Série noire pour l’armée de l’air (Jean Guisnel – Lepoint.fr)

Deux officiers et un mécanicien sont décédés dans deux accidents de vol, l’un dans la Creuse et l’autre dans les Pyrénées-Orientales.

L’armée de l’air a rendu publics les noms des deux officiers décédés à bord du Mirage 2000 N qui s’est écrasé le 1er mars dans la Creuse. Tous deux âgés de trente ans, ces deux équipiers sont le capitaine Xavier Cazalbou, pilote, père d’un enfant, et le lieutenant Nicolas Papadacci-Stéphanopoli, navigateur officier système d’armes, célibataire sans enfant. Ils étaient tous deux affectés à l’escadron de chasse 02/004 de Luxeuil et étaient « qualifiés, expérimentés et opérationnels », indique le communiqué de l’armée de l’air, qui précise : « Les investigations se poursuivent. »

Lors d’un point de presse ce matin au ministère de la Défense, le colonel William Kurtz, chef du Sirpa Air, a précisé qu’aucun élément ne permet, à ce stade, de déterminer les causes de l’accident, qui s’est déroulé à basse altitude dans une atmosphère brumeuse, mais qui ne constituait pas un obstacle pour le Mirage 2000 N, chasseur tout-temps équipé d’un radar de suivi de terrain Antilope. Le colonel Kurtz a précisé que le pilote, qualifié sous-chef de patrouille, était sur le point de passer chef de patrouille. Il avait plus de 1 000 heures de vol. Son officier navigateur, assis en place arrière du Mirage, avait, quant à lui, 900 heures de vol et devait passer incessamment à la qualification de chef-navigateur.

Mission de simulation

En patrouille avec un second Mirage, l’appareil accidenté revenait d’une mission de…..

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Cette publication a un commentaire

  1. gonfleur d'hélice

    Sans vouloir envenimer la réflexion sur cet événement dramatique, une petite précision s’impose.

    La communication Armée de l’air précise toujours « le pilote ou l’équipage était très expérimenté » peut être pour se rassurer ou rassurer l’opinion publique.

    Or, ne connaissant pas le parcours professionnel des équipages lors d’un accident, cette formulation n’est qu’une formulation afin de se rassurer. Toutefois que l’on soit plus ou moins expérimenté, un accident mortel est toujours dramatique.

    En effet, dans un escadron, on trouve des personnels encore en formation, d’autres ayant une expérience plus ou moins grande, et enfin des personnels que l’on peut qualifier de très confirmés.

    Par exemple, dans le crash du Rafale en 2007 en Corrèze suite à une désorientation spatiale, parmi les conclusions du rapport d’enquête du BEAD, on relève les précisions suivantes:

    » Le pilote était très expérimenté sur Mirage 2000 N, dans son ancienne affectation.
    Le pilote avait une très grande expérience du vol en très basse altitude dans le cadre de missions différentes de celles auxquelles il était confronté depuis son affectation sur Rafale »

    « Il avait acquis depuis une expérience de 108 heures de vol de jour et 5 heures de nuit. De ce fait il ne disposait pas encore d’un modèle de processus propre au pilotage du Rafale solidement établi.
    Il lui était probablement difficile d’interpréter correctement les informations sensorielles perçues lors de l’événement »

    En conclusion, dans une carrière, on peut passer plusieurs fois du stade de novice à celui de confirmé. Et cela est normal et n’a rien de péjoratif, ni de déshonorant.

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