A l’heure où les appétits électoraux s’aiguisent, où les ambitions s’exposent et où des sites nommés « Le Chêne » font la part belle à la seule censée représenter la vraie république gaulliste, rien de plus étonnant que de voir le ministre de la Défense maintenir son comportement autiste à l’égard des pacsés qui existent dans son administration.
Je viens de lire sur l’excellent et instructif site de l’ADEFDROMIL le dossier intitulé "Pacs MINDEF semper vobis cum".
Lire l’article : https://www.adefdromil.org/Document.php?DOC=10255121
et j’en suis encore sidéré.
Il est vrai que les unions hors mariage sont encore aujourd’hui mal vues dans les armées. L’homosexualité reste un tabou, quand elle n’est pas considérée comme une perversion impardonnable. L’exigence d’évolution et d’adaptation, si vivement recommandée au personnel, demeure peu appliquée par la hiérarchie à elle-même. La défense par celle-ci des intérêts des subordonnés une fiction.
Mais en arriver à refuser d’appliquer la loi, les décisions de justice, l’équité ?
Comment un ministre ayant des ambitions présidentielles peut se permettre de ne pas appliquer les lois votées par le parlement, les décisions de justice rendues par une cour souveraine ? Comment peut-elle exiger l’obéissance tout en foulant la hiérarchie des normes de façon aussi grossière ? Comment notre hiérarchie peut-elle accepter d’appliquer une telle politique alors qu’elle est censée ne pas suivre les ordres manifestement illégaux ?
Voilà. Je tenais à réagir sur votre tribune libre, puisqu’en l’absence de syndicat, nul n’écoutera, nul ne défendra, nul ne demandera d’explication.
Ceci dit, les élections approchent. Au moins les militaires ont le droit de vote et n’ont pas besoin d’un visa de leur hiérarchie pour l’exercer librement.
O. Darmois