Les retraites des fonctionnaires sur la table

La réforme des retraites va toucher les pensions des fonctionnaires au premier chef. La nomination d’un ministre du Travail et de la Fonction publique en est un signal fort.

C’est le dossier social de l’année. Certains disent la dernière grande réforme du quinquennat de Nicolas Sarkozy. Un chantier qu’il aurait été de mauvais augure d’ouvrir avant les régionales. De quoi s’agit-il ? De la « petite » question de l’équilibre financier des retraites. Une bagatelle qui plombera le déficit de la Sécu de 100 milliards d’euros par an à l’horizon 2050, à en croire François Fillon, même si son chiffre n’est pas « sourcé » et paraît quelque peu alarmiste.

Un dossier brûlant en tout cas, qui a souvent été évoqué par le Président comme un moyen de rééquilibrer les comptes publics. Ou du moins sur lequel il ferait preuve de courage et prendrait ses responsabilités. Autant de déclarations qui ne pouvaient qu’échauder les syndicats, à peine calmés par le léger décalage du calendrier qui a repoussé à l’automne la présentation d’un projet de loi. Le texte marquera-t-il une réforme en profondeur du système français de retraites ?

Une chose est sûre, la question des retraites des fonctionnaires y occupera une place de choix. Le gouvernement n’a cessé d’envoyer des signaux en ce sens. Un jour, c’est le Premier ministre qui affirme que la question des six derniers mois de carrière comme base de calcul des pensions des agents sera posée. Un autre, c’est le ministre de la Fonction publique qui assure qu’elle ne sera pas forcément débattue.

Mi-mars, le Président a préservé la chèvre et le chou, en assurant qu’« il serait très injuste de considérer la retraite des fonctionnaires au seul prisme du calcul sur les six derniers mois », étant donné que leurs primes ne sont pas comprises dans cette base, tout en proposant de mettre « tous ces éléments sur la table ».

Rendez-vous en urgence

Tous les éléments sont peut-être sur la table, mais, pour l’heure, personne n’est autorisé à les évoquer. Matignon et Bercy restent muets sur les réformes envisagées, tout comme le Conseil d’orientation des retraites (COR) qui actualise ses projections pour mi-avril. Un nouveau rendez-vous sur les retraites a en effet été fixé en urgence par l’Élysée, qui a quelque peu bousculé les habitudes de travail de la maison.

« La loi Fillon prévoyait trois rendez-vous : en 2008, 2012 et 2016, note un expert. En organiser un nouveau cette année n’a pas grand sens et risque de pousser les prévisionnistes à bâcler un peu. » D’autant que le COR est un service relativement modeste, comptant une dizaine de personnes en tout et pour tout. « Le COR préparera quelques prévisions à partir d’hypothèses standard et rentrera dans les détails au fur et à mesure des demandes du gouvernement et des partenaires sociaux », poursuit l’expert.

Mais s’agissant des fonctionnaires, la crise n’a pas changé ….

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