L’Italie fait la guerre aux soldats tatoués (Par Ariel F. Dumont.)

ROME. L’armée italienne ne veut plus voir de tatouages sur les biceps de ses soldats, sous prétexte qu’ils entachent l’honneur de la République. Les piercings sont aussi bannis.

Adieu tatouages et piercings en tout genre qui déshonorent l’armée. Pour s’offrir une carrière militaire, les jeunes Italiens devront renoncer aux sirènes comme aux cœurs transpercés d’une flèche généralement gravés sur les biceps des guerriers. C’est ce que dit une directive expédiée le 26 juillet dernier par le Ministère de la défense à tous les commandants de garnison, en Italie comme à l’étranger. Même si, en vérité, le contenu du dispositif est un peu élastique: les soldats sont autorisés à porter quelques dessins ou de petits anneaux à condition qu’on ne les voie pas et qu’ils en avertissent leurs supérieurs.

Un effet «dévastateur»

Le document interdit aussi les tatouages ayant une référence «obscène d’un point de vue sexuel, raciste ou pouvant introduire un concept de discrimination religieuse qui entache la réputation de la République et de l’armée». Le message est clair: pas de croix gammée, de Christ ou de tête de mort, synonyme de fascisme et d’intolérance, affirme le Ministère de la défense. «Il faut se rendre compte de l’effet dévastateur que peut avoir un petit crucifix imprimé sur les biceps saillants d’un guerrier italien en poste en Afghanistan par exemple», relève Massimiliano F., retraité de la marine. De fait, la directive évoque le nombre grandissant de soldats de carrière expédiés dans des zones à risques dans le cadre de missions internationales. Des zones où les populations musulmanes, généralement majoritaires, pourraient éprouver un sentiment de malaise et de grande défiance face à un soldat exhibant un crucifix ou une sirène à moitié nue.

Appartenance à une tribu

Selon les nouvelles dispositions, les responsables pourront effectuer des contrôles ponctuels pour vérifier le corps des guerriers. «Cela viole notre liberté individuelle. Chacun peut faire ce qu’il veut de son corps», s’énerve Marco, un soldat quadragénaire. Il ajoute que….

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