Famille de soldat, famille courage à Gap (Maurice FORTOUL)

Etre femme ou enfant de soldat n’est jamais chose facile. D’autant moins quand son mari ou père est envoyé en mission dans une zone particulièrement dangereuse et qu’arrivent les fêtes.

Autour du sapin orné de ses guirlandes et ses boules rutilantes, une famille vient de fêter Noël d’une façon inhabituelle. Dans l’atmosphère chaleureuse de leur foyer gapençais, Muriel, Thomas, 10 ans et Inès, 4 ans et demi, étaient en communion de pensée avec Éric, l’époux et le père, en poste à plusieurs milliers de kilomètres de la capitale haut-alpine, en Afghanistan. Malgré la séparation, les préparatifs de ce temps privilégié pour les familles se sont déroulés dans la joie et la bonne humeur.

« Bien sûr, « il » nous manque à tous les trois, mais en épousant un militaire, je savais qu’à ma façon, je m’engageais moi aussi« , avoue Muriel, dont le caractère enjoué emplit le domicile d’un antidote naturel à la tristesse. Que fait donc son époux de soldat au pied des montagnes afghanes ? « D’abord, je dois dire qu’il était volontaire pour partir là-bas. Dans le cadre des OMLT (Operational Mentoring and Liaison Teams), il participe à la formation de l’armée nationale afghanePour notre petite histoire personnelle, il m’avait annoncé cette mission le soir de la Saint-Valentin…« , précise-t-elle dans un grand éclat de rire.

Un éloignement difficile mais compris par les enfants

Il est aisé de comprendre que le sous-officier Éric n’a pas de mal à percevoir que son épouse est la partenaire idéale pour un binôme – pour reprendre une expression militaire – et former un socle solide pour leur famille. Muriel, cependant, doit composer en maintes occasions avec le poids de la solitude et elle y fait face crânement. « Il faut préserver les enfants, en particulier Thomas qui a ressenti l’absence de son papa plus fortementUn livre a été adressé par l’armée aux enfants des soldats en opération extérieure afin de leur expliquer les raisons de cette mission. Il y a sans doute une vertu pédagogique dans cet ouvrage car, depuis, Thomas supporte mieux l’éloignement. »

Le soldat du 4e R.Ch dépêché auprès de l’armée afghane remplit sa mission sur une base américaine et, manifestement, les nouvelles sont rassurantes. « C’est vrai que son rôle ne le met pas au contact de la ligne de feu et c’est très réconfortant pour nous, assure l’épouse. Et puis, nous avons déjà connu par le passé un Noël l’un sans l’autre quand il était parti en Afrique. » Muriel et ses enfants ont des contacts réguliers avec Éric, par téléphone et par internet. « Je lui écris pour lui dire ce que je fais à l’école ou avec les copains et mon papa nous envoie des photos« , précise Thomas du haut de ses 10 ans.

Des familles qui se soutiennent

Éric n’est pas le seul homme de son régiment en Afghanistan et les familles des….

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