Communiqué de l’Adefdromil

L’Association de défense des droits des militaires (ADEFDROMIL) regrette que 54 gardes républicains aient, dans un moment d’humeur, refusé de présenter les armes lors d’un exercice de répétition, le lundi 22 octobre 2001 à l’Elysée. Cette attitude n’est pas conforme à la discipline et à l’esprit de la fonction militaire. Elle peut cependant se comprendre dans les circonstances actuelles.

Force est de constater, que lorsqu’une troupe en est réduite à se rebeller pour se faire entendre, c’est que le système hiérarchique a failli !

En effet, conformément au statut général des militaires, il appartient au chef, à tous les échelons, de veiller aux intérêts de ses subordonnés et de rendre compte, par la voie hiérarchique, de tout problème de caractère général qui parviendrait à sa connaissance.

Mais en réalité, bien que n’ayant plus les moyens d’accomplir toutes les missions qui leur sont confiées, les chefs militaires préfèrent porter atteinte aux légitimes droits de leurs subordonnés plutôt que de dire non ou d’alerter le pouvoir politique.

Cette attitude est irresponsable car elle tend à vouloir faire croire à l’approche des échéances électorales que la professionnalisation des armées est un succès. Chacun sait aujourd’hui qu’il n’en est rien. Les recrutements sont mauvais, les carrières sont devenues précaires, les soldes dérisoires, les matériels usagers….d’où un moral particulièrement mauvais dans toutes les armées. les nombreux messages reçus au siège de l’ADEFDROMIL attestent de cette réalité.

Dans un souci d’apaisement, et sans nier pour autant la gravité des faits, l’ADEFDROMIL demande à Monsieur Alain Richard, Ministre de la Défense de ne prononcer aucune sanction contre les 54 gardes républicains.

Pont Sainte Maxence, le 1 er Novembre 2001
Michel BAVOIL
Président de l’Association de défense des droits des militaires

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