CEMA :Merchet roule pour le général Mercier.

La nomination du chef d’Etat-major général des Armées n’a désormais aucune raison d’échapper à une sorte de campagne électorale.

Aussi, même si la succession de l’amiral Edouard Guillaud n’est officiellement pas encore à l’ordre du jour, les uns et les autres s’y préparent tranquillement. A l’image de Jean- Dominique Merchet, le spécialiste français le mieux introduit, pardons le mieux installé dans

les milieux militaires où Merchet dispose, grâce à ses appuis maçonniques, d’un fort réseau d’indicateurs.

Le décret de nomination de l’amiral Guillaud prévoit qu’il puisse rester à ce poste jusqu’au 10 juillet 2014, son soixante-et-unième anniversaire. Merchet est donc favorable à son départ :

«à l’été 2014, cela fera presque huit ans que l’amiral sera au sommet, d’abord comme chef d’état-major particulier du Président (Cemp), puis comme Cema. Ces deux prédécesseurs, les généraux Bentegeat et Georgelin , étaient restés entre sept et huit ans à ces deux postes. Un long septennat… c’est long.»

Pour succéder à l’amiral Guillaud, Merchet a sa petite idée qui pourrait lui servir plus tard si cela marchait car, évidemment, quand un journaliste vous a fait roi, c’est à lui que vous réserverez les meilleurs scoops..

Pour Merchet, il s’agit sans hésitation du général Denis Mercier, chef d’état-major de l’armée

de l’air. «Plusieurs facteurs militent dans ce sens et notamment le fait qu’aucun aviateur n’a été Cema depuis 1998, alors qu’il y a eu trois terriens et un marin. Or, l’arme aérienne joue un rôle capital dans les opérations militaires et tenir l’armée de l’air à l’écart des principaux postes de décision (le dernier aviateur CEMP remonte à… 1989) finirait par être incompris.

En 2012, les socialistes ont même hésité à nommer le général d’aviation Jean-Paul Paloméros à la place de l’amiral Guillaud.

Le prochain Cema devra piloter les réformes lancées par l’équipe actuelle, avec la LPM 2014-19, où les enjeux industriels sont considérables.

Et qui dit industrie de défense, dit d’abord aéronautique… Enfin, la mise en place d’une nouvelle gouvernance se concrétisera physiquement avec l’installation à Balard, début 2015».

Voilà, Merchet a donc tout prévu. Ne lui reste plus qu’à se faire obéir des événements.

Source : Lys noir du 12 septembre 2013.

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