(Extrait de France Soir du Mardi 14 septembre 2004)
Lourdement sanctionnés par leur hiérarchie, les gendarmes de la Brigade de recherches de Saint-Claude n’ont au moins pas été lâchés par le juge Roger. Dans un courrier du 31 août, le vice président chargé de l’instruction au Tribunal de grande instance de Basse Terre a même tenu à assurer le lieutenant Fenêtre de son soutien face à cette « injustice flagrante ».
« Cette sanction, écrit le juge, me choque profondément et me surprend à tel point que je me demande si le réel motif n’est pas, au contraire, d’avoir informé les autorités judiciaires de la découverte d’une infraction commise dans les locaux de la préfecture et pouvant mettre en cause des personnels et des gradés de la gendarmerie. »
« Il serait inadmissible que vous puissiez être sanctionné pour n’avoir fait que votre devoir en me révélant la photocopie de ma délégation et la remise de cette copie à des tiers. »
(…)
« Qu’il me soit permis au passage de vous dire combien j’apprécie votre collaboration et celle de votre brigade de recherches. J’ai rencontré dans cette relation de travail des gendarmes soudés et solidaires, ne comptant pas leurs heures de travail, toujours disponibles, compétents, rigoureux et parfaitement respectueux de l’éthique de l’enquête judiciaire. Bref, une unité d’excellence. Que celle-ci soit sanctionnée en votre personne me paraît véritablement constituer une injustice flagrante. »
Les intéressés n’ont pour autant que peu d’espoir de voir le commandement faire machine arrière. « Ils savent qu’ils ont tort, ils savent qu’ils vont perdre, mais ils iront jusqu’au bout, explique un collègue. C’est comme ça chez nous, dans la gendarmerie. »
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