Gros plan sur les profileurs de la gendarmerie

Pour la première fois, une de leurs missions a été dévoilée au grand jour. Ils viennent d’être chargés d’enquêter sur le double meurtre des retraités de Pont-Sainte-Maxence.

Sept années après sa création, le Département des sciences comportementales (DSC) de la gendarmerie sort de l’anonymat. Jusqu’à présent, c’est en toute discrétion que les quatre profileurs affectés à cette unité unique en France avaient planché sur quelques-unes des affaires les plus emblématiques de la décennie. Mardi dernier, pour la première fois, l’une de leurs missions a été dévoilée au grand jour. Le procureur de Senlis a en effet annoncé avoir chargé le DSC d’établir le «profil comportemental» de l’auteur d’un double meurtre particulièrement sanglant commis contre deux septuagénaires, le 25 janvier dernier, à Pont-Sainte-Maxence (Oise).

Dans l’urgence, une équipe composée de trois spécialistes s’est rendue à deux reprises sur les lieux du crime pour tenter d’en saisir les caractères spécifiques. «Par le biais d’une observation minutieuse de la scène, l’analyste comportemental cherche à collecter toutes sortes d’éléments d’alerte – degré d’acharnement déployé, positionnement de la victime, mise en scène éventuelle… – qui l’aident ensuite à déterminer les traits de caractère de l’auteur», résume le colonel Francis Hubert, chef du Service technique de recherches judiciaires et de documentation (STRJD). Dans ce cas de figure, les profileurs ont notamment dû se pencher sur l’extrême violence du mode opératoire employé, puisqu’un total de quatre-vingt-sept coups de couteau a été porté aux victimes. En fin de semaine, un premier «profil» du tueur a été communiqué aux enquêteurs de la section de recherches d’Amiens.

 

Balayer les caricatures

 

Fondé début 2003, le DSC s’est développé avec le double souci de désamorcer la méfiance que….

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