L’Adefdromil soutient le chef d’escadron MATELLY

Vendredi 16 octobre 2009

Association de défense des droits des militaires
Association régie par les dispositions de la loi du 1er juillet 1901
Siège social : 28, rue d’Edimbourg – 75008 PARIS
Tél.:01.42.93.30.52 – 06 99 04 58 20
Site Internet : https://www.adefdromil.org

représentée par son président en exercice le capitaine (e.r) Michel BAVOIL

COMMUNIQUE DE PRESSE DE L’ADEFDROMIL

L’Adefdromil soutient le chef d’escadron MATELLY

L’ADEFDROMIL (Association de défense des droits des militaires) a appris avec stupeur  que le conseil d’enquête devant lequel le chef d’escadron Jean Hugues MATELLY a été traduit, a émis un avis favorable à sa radiation des cadres pour manquement au devoir de réserve résultant de la publication, fin décembre 2008, sur le site Rue89 d’un article co-signé avec deux chercheurs du CNRS et intitulé : « La gendarmerie enterrée, à tort, dans l’indifférence générale ».

Alors même que le rattachement de la gendarmerie au ministère de l’Intérieur est loin d’avoir fait l’unanimité parmi la représentation parlementaire, y compris au sein de la majorité, l’Adefdromil déplore la vision réactionnaire du rôle de l’officier qui s’exprime à travers cet avis qui condamne Jean Hugues MATELLY, non pour faute entachant la réputation de la gendarmerie auprès des citoyens dont elle assure la sécurité, mais pour l’expression d’une pensée schismatique envers la doctrine officielle. En fait, cet avis purement consultatif relève d’une véritable condamnation en sorcellerie, qui ternit gravement l’image du corps des officiers de gendarmerie.

Il appartient désormais au ministre de l’intérieur de soumettre le dossier au chef des armées, le président de la République, qui est aussi son ami.

Il serait absolument inique que ce dernier prononce l’éviction du chef d’escadron Jean Hugues Matelly de la gendarmerie au motif qu’il  sert sous statut militaire, alors que simultanément les fonctionnaires de la police nationale dépendant du même ministère par la volonté même du chef de l’Etat, disposent du droit d’expression et du droit syndical.

L’ADEFDROMIL, demande donc au président de la République de refuser de prononcer une sanction, même purement symbolique, à l’encontre de Jean Hugues MATELLY qui s’est exprimé, non en tant qu’officier de gendarmerie, mais bien en tant que chercheur associé au CNRS.

Michel BAVOIL

Lire également:

Gendarmerie : le conseil d’enquête se prononce pour l’exclusion du commandant Matelly (Site secret défense Libération)

Un gendarme menacé de radiation pour manquement à l’obligation de réserve (Le Monde.fr)

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