Comme elle est sensée cette maxime du droit ancien ! L’abus que
d’aucuns ont pu faire d’une chose ne doit pas
nécessairement en exclure l’usage pour les autres.
De nos jours, on dirait plus simplement qu’il ne faut pas jeter le
bébé avec l’eau du bain. Il en va ainsi de la
dangerosité présumée des groupements professionnels
militaires que soulèvent dans un ensemble touchant quelques
thuriféraires patentés en mal de gratification.
Les articles fustigeant l’idée d’un regroupement des militaires
pour la défense de leurs intérêts s’en multiplient
comme des petits pains. Leurs auteurs rivalisent dans la pertinence des
titres plus que dans la perspicacité des arguments avancés.
Et on les comprend aisément. Comment, en effet, parvenir à
rallier les suffrages sur des subjections archaïques sans les
triturer, à en perdre tout sens, pour les plier aux exigences de
la modernité sociale ? Autant chercher le bon mot, lancer des
anathèmes, des mises en garde contre l’apocalypse: « morte la
bête (immonde, je présume ?) mort le venin ». Ce faisant, les
apprentis sorciers quittent vaillamment la voie du débat
contradictoire pour s’engager dans l’impasse prédicatoire, sans
qu’il soit aisé de distinguer le possible réveil du
fanatisme borné, de la méprisable quête du bol de
soupe.
Nous avions sagement laissé passer ce pompeux « DRH » qui tentait
de se faire mousser » entre sophisme et antinomie » en
décembre dernier dans l’inénarrable revue « Armées
d’aujourd’hui ». Le style n’était pas des plus accrocheur et le
quidam écrivait un peu avec son coeur, beaucoup avec ses tripes,
et pas du tout avec sa cervelle, ça se sentait. Bien nous en prit
car nos lecteurs furent assez grands pour réagir avec leur propre
sensibilité (lire la réaction en [cliquant ici]). On peut dire que le dialogue direct ainsi établi consiste à affronter les banales assertions convenues de haute altitude aux pertinentes observations
concrètes de terrain. Les faits sont têtus.
L’astuce étant juteuse pour qui veut caresser une
hiérarchie aux abois dans le sens des poils, un autre texte de
qualité identique nous arrive du CID. Son titre : le
syndicalisme militaire : une idée si pernicieuse . Un
élève d’une prestigieuse école militaire vient d’y
rassembler un même salmigondis d’assertions dogmatiques et
éculées.
Pour l’auteur, c’est » la crise de l’hiver 2001 » qui a »
entraîné la remise en question de notre système
actuel de concertation « . On se demande quel âge pouvait avoir
ce bambin à l’époque pour confondre ainsi les causes avec
leurs conséquences. Un brin d’Histoire le convaincrait que c’est
la faillite des systèmes qui ouvre la porte aux crises et non
l’inverse. Dans le cas de » notre système actuel de
concertation » c’est bien son incompétence structurelle
à jouer un rôle de concertation (et d’avertisseur) qui l’a
placé en situation d’échec. Et à plusieurs reprises.
» Tous s’accordent » poursuit-il » pour constater que la
communauté militaire ne désire pas ce type de «
dialogue social » (le syndicalisme) … ». Au moins, on ne
quitte pas l’axiome central : les militaires ne veulent pas de syndicat
(quand ce n’est pas « rejettent »). Sur les 330 000 militaires, quel
échantillon représentatif a donc été
précisément sondé sur la question et quand ? Peu de
gens le savent et en connaissent les résultats exacts. La
communication officielle est largement suffisante, « ils » n’en veulent
pas, un point c’est tout.
Trop facile.
« … Cette idée…apparaît objectivement comme
inadaptée et dangereuse et il faut lui préférer une
amélioration du dispositif existant « . Notons cette
objectivité qui se suffit à
elle-même face au danger et à l’inadéquation de »
l’ineptie syndicale « . Il n’y aura bientôt plus que
quelques pays fanatiques d’obédience dictatoriale ou religieuse
pour soutenir l’exception française. L’objectivité
susmentionnée n’est partagée par aucun des pays qui ont
vocation à bâtir la défense commune
Européenne. Défense commune dont on sait que les
matériels seront complaisamment fournis par l’OTAN en tant que de
besoins (et surtout d’objectifs), mais sur quelles bases humaines ? Une
sorte d’apartheid social, avec d’un coté les syndiqués ou
« associatifs » (nettement plus nombreux) et de l’autre ceux qui sont
représentés par leur chef ?
Au moins on discerne facilement la répartition prévisible
entre ceux qui se farciront les corvées gratuites sur ordre et les
autres, abonnés aux heures sups rémunérées
selon les conventions collectives. Cette constatation a
déjà été faite, elle est même en partie
à l’origine de la pseudo réflexion sur la « modernisation »
du Statut Général des Militaires.
Quant à » améliorer le dispositif existant « ,
n’est-ce pas ce qui est entrepris depuis plus de trente ans avec le
remarquable succès que l’on connaît ? Un outil qui
nécessite une mise au point d’une telle durée sans
résultat probant mérite d’être
reconsidéré dans son principe même. Et changé
pour un autre.
» En préliminaire de cette contestation d’un syndicalisme
militaire, il est essentiel de rappeler qu’un syndicat … n’est qu’un
moyen d’obtenir un résultat « . Cela semble déjà
largement plus utile que les CFM-CSFM dont le but avoué est
d’éviter de caresser l’espoir d’en poursuivre ou obtenir un,
fut-il médiocre. Il faut savoir retenir sa plume au risque de
passer de contempteur à démon tentateur, en toute
innocence.
» Il faut cependant rappeler que si les armées jouissent d’une
belle estime dans la société française, c’est en
partie parce que les Français savent que leurs soldats seront
toujours présents dès que la Défense l’exige sans
que leurs intérêts catégoriels ne viennent se mettre
en travers du chemin « . En dépit d’une légère
faute d’accord de temps due à la profusion des « que », on se plait
à comprendre que les Français n’ont aucune estime pour les
autres corps de métier dont les intérêts
catégoriels sont défendus par un syndicat. Espérons
que cette « belle estime » ne repose pas essentiellement sur la perception
de nos contraintes, mais plutôt sur celle de notre
volontarisme.
Nous n’avons jamais prétendu que « la défense des
intérêts catégoriels » primerait la
sécurité nationale. Ce serait un peu comme si les pompiers
du sud-est se plaçaient en RTT dès qu’un incendie pointe le
bout du nez. Ce qui nous semble excessif, c’est d’être maintenu
dans un tel état d’asservissement pendant des dizaines
d’années en l’absence de tout conflit armé, et dans la
simple hypothèse du « cas où ».
Vient ensuite une démonstration laborieuse relative à
l’action diluante du syndicat (forcément catégoriel) sur la
» cohésion institutionnelle « , « … à la
différence des corporations » précise le
rédacteur. Mais ce dernier cite distraitement le rapport
COVA-GRASSET, démontrant ainsi un beau travail de recherche, sans
toutefois révéler que ces braves députés
avaient conclu à la nécessité d’un médiateur
indépendant du pouvoir hiérarchique. Et surtout que les
inspecteurs généraux s’y étaient opposés,
brisant dans l’oeuf l’initiative. Quel plus bel exemple de réflexe
corporatiste d’une caste contre une nécessité
évidente jaillissant d’une étude plus que sérieuse.
Si sérieuse qu’elle prophétisait, plus d’un an à
l’avance, le mouvement de colère des gendarmes, ce fameux hiver
2001.
Mais au fait, en quoi cette manifestation surréaliste des
pandores armés prouve-t-elle que la cohésion
institutionnelle reste forte en l’absence de représentation de
type syndical ? Passons rapidement.
» A titre d’exemples anecdotiques mais révélateurs il
faut citer les actions prônées par deux associations de
créations récentes. L’Association française des
Militaires Gays et Lesbiens créée en novembre 2001 a pour
buts « l’entraide entre les membres, la défense des droits
et le combat contre l’homophobie » … »
Nous ne saisissons ni le caractère anecdotique de ce premier
exemple, ni son sens révélateur. Emporté par son
élan, notre zélateur institutionnel laisse sans doute
poindre là quelqu’autre résistance à
l’évolution naturelle de la société moderne.
En revanche, le second exemple nous interpelle: » L’Association de
Défense des Droits des Militaires » écrit-il »
affiche, un discours très empreint de lutte des classes
où la haute hiérarchie, officiers généraux et
supérieurs, est accusée d’être responsable des
malheurs des classes laborieuses … »
Diantre, que nenni monseigneur ! La plupart du temps, le
harcèlement moral est le fait d’un petit chef, voire des camarades
de « travail ». Relisez l’excellente Dr Marie-France Hirigoyen sur le
sujet.
Cependant l’article 10 du statut général des militaires
consacre bien le seul chef (à tous les niveaux) comme responsable
de la défense des intérêts de ses subordonnés.
L’implication est ainsi « distribuée » jusqu’aux échelons
très supérieurs, voire même à l’échelon
présidentiel (the buck stop here !).
Les subordonnés peuvent se tromper, certes, car ils sont par
essence faillibles, mais dans une assez forte proportion, ils n’ont pas
réellement l’impression que quelqu’un défende leurs
intérêts.
Et s’il y a un besoin, il y a un marché. C’est aussi simple que
cela.
Jamais à court de vérités institutionnelles, notre
courageux pamphlétaire entonne à son tour le refrain de la
politisation automatique des syndicats. C’est mépriser un peu vite
une assez récente décision de justice qui, justement,
refusa la création d’un syndicat sous l’argument qu’il
était la « courroie de transmission » d’un parti politique. Certes,
cela nous a fait beaucoup sourire, nous qui avons vu tous ces ministres
successifs en provenance de tel ou tel syndicat de couleur politique
prononcée. Mais c’était le rappel d’un principe aussi sain
que ceux brandis par le rédacteur.
Et puis, qu’est-ce que la « neutralité politique des
armées » quand les militaires peuvent voter pour qui bon leur
semble sans avoir de consigne de vote de leurs supérieurs. A notre
connaissance, la seule fois où quelqu’un a ouvertement
appelé les militaires à remplacer un président de la
république par son premier ministre, c’étaient des
généraux, monsieur le commandant, pas des syndicats !
Relire: « j’allais vous dire » journal apocryphe d’un président
(François Mitterrand.)
» L’idée (de syndicats nouveaux indépendants)…reste
particulièrement naïve. Elle oublie que le Français a
des origines gauloises qui lui font aimer la politique et les querelles
de villages « . Il faudrait actualiser cette donnée. Il n’y a
plus beaucoup de villageois. Quant aux origines gauloises, elles se
perdent aux quatre coins du monde. Ce n’est pas ce petit village gaulois
de bande dessinée (au demeurant fort sympathique) qui
représente la conception actuelle du pays. A certains postes
ministériels se trouvent déjà la descendance
d’immigrés de première génération. Notre
« village » commence à BREST (en fait à la pointe
Saint-Mathieu) et se terminera sous peu à VLADIVOSTOK.
» Il faut constater que le dialogue social est meilleur dans les
entreprises qui s’appuient sur la hiérarchie plutôt que dans
celles qui subissent les revendications syndicales « . Il faudrait
effectivement pouvoir vérifier cette « constatation » pendant qu’il
reste encore quelques entreprises, et avant que ce dialogue
social-là ne s’établisse entre les « partenaires sociaux »
des pays exotiques.
» Aussi l’arrivée de syndicats ne peut qu’entraîner …
la fin de la concertation telle qu’elle a été
pratiquée dans les armées jusqu’à
présent « . Rien que cette perspective appelle la
syndicalisation, merci de le souligner (à quelque chose malheur
est bon).
» Sans entrer dans une étude éthique approfondie de la
notion de commandement, il est nécessaire d’insister sur le fait
que le commandement est un tout qui ne se partage pas « . Nous sommes
bien au coeur du problème et des conceptions préhistoriques
du pouvoir.
C’est le « marche ou crève » dont nous avons d’ailleurs eu un
exemple récent et assez significatif. Au nom d’un tel principe, on
confisque la totalité des libertés en dehors de tout
impératif de sécurité nationale, au profit de
quelques matheux sortis des meilleures écoles et qui endossent les
armures trop larges et trop lourdes de leurs lointains aïeuls. Il ne
reste plus grand chose du temps jadis pour étayer cette vision
très « guerrière » du commandement et du métier de
militaire. Même l’ennemi va finir par manquer.
» Elles (les organisations syndicales) cherchent même parfois
à favoriser ces faiblesses pour créer un climat favorable
à une action d’envergure « . Là ça devient
franchement granguignolesque. La subversion des masses populaires pour un
grand soir festif où l’on « brancherait » quelque ci-devant
échappé de plus anciens massacres appartient au registre
des grandes fictions éculées. Une terreur de ce type qui
défierait le temps et dicterait les principes spartiates de
l’existence d’une population relèverait de la psychanalyse.
Mais le pire est encore à venir…
» Elle (l’armée) est un attribut du Prince. Elle est son
glaive. Elle est sa force. Elle est, avec lui et
comme lui, directement ordonnée au bien commun. Seul l’Etat
se doit d’entretenir son glaive car nul autre ne peut s’en voir
reconnaître le droit « . On ne sait plus s’il faut qu’à
ce stade, retentissent les accents d’une marseillaise ou la sirène
d’une ambulance. Nous ne pouvons qu’espérer que l’auteur de
l’article n’accédera pas trop précocement à des
postes de responsabilités où il pourrait donner libre cours
à tout ça et promouvoir des esprits identiques. Un homme de
l’art psychanalytique s’éclaterait avec l’évocation des
« attributs » du prince et de la force de son « glaive ».
» La Convention européenne des droits de l’homme
reconnaît aux Etats le droit de restreindre l’exercice syndical au
sein des forces armées « . Bel exemple de
désinformation ou de lecture parcellaire. Ce droit n’est reconnu
que dans la mesure où la restriction qu’il autorise (et non
interdiction absolue) est nécessaire à la
sécurité nationale (entre autre). Laissons à ce
monsieur sa démonstration étriquée pour ne retenir
que l’excellente et complète analyse réalisée par
Marie-Dominique Charlier-Dagras, docteur en droit public, enseignante
à l’institut d’études politiques de Toulouse et parue dans
le N°4-2003 de la Revue de Droit Public sous le titre: « Vers le droit
syndical des personnels militaires ». Une cinquantaine de pages de
limpidité et de pur bonheur.
Mais le rédacteur entend faire des propositions, sans se douter un
seul instant qu’il les avance à titre personnel et en dehors des
instances de concertation prévues à cet effet. Le
début de l’anarchie quoi. Vient donc une série de
suggestions archaïques, aussi ronflantes qu’insondables au premier
rang desquelles : » Affirmer notre institution sur ses valeurs
Militaires « .
Affirmer l’institution, c’est affermir son socle. C’est
reconnaître que ce socle-là vacille sur ses fondations. Il
semblerait préférable de prétendre désormais
« affirmer l’institution » sur des valeurs citoyennes
communes plutôt que sur des envolées lyriques militaires
dont la spécificité se fossilise un peu plus chaque
jour.
Qu’on le veuille ou non, le militaire de tout grade est une
émanation du citoyen auquel il retourne tôt ou tard et non
cet être exceptionnel ou sacrifié, tantôt chef de
guerre infaillible, tantôt dernier des « intouchables ».
Cette émanation citoyenne, le narrateur n’en fait pas
mystère, même s’il utilise pour cela un style parabolique
qui ne lasse pas d’inquiéter : » L’arbre militaire qui
accueille de plus en plus d’oisillons de toutes origines dans ses
branches se doit d’avoir de puissantes racines qui plongent dans le
terreau des principes qui durent . »
Amen!
Que: » Les siècles passent mais les qualités
décrites … dans «Servitude et grandeur militaires»
restent toujours les mêmes » n’a rien de satisfaisant. Au
demeurant, un seul siècle complet s’est réellement
écoulé depuis 1835, date à laquelle Alfred, comte de
Vigny, rédigea cet ouvrage. Car enfin, TOUT le reste a
profondément changé : les hommes, les idées, les
notions de patrie, d’espace vital, d’intérêt
économique, de famille, de liberté, de droit.
On s’est beaucoup battu depuis de Vigny pour que ça change. Et
d’ailleurs, les gens qui y laissèrent leur vie n’étaient
pas forcément des soldats, mais toujours des citoyens. Et parfois
syndicalistes…
Pour l’héritier des valeurs « indémodables », pourquoi
chercher ailleurs ce qu’on a sous la main, c’est-à-dire les
CFM-CSFM, » mal connu et injustement dénigré « …
» dispositif complet « … » et qui n’ont cessé
d’évoluer et d’être aménagés pour renforcer
leur légitimité et leur crédibilité
« ?
En fait on a plutôt l’impression que ces instances courent et ont
toujours couru après sans jamais les rattraper.
Et il ne manque pas d’idée le bougre. Par exemple, pour renforcer
la « légitimité » d’un membre du CSFM, il suffirait de
conserver le tirage au sort (quoi de plus légitime que la divine
providence), mais en » validant les candidatures par les corps de
troupes dont ils sont issus « . Le ministre de la défense a du
frémir en lisant cela, mais assurément pas d’aise. C’est
vrai qu’une sélection des volontaires par leur chef de corps
permettrait une plus grande crédibilité des tirés au
sort en diminuant fortement l’effet de hasard, et d’ailleurs toute
discussion oiseuse. Mais le conseiller représenterait alors
surtout son commanditaire.
Suit un long laïus sur l’irremplaçable utilité des
inspecteurs généraux en matière de médiation,
d’écoute, de moral, etc. et quelques conseils pratiques en
direction des CFM-CSFM baptisés pour la cause « conseils de
concertation ». Pour l’essentiel il leur est demandé d’être
des organes de diffusion des bonnes nouvelles, et, sans doute, de
rétention des mauvaises. Avant on utilisait le mot « propagande »,
maintenant l’expression est « communication », interne ou externe. C’est
quand même plus moderne.
Le preux chevalier de la plume propose aussi aux chefs de corps de »
se faire l’écho auprès des élus des
préoccupations militaires et des infléchissements
budgétaires à donner au niveau national « . On mesure
d’ici l’effet de telles démarches du Colonel Machin sur la
quiétude du Ministère. Au moins l’avancement en sera
amélioré par un dégagement rapide des auteurs de ce
genre d’initiative.
» La remarquable participation d’un officier de haut rang à
une récente émission télévisée pour
débattre du budget de la défense avec des hommes politiques
d’opposition ou de la majorité est un signe encourageant de cette
liberté de parole que doit prendre la hiérarchie dans
l’intérêt de la nation « . On n’ose pas imaginer qu’il
s’agit de l’émission « RIPOSTE » à laquelle participait
effectivement l’amiral, adjoint du chef d’état-major des
armées, mais aussi le vice-président de l’ADEFDROMIL. Le
cas échéant, signalons à notre candide vertueux que
» cette liberté de parole » fut suivie d’une demande de
sanction (blâme) contre le second par le chef de cabinet du
ministre (qui ignorait ainsi manifestement toute la beauté de ce
signe encourageant).
En conclusion de son pensum, l’auteur cite GUIBERT (de Nogent ?) : »
Dans une armée, il ne peut y avoir de responsable que le chef,
c’est-à-dire celui qui donne les ordres ».
Nous restons persuadés que les autres, tous les autres, ne sont
pas forcément des irresponsables. Et c’est là toute la
différence.