Mais oui ! La police peut vous mettre en cellule de dégrisement

 L’article L. 3341-1 du code de la santé publique, qui prévoit qu’une personne trouvée en état d’ivresse dans un lieu public est conduite dans un local de police ou de gendarmerie pour y être retenue jusqu’à ce qu’elle ait recouvré la raison, est conforme à la constitution. Si la personne est ensuite placée en garde à vue, la durée de la retenue doit être incluse dans dans la durée de garde à vue. (La « durée du placement en chambre de sûreté, qui doit être consignée dans tous les cas par les agents de la police ou de la gendarmerie nationales, soit prise en compte dans la durée de la garde à vue »).

Le Conseil constitutionnel a par conséquent validé la  retenue en chambre de sûreté, prévue au Code de la Santé Publique, art. L. 3341-1;

L’existence de la  « cellule de dégrisement » est donc validée au plus haut niveau conformément d’ailleurs à ce qu’avait déjà décidé la Cour européenne des droits de l’homme

Dans un arrêt CEDH 4 avr. 2000, Wiltold c. Pologne, n° 2662/95, la Cour avait décidé que « les personnes dont la conduite et le comportement sous l’influence de l’alcool constituent une menace pour l’ordre public ou pour elles-mêmes, même si aucun diagnostic médical d’alcoolisme n’a été posé les concernant, peuvent être détenues à des fins de protection du public ou dans leur propre intérêt, par exemple leur santé ou leur sécurité personnelle »

Le droit français pose de surcroît l’obligation d’une visite médicale, afin de s’assurer que la personne trouvée en état d’ivresse dans un lieu public  ne présente pas une autre pathologie nécessitant notamment une hospitalisation.

Source: cabinet-ferly.com

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