a considéré que le jugement avait été exécuté car une commission d’avancement s’est réunie…
J’espère que tu vas sortir au plus tôt de cette prison car ta place devrait être occupée par tous ces enfoirés qui ont brisé notre carrière.
Je suis meccano navigant sur Puma et j’ai la chance de voler et mon CDC ne prend pas partie dans mon conflit. Il y a 3 mois il me remettait 17 feuilles pratiquement blanches où mes classements étaient effacés et devait remplir le bordereau comme quoi il me les avait remises en main propre.
Si je pouvais te remettre la légion d’honneur je le ferai.

(Un adjudant)

Le tableau vient de sortir !

Super, je ne suis toujours pas au tableau, adjudant 14 ans de grade et 13 de notation TE (Très élevé) et 1 (parmi les meilleurs).
Médaille militaire, croix de guerre, etc. proposable 5 fois à la Légion d’honneur et l’Ordre national du mérite. Marié, trois enfants : 16 ans, 9 ans et 7 ans.
Chez nous, dans les Transmissions, ils ont fait passer les adjudants qui ont obtenu la LAS (Limite d’âge supérieure), mais pas ceux en limite d’âge à 47 ans (comme moi).
Je suis content et je vais le faire savoir à ma hiérarchie, peut-être pas comme notre ami LE TOHIC (encore bravo j’espère que tu auras fait bouger les choses et surtout interpeller le civil X… que des militaires veulent rester à l Armée après 47 ans …).
Il paraît même que nous sommes plus d’une centaine dans mon cas (par année). Mais de toute façon c’est statutaire.
Je n’ose même pas vous parler de ma reconversion qui est un véritable fiasco.
Je pense que vous aurez bientôt un nouvel adhérent. A+

(adjudant X)

Bonjour

En effet je ne peux que soutenir l’action dont est victime notre camarade Sous-Officier, l’Adjt Le Tohic.
Personnellement ayant demandé un rapprochement familial, pour raison médicale, et malgré un avis particulièrement favorable d’un chef de clinique de l’hôpital de Percy, mon chef de Corps, mon Chef de service, et le Médecin-chef de l’unité n’ont informé qu’ils ne pouvaient rien faire, car du point de vue de la DPMAT « je possédais un dossier rouge et j’étais grillé ». ( Cela veut dire que mon dossier ne fera preuve d’aucune équité).

Pour nous Sous-Officiers, il faut noter toute l’opacité de la DPMAT, dont la seule justice est basée sur le copinage, qu’il en soit en matière d’avancement, de mutation, et prochainement pour les ADC de l’attribution de la Prime de Haute Spécificité. En effet dans ce dernier cas il apparaît vraiment que des ADC compétents devront se satisfaire des miettes laissées par une majorité de Majors ayant pour seule compétence d’avoir eu la chance de réussir au concours ouvrant droit à ce grade, mais ne possédant aucune qualité professionnelle.

Donc, je ne peux que compatir face à l’injustice que subissent des citoyens dont les seuls droits sont de voter, fermer leur gueule et choisir son parti entre le loup et les moutons !

CORDIALEMENT

(un sous-officier en colère)

Cher M. Bavoil,

De tout coeur avec l’Adjudant le Tohic dans l’épreuve qu’il traverse. J’ai eu des sueurs pendant cette histoire : j’ai pensé à mon mari, si comme ce pauvre garçon, il n’avait pas eu de famille… Dieu merci, Jean-Claude est à présent à la retraite depuis le 14/11 dans de bonnes conditions financières (ce qui est quand même important), nous sommes depuis peu réellement propriétaires de notre maison, et il a une bonne retraite, qui lui permet d’avoir l’esprit libéré de toutes contraintes matérielles et de se consacrer à se soigner. Toutes ces démarches sont sur le point d’aboutir favorablement et c’est bon pour le moral également. Que peut-on faire pour l’Adjudant le Tohic ? A-t-il besoin d’attestations pour dire qu’il n’est pas un cas isolé, et que ce qu’il a subi, d’autres l’ont subi et le subissent encore actuellement ? Comment le joindre pour l’encourager et le soutenir ? Dans l’attente de la suite de ces évènements… Bien amicalement.

(J-C et M. C.)

PS : j’ai noté le commentaire de cet officier à l’air égaré parlant de l’Adj. le Tohic « …un sous-officier procédurier », no comment.

Mon capitaine,

« Triste affaire ! Je suis de tout coeur avec l’adjudant Le Tohic, soi-disant forcené mais surtout désespéré. »
Je comprends tout à fait son amertume et son désespoir car je suis exactement dans son cas, au niveau carrière, et je ne comprends toujours pas le comportement de la hiérarchie qui ne sait que me dire que je suis sorti de la fourchette et qu’il est trop tard pour passer ADC !
Je vous demande si il n’est pas trop tard pour renouveler mon adhésion à l’association ?
Dans l’attente de vos nouvelles, je vous prie d’agréer, Mon Capitaine, l’expression de mes sentiments distingués.

BT

Bonsoir

Je vous écris pour exprimer mon soutien sans faille à l’action de l’adjudant le tohic. J’espère que son action, aussi courageuse que désespérée, permettra à l’institution militaire d’entre ouvrir les yeux sur les problèmes et difficultés des militaires d’active d’aujourd’hui.
Noël approchant, on peut espérer , pourquoi pas, que les chefs dans leur grande bonté , feront un geste.

En attendant, je souhaite bon courage à l’adjudant le tohic et j’espère qu’il sortira bientôt de prison.

(G.P. adhérent de l’ADEFDROMIL)

Le STATUT de militaire prévoit des limites d’age (47ans pour adjudant).

Il faut reconnaître que nous sommes la seule administration qui propose 10 ans minimum de contrat avant la titularisation, (soc) et qui nous propose par la suite un emploi précaire jusqu’à l’obtention de la sélection n°3 (S3)…
Nous sommes la seule fonction publique qui, une fois de carrière, ne nous garantit pas d’aller jusqu’à la retraite (complète)…
Et dans le même ministère, les règles ne sont pas similaires..(cf. gendarmerie).

Il y a de quoi hurler de colère, et des gestes comme l’on a pu voir, n’ont rien d’étonnant.
Seulement voilà, les médias disent ce qu’ils veulent (comme dab.) et ils dirigent l’opinion publique…

Signé: Un adjudant en colère

Je ne suis pas bon en rédaction, mais je suis Adjudant depuis 1986 (et oui) LAS je pars en 2005 (j’ai la joie d’avoir trouvé un poste en reconversion) , EX/TE depuis 12 ou 13 ans, mais toujours trop mauvais pour passer au grade supérieur…
J’ai 33 ans de services, dont 17 ans en peloton de combat (AMX 30) et encore 5 comme ADJ unité, mais maintenant pas apte OPEX, donc un mauvais soldat.
Je pars avec des regrets, car un sous officier qui passe de carrière, c’est pour faire une carrière complète, de plus s’ il a bénéficié de la LAS, c’est qu’il a été un bon élément.
En attendant ma retraite, ma nouvelle vie, je me souviendrai qu’un ADJUDANT en a eu plus que moi.
Je lui apporte mon soutien moral, et je ferai part de vos révélations a mes camarades qui voudront bien écouter et entendre.
Amicalement.

Bonsoir,

C’ est facile pour moi maintenant de parler de cette malheureuse affaire. Je comprends sa décision et je la respecte, la seule chose que je ne peux faire, c’ est son geste, c’ est courageux et il peut être fier de lui.
Il a su gérer sa décision , malgré tous les tracas et soucis qu’il va rencontrer maintenant.
Par rapport à lui, j’ai de la chance, car j’ai une famille et ce qui m’empêche sûrement de faire exactement ce qu’il a fait.
Je le salue bien.
Je fête mes 13 ans de grade d’adjudant et je suis toujours déçu, ma promotion au grade ADC (Adjudant de Carrière) me permet de comprendre une fois de plus que la DPMAT ( DOIT PERMETTRE au MILITAIRE une ATTENTE TOTALE ) fait sa magouille chaque année à la barbe de ses subordonnés ou plutôt étiquettes que nous sommes.

A force de faire passer au grade supérieur de trop jeunes S/OFF, l’armée 2008 nous promet des lendemains difficiles.
2008 sera l’année de ma mise en retraite d’office (LAS 50 ans), j’ai décidé de m’occuper de ma situation pour ma famille qui était passée pendant pas mal de temps au second plan.
Je le regrette, le temps ne se rattrape pas mais je vais essayer d’y remédier.

Bonne chance à notre ami ADJ LE TOHIC, en souhaitant que notre institution et les autres ne lui fassent pas passer un mauvais quart d’heure, car je pense sincèrement qu’ils ne vont pas le louper.

JE SOUHAITE QUE SES ETATS DE SERVICE L’AIDENT AU CONTACT DES REQUINS QU’ILS VA RENCONTRER PROCHAINEMENT, QU’IL NE FASSE CONFIANCE A PERSONNE, SON DOSSIER NE VA MEME PAS ETRE REVISE CAR ILS VONT TROUVER UNE PARADE COMME D’HABITUDE.

Excusez ce langage un peu maladroit, mais l’ardeur au travail et le respect pour l’institution se limitent de jour en jour.

JE N’AI PLUS CONFIANCE EN NOS CHEFS, CARRIERISTES ET IMBUS DE LEURS PERSONNES.

Je tairais mon nom pour ne pas avoir d’ennuis avec notre Ministre. Merci

Tout d’abord Bravo pour ce que vous faites pour notre défense. J’ai plus de chance que Le Tohic je suis passé adjudant-chef mais cela fait 31 ans que je vois des types super mis à la porte pour avoir eu, une fois dans leur carrière, un petit incident de parcours qui leur empêché d’accéder au grade supérieur.
Cela me révolte de voir ce genre de situation alors que depuis l’abandon de la conscription on fait tout et n’importe quoi en matière de recrutement (EVAT S/OFF et OFF); on s’entête à garder certaines personnes qui ne sont pas dignes d’être chez nous sous prétexte d’atteindre certains objectifs.
J’admire le courage et la volonté que Le Tohic a eu ; j’espère que vous pourrez l’aider efficacement dans sa défense, dites lui toute mon admiration car il fallait en avoir pour faire ce qu’il a fait.

Mon capitaine,
Bonjour,
J’ai moi aussi regardé avec intérêt la fameuse « affaire LE TOHIC » et je dois dire que je n’ai pas été surpris par la déclaration précipitée d’un chef.
La justice Française permet cette notion de « présomption d’innocence » et il est navrant, même affligeant, de constater qu’une autorité de haut rang s’est permise de livrer cet adjudant à la « curée » des « journaleux ». Condamné avant d’être jugé !
Il est plus facile de se dégager de questions embarrassantes en déclarant que l’intéressé était un élément « perturbateur » en conflit (presque) permanent avec sa hiérarchie par ex. plutôt que de faire preuve de réserve comme il se doit.
L’exemple ne vient pas d’en haut car cette autorité montre que les militaires sont bien défendus par leur hiérarchie !!!! CQFD
Merci à bientôt.

Tout d’abord, j’apporte tout mon soutien à l’adjudant LE TOHIC qui s’est trouvé dans une telle situation de carrière.
En 1978, alors âgé de 27 ans, adjudant, je me suis vu signifier qu’à 42 ans, je devrais quitter l’armée à la limite d’âge de mon grade (donc 42 ans à l’époque).
A la différence de notre camarade LE TOHIC, j’avais donc du temps devant moi, mais l’injustice de la situation ne m’a jamais quitté.
Bien noté (!), je suis donc parti en gendarmerie (à 31 ans en 1982), j’ai recommencé tout en bas de l’échelle et à 53 ans passés, je suis toujours… adjudant avec un faible espoir de passer adjudant-chef avant mon départ à la retraite à 55 ans. Mieux : j’occupe un poste de chef de service dans un atelier auto important, je souffre d’un manque flagrant de personnel et on a rien trouvé de mieux que de « m’adjoindre » un autre adjudant plus ancien que moi en grade et qui par conséquent… va prendre ma place.
Voila toute la récompense de 37 ans de bons et loyaux services (je suis entré à ISSOIRE à 16 ans).
Je n’ai jamais eu l’ombre d’une punition, mais je ressens aujourd’hui beaucoup d’amertume.
La hiérarchie ne nous aide pas, au contraire et je vais avoir du mal à aller jusqu’au terme d’une carrière qui me plaisait tant… au départ !
Que dire de plus, sinon qu’il ne faut pas s’étonner de voir des gens se livrer à des gestes de désespoir comme celui que nous avons vu ce week-end.
Merci de m’avoir lu.

Ancien sous-Officier , sans approuver totalement le geste de désespoir de cet homme, je tiens à souligner que c’est le seul moyen qu’il avait pour défendre ses droits ; les militaires ne sont pas syndiqués.Il serait grand temps de leur donner des moyens égaux à ceux des autres français. Ancien combattant d’Indochine Artilleur, dont Dien Bien phu, et d’Algérie, l’ ONAC a refusé de reconnaître que ma surdité était imputable au service. Une commission composée d’abrutis qui ne savaient même pas ce qu’ était Dien Bien Phu , m’a refusé toute chance de bénéficier d’une pension. Voila ce que j’avais à dire. Je souhaite que le cas de ce Sous-officier soit considéré avec indulgence. Merci.

(Mr.Roland L.)

Bien que n’étant pas militaire mais ayant fait mon service en Algérie pendant 30 mois, j’ai été profondément touché et sensible à l’attitude de cet homme étouffé par sa hiérarchie. Il n’est pas normal de bloquer pendant 14 ans un sous-officier dans son grade sans le promouvoir à l’échelon supérieur. Lui, l’homme qui aime son métier et qui est considéré comme un spécialiste par ses supérieurs n’a pas bénéficié de la côte d’Amour qui doit être encore en vigueur dans l’armée française.
Je ne suis pas anti militariste au contraire. J’aime l’armée et son sens de l’honneur, surtout ceux que l’on a appelé les soldats perdus de « la guerre d’Algérie ».
J’ai plus de 73 ans et je ne jette pas la pierre à ce militaire malheureux qui ne demandait qu’à poursuivre son sacerdoce. Il n’a pas agi par haine mais par désespoir pour se faire entendre.
Dommage qu’en France on soit obligé de descendre dans la rue pour défendre l’incapacité et le manque de courage de certains hommes qui nous gouvernent.
J’espère que vous défendrez votre camarade de combat et que vous serez les garants défenseurs d’une lourde peine qu’il risque de subir.
Gloria victis, comme diraient les anciens et vive l’Armée Française que vous représentez.

Georges.C.

J’espère que l’adjudant Le Tohic sera promu adjudant-chef, suite au réexamen de son dossier. Sinon il aurait eu tort de ne pas mener à bien son idée. Quel courage, il s’est battu pour les autres.

Patrick N.

Bonjour,
Pensez-vous avoir des réactions par rapport à l’affaire Le Trohic ? Il est malheureux qu’il faille en arriverà de telles extrémités pour que dans l »armée s’établisse un dialogue. J’ai été victime du système il y a quelques années (suite à un accident en service en 1973 et cela jusqu’à ma limite d’âge en 90) je passe sur tout ce qui n’est malheureusement pas des détails et j’avoue qu’à maintes reprises il m’a fallu faire des efforts surhumains pour ne pas commettre l’irréparable. Depuis la boule est toujours là, dommage qu’a cette époque vous n’existiez pas.

Bernard un ancien de l’arme du train

Monsieur,
Par l’intermédiaire de votre association, je voudrais soutenir l’adjudant Le-Tohic qui vient de mener une action que je peux comprendre ayant eu moi-même un cas similaire.
Le jour où la direction du personnel m’a envoyé un message m’imposant de faire ma demande de mise à la retraite (hors texte), j’ai « craqué » et voulais égorger tout le monde mais mon capitaine a eu une réaction efficace en faisant venir mon épouse afin de me calmer, me conduire hors de la base et éviter ainsi tout débordement. Pour cela, je pense que pour se faire entendre, cet Adj. devait être sérieusement désespéré pour en arriver à cette solution. Peut-être puis-je l’aider dans sa défense, en y apportant mon témoignage et certains documents montrant que la hiérarchie supérieure n’est pas toujours claire.
Je pense que vous n’êtes pas insensible à cet acte de désespoir et si vous pensez que mon intervention peut être utile pouvez-vous obtenir et me communiquer l’adresse de maître Ducrey.

Pour ma part, mes ennuis ont commencé par :

– un avancement qui n’arrive pas (ADC noté à 287/290)
– une demande d’audience au chef d’état major que ma hiérarchie directe a toujours bloquée,
– l’annonce de ma part au second de base qu’il commandait par copinage et magouille (NBI du poste que j’occupais attribuée à une personne d’une autre unité avec mon intitulé de poste),
– une demande de reconsidération d’affectation (mère à charge ayant la maladie d’Alzheimer) prise en compte favorablement mais qui suite à mon découragement de poursuivre ma demande au chef d’état-major s’est transformée en demande de mise à la retraite dans la limite d’âge de mon grade… ?

Galérer seul pour mener mon combat, avoir gain de cause auprès du ministre dans le préjudice de carrière (obtention du grade de major exceptionnel avec effet rétroactif) mais d’avoir ma requête sur le préjudice moral rejetée par la justice et là… mon avocat ne m’en a toujours pas informé ni demandé si je faisais appel, décision à prendre avant le 14 décembre 2004…, moralité : si l’affaire n’est pas médiatisée vous êtes ignoré.

Cher président et association,
Juste pour vous témoigner de ma solidarité envers mon camarade Le Tohic.
Il y a parfois besoin de cela pour se faire écouter car la « grande muette » est aussi »sourde ».
Vivant un contexte similaire, j’ai souvent pensé à de mauvaises intentions, face à mes bourreaux…
Une seule chose à rajouter : il faut arrêter de parler de sous-officier de carrière tant que l’on est pas adjudant-chef !
Pour ma part, j’ai un bon dossier pour continuer mon combat de tous les jours et quitter ce système.
Très amicalement.

BS

Je suis de tout coeur avec l’Adjudant Serge Le Tohic, forcené soi-disant, mais surtout désespéré. Je subis la même situation que ce jeune homme et j’ai été mis dehors de l’armée frappé par la limite d’âge. Au bout de quelques mois je suis toujours sans emploi, j’ai même été mis en demeure par courrier de rendre des comptes à la cellule reconversion de mon ancienne affectation après plusieurs refus de considérer les emplois proposés (qui ne correspondaient pas à ma spécialité).
Le seul avantage que j’ai par rapport à lui c’est que je n’ai pas encore craqué et je pense nous ne sommes pas isolés.
Peut-être pourrions nous fédérer et regrouper plusieurs cas identiques, ne serait-ce que pour défendre ce geste désespéré et en limiter les conséquences.
Merci de considérer et peut-être soumettre ce sujet sur votre site Adefdromil.org pour en informer le plus grand nombre.

Messieurs,
A l’heure ou l’adjudant LE TOHIC vient de se rendre à CONNANTRAY, je tiens à souligner que son cas n’est malheureusement pas unique car, au nom de la professionnalisation qui a provoqué une baisse des effectifs, nos puissants gestionnaires ont délibérément amputé les tableaux d’avancement 1996 et 1997 et une génération de sous-officiers dont je fais partie s’est retrouvée « hors créneaux » les années suivantes et par ce fait virée statutairement à 47ans, malgré d’excellents états de service, des notes irréprochables, aucun échec aux examens et parfois titulaires de plusieurs échelles 4.

Tout ceci est lamentable et personne n’en parle. J’ai très mal vécu cette humiliation et je comprends dans quel état d’esprit a réagi l’artificier de la Marne.

Voyant que ma hiérarchie se moquait de mon cas comme de celui de 15 de mes camarades faisant partie du même service, j’ai choisi d’anticiper mon départ pour pouvoir plus facilement trouver un emploi à 45 ans plutôt qu’a 47.

Néanmoins, je perds tous les mois 45 euros de retraite (échelon du grade et des 25 ans) que je considère avoir largement mérités. C’est du vol, sachant en plus que cette petite économie de l’état est moindre par rapport à celle qu’il pourrait faire en limitant les cadeaux de départ des officiers (articles 5, 6 et le reste !!!).

Cordialement

Ceci est un message de soutien à l’adjudant de Connantray-Vaurefroy (MARNE).
L’armée ne vaut pas la peine de sacrifier sa vie.
Je comprends son geste mais il doit maintenant sortir de cette impasse et en vie.
Il va être désigné par les médias comme un coupable alors qu’il est une victime supplémentaire de la grande muette.
Que le ministère reconnaisse le nombre de militaires mis à la retraite d’office, alors qu’ils ont servi de nombreuses années.
On parle toujours des licenciés des sociétés privées nationales ou multi nationales, jamais des militaires…

André B. (ancien Marin-Pompier de Marseille non rengagé après 17 ans de service)

Je soutiens le combat que mène l’ADEFDROMIL pour ce sous-officier.
Je ne sais s’il méritait ou non d’être promu, mais j’ai l’impression que sa détention n’est pas justifiée. Du reste, quelle en est la raison ? Menace à l’ordre public ?

Un membre

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Affaire Le Tohic
L’ « Intifada » du sous-officier
Comité pour la libération de l’Adjudant Le Tohic
L’honneur d’un Adjudant !

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