La fierté d’Eric (T. de L.)

Eric Gerbaud*, 29 ans, est devenu légionnaire hier. Auparavant, il a été pendant trois ans agent de sécurité. Son père est expert-comptable et sa mère couturière. Ils vivent en région parisienne. Rien ne prédisposait ce secouriste de la Croix-Rouge à rejoindre la Légion étrangère. Si ce n’est un certain goût pour l’ordre.
Auparavant, il a tenté de devenir sous-officier de l’armée de terre après son bac professionnel. Mais sa myopie a contrarié ce souhait. Après une opération, il porte donc l’uniforme depuis ses deux mois de classe, son apprentissage de combattant. Il lui est désormais interdit de posséder un chéquier, une voiture et même de se marier pendant cinq ans. C’est la règle pour les nouveaux légionnaires.
Le soldat, un peu raide d’aspect, accepte tout sans aucune réticence. « Je n’ai pas de copine, mais je ne suis pas un solitaire », dit-il calmement.
Une simple conversation avec lui montre son habitude à maîtriser ses mots et ses sentiments. « Je ne montre pas beaucoup mes émotions », confirme le soldat aux allures d’automate. Il tient dans ses longues mains son képi blanc tout neuf, recouvert de plastique, qu’il va porter pour la première fois.
La cérémonie d’hier est bien particulière pour lui. « Il y a une cohésion qui se crée. J’ai le sentiment de rentrer dans une famille. ».

Comme un automate

Il n’est pourtant pas du tout en conflit avec…

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