Des menaces sur l’EAALAT ?

Le Sud Ouest – Mercredi 14 mai :

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ARMEE. –Suite à notre édition d’hier, Gabriel Bellocq, conseiller général du canton de Dax-Sud, et leader du groupe des élus socialistes au conseil municipal de Dax, a tenu à réagir. Voici le communiqué qu’il nous a transmis

« Dans un article du journal "le Monde" publié le 11 avril 2003 et intitulé « les Idées des ministres pour réduire le train de vie de l’Etat », Mme Michèle Alliot-Marie, ministre de la défense, déclarait : « Doit-on aussi rester propriétaire et gestionnaire du Centre de formation des pilotes d’hélicoptère de Dax ? » et évoquait l’éventuel recours à un prestataire de formation privé et la vente des locaux et des équipements de cet établissement… » « A notre connaissance, cette information pour le moins surprenante et très inquiétante quant à ses conséquences n’a jamais été démentie depuis. Le niveau de responsabilité de Mme Alliot-Marie et la précision de cette citation rapportée dans l’article du journal laissent craindre qu’un projet est d’ores et déjà pensé, structuré; le silence, voire le secret qui entourent cette hypothèse ne font qu’ajouter à notre inquiétude ». « En effet, si elle était avérée, cette "idée" de Mme le ministre de la défense aboutirait à court ou moyen terme à la suppression de l’Ecole d’application de l’aviation de l’armée de terre (EAALAT) laquelle serait sans doute délocalisée sur un autre site ». « Le départ de l’EAALAT de Dax aurait de lourdes conséquences pour notre agglomération. Il faut en effet rappeler que la base constitue un poids démographique, économique et social très important pour la ville-centre et nombre de communes limitrophes ».

Un pôle économique. « L’EAALAT compte par exemple 650 emplois civils et militaires et tout autant de familles qui vivent, se logent et consomment sur le Pays dacquois. La base représente (avec l’activité thermale et le Centre hospitalier) un des pôles économiques les plus importants de Dax et de ses environs. En plus des salaires qui sont injectés dans l’économie locale, la base utilise directement les services d’entreprises locales et régionales dans ses travaux d’infrastructures et dans son fonctionnement quotidien (nettoyage des locaux, entretien des espaces verts, transports en commun, restauration du personnel). Ce sont environ 20 millions d’euros qui sont injectés annuellement dans le tissu économique local et régional ».

« Par ailleurs, plus de 800 enfants des personnels de la base sont scolarisés soit dans les écoles primaires de Dax, Saint-Paul-lès-Dax, OEyreluy, Seyresse… soit dans les collèges et lycées (Albret, Léonce-Dussarat, Borda, Cendrillon…). En outre, la Base anime deux associations ouvertes à la population de la ville qui comptent à elles deux plus de 800 adhérents dont plus de la moitié de civils extérieurs à la base ».

« Après l’annonce de la fermeture en 2006 de l’agence dacquoise de la Banque de France, les menaces qui planent sur la base EAALAT de Dax illustrent localement les conséquences de la politique libérale du gouvernement : d’un côté, des réductions d’impôts pour les catégories aisées; de l’autre, une politique de rigueur et d’austérité qui met à mal le service public, accentue les difficultés économiques d’une région et conduit au chômage des centaines de salariés ».

« Nous ne pouvons accepter ces orientations, comme nous ne pouvons accepter que Dax et le Pays dacquois soient ainsi lourdement pénalisés. Nous appelons toutes les forces politiques et associatives locales à nous rejoindre pour obtenir le maintien de l’EAALAT sur la ville ».

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