Un préfet pour succéder au général Mignaux ? Par Michel BAVOIL, vice-président de l’Adefdromil

Le général d’armée Jacques Mignaux, directeur général de la gendarmerie nationale depuis le 12 avril 2010, atteindra en mars 2013 la limite d’âge de son grade.

Si je me réfère à l’excellent article de Jean Guisnel « Quatre saint-cyriens convoitent la direction de la gendarmerie », la hiérarchie de la gendarmerie prépare la relève, persuadée qu’elle est de la nomination d’un officier général  de gendarmerie à la tête de la DGGN. Quatre noms ont été avancés : Jean-Robert Rebmeister, contrôleur général des armées, saint-cyrien ayant commencé sa carrière dans la gendarmerie ;  Denis Favier, général de corps d’armée, saint-cyrien, conseiller gendarmerie au cabinet du ministre de l’intérieur Manuel Valls ; David Galtier, général de corps d’armée, saint-cyrien, directeur des opérations et de l’emploi de la DGGN et enfin, Richard Lizurey, général de corps d’armée, saint-cyrien, major général de la gendarmerie.

Depuis la parution de l’article de Jean Guisnel  le général de corps d’armée David Galtier  a été nommé commandant de la région de gendarmerie de Provence-Alpes-Côte d’Azur, commandant la gendarmerie pour la zone de défense et de sécurité Sud à compter du 1er janvier 2013. Il reste donc, selon la rumeur, trois candidats potentiels.

Nul doute que ces officiers généraux sont brillants voire très brillants dans leur domaine d’expertise. Mais il ne suffit pas, pour faire un excellent DGGN, d’être passé par Saint-Cyr et l’école supérieure de guerre. Et on s’est trompé lourdement en ayant pensé qu’un officier général issu du cru était en mesure de freiner le rapprochement entre la police et la gendarmerie. En démocratie, un officier général ne peut strictement rien contre une volonté politique, sauf à franchir le Rubicon. Par contre, en bon politique, Nicolas Sarkozy savait qu’il fallait mettre temporairement un officier général à la tête de la DGGN pour calmer et rassurer les troupes. Mais maintenant que le rapprochement est fait, plus rien oblige l’actuel chef de l’Etat et son ministre de l’intérieur à mettre en place un officier général surtout si celui-ci souffre cruellement d’un manque certain de culture administrative, de mobilité au sein de l’administration de l’Etat, d’ouverture d’esprit et de coordination avec les autres administrations comme cela semble être le cas pour nos trois prétendants, qui ne pourraient être que des leurres visant à masquer jusqu’au dernier moment l’arrivée d’un chevalier blanc.

Après mûre réflexion, à l’Adefdromil, nous pensons qu’un préfet hors classe pourrait avoir toute sa place à la tête de la Direction générale de la gendarmerie nationale. Parmi les préfets actuellement sur le marché de l’emploi, nous avons exhumé le décret du 8 novembre 2012 portant nomination de M Christian Decharrière, préfet hors cadre (hors classe) à compter du 26 novembre 2012 qui sera appelé à de nouvelles fonctions…A ce jour, il n’est toujours pas affecté, c’est pourquoi, à l’Adefdromil, on se risque à avancer son nom, car il a de sérieux atouts dans le contexte politique actuel :

–       Il a été administrateur civil au ministère de l’intérieur ;

–       Directeur du cabinet du préfet de la région Corse (il connaît bien le dossier Corse) ;

–       Directeur du cabinet du directeur général de l’administration au ministère de l’intérieur ;

–       Directeur adjoint du cabinet du ministre de l’intérieur Paul Quilès (1992-1993)

–       Préfet délégué pour la sécurité et la défense auprès du préfet de région Lorraine ;

–       Directeur adjoint de l’Institut des hautes études de défense nationale(IHEDN) (1995-1998)

–       Directeur central de la sécurité publique au ministère de l’intérieur (2000-2002)

–       Directeur de cabinet au Ministère de l’immigration (2009-2010)

–       Préfet de la Région Franche-Comté.

Il est énarque, de la promotion « Voltaire », tout comme le Président de la République.

Fin mai 2012, Frédéric Ploquin, journaliste à Marianne le donnait d’ailleurs favori pour remplacer Frédéric Péchenard au poste de directeur général de la police nationale.

Enfin, M. Christian Decharrière n’a-t-il pas déclaré, le 8 novembre 2012, sur le blog macommune.info:

« A la vue des propositions que l’on m’a faites, et des pistes que j’aperçois ; je me dirigerai plutôt vers des responsabilités plus parisiennes. C’est une autre manière d’exercer mon métier au service de l’Etat et au service de mes concitoyens en général.»

Alors, bientôt DGGN Christian Decharrière ? Les paris sont ouverts. Réponse dans très peu de temps !

Cette publication a un commentaire

  1. mechain

    Une hypothèse « séduisante » de toute façon il ne peut faire pire que MUTZ, MEYNIAL ou l’ami GUY ….

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