« MORT DE DEUX SAINT-CYRIENS » : des voix se font entendre

« MORT DE DEUX SAINT-CYRIENS » DES VOIX SE FONT ENTENDRE

Suite au communiqué de l’ADEFDROMIL publié par l’Agence
France-Presse et à l’intervention de son Président sur
France 3 Bretagne et France 3 Picardie les 18 et 19 janvier 2004, des
personnels qualifiés Haute Montagne ont tenu à
témoigner et/ou interroger.

Pour mémoire, l’ADEFDROMIL rappelle la déclaration de
Monsieur Arnaud Guy du centre météorologique de
Briançon : « Depuis dimanche soir, nous avions
prévu jusqu’à mercredi des conditions météo
exécrables, avec des chutes de neige très importantes et un
vent de 100km/h. Il faut savoir qu’avec un vent de 60 km/h et une
température autour de 0°, la température ressentie par
le corps humain est de -20°

Jean GAY, 62 ans, ancien ingénieur à Gaz de France,
est initiateur et instructeur haute montagne de la FFME
(Fédération Française d’Escalade et de Haute
Montagne). Ancien Chasseur alpin (28e BCA Annecy 1963/1966),
ancien pisteur à la station d’Avoriaz. Il a notamment
effectué l’ascension de la face Est du Shiroski et de l’Elbrouz
dans le Caucase et participé à la première ascension
par des français du Pic Lénine au Pamir (7135m) Il
témoigne de son expérience et s’interroge sur ce qui s’est
passé . Son témoignage est essentiellement basé sur
les informations qu’il a pu recueillir dans le journal La Provence du 14
janvier 2004 et les images parues à la
télévision
.

« Je connais bien cette région du Restefond en particulier
en Hiver car pendant de nombreuses années j’ai guidé des
raids à ski de randonnée de plusieurs jours avec bivouacs,
igloos et cabanes entre NOEL et le Nouvel an.
C’était des sorties entre copains du Club mutuelle Sport de
Marseille.

Je continue à pratiquer le ski de randonnée en hiver et au
printemps en particulier en Queyras Ubaye ainsi que l’alpinisme en
été (Oisans et Cham).
J’ai passé les qualifications d’initiateur et d’instructeur
d’alpinisme de la FFME (Fédération Française de la
Montagne).
Je pratique la haute montagne – ascensions et ski de randonnée –
depuis 40ans et j’ai eu l’occasion de faire des ascensions au Caucase et
au Pamir (Pic Lénine 7124 m).
Notammen t, au cours de l’ascension du Lénine (plusieurs
jours) sur l’arrête sommitale à prés de 7000 m (2
nuits 2 jours dans la tempête), nous avons réussi à
survivre (- 40°,) par la construction de murs de neige au milieu
desquels nous mettions nos tentes légères.

Mes appréciations (A) et mes questions (Q) sur ce qui s’est
passé en Haute Ubaye :

Première appréciation :

A1) la Haute Ubaye et le territoire Sagnes Restefond est
un seuil climatique entre le sud (méditerranée – golfe de
gênes – plaine du Pô ) et le nord (Haut massif Ecrins Ubaye
Viso) : les conditions climatiques peuvent changer très rapidement
et de façon radicale.

Situé prés de la frontière italienne, les
tempêtes avec vent très violent y sont connues des gens du
pays (le toit du premier refuge Agnel, situé deux vallées
plus loin, a été emporté il y a 15 ans).

Bien que n’étant pas de la très haute montagne (l’altitude
de cette région du Restefond – La Bonnette – avoisine les 3000 m),
elle n’en demeure pas moins de la haute montagne.

Pour des organismes non entraînés, les effets physiologiques
de l’altitude commencent à se faire ressentir vers 1500m/ 2000m.

Plusieurs fois, avec mon groupe de skieurs alpinistes, j’ai
été surpris par la tempête entre Noël et Jour de
l’an au cours de raids à ski en Haute Ubaye, Haute Tinée et
Queyras Viso.
Ces régions de montagne se situent autour du Restefond et
présentent les mêmes caractéristiques : bien que
situées au sud des Alpes, le mauvais temps et la tempête se
lèvent rapidement et sont très violents.

Chaque fois, j’ai trouvé refuge dans des cabanes ou constructions
que ce soit au col du Vallonnet ou dans les bâtiments
abandonnés du fort de Restefond (une partie est
réaménagée par l’armée aujourd’hui). Enfin,
une autrefois, égaré dans le brouillard après le
Restefond prés du camp des Fourches : j’ai fait un abri sous neige
rudimentaire avec mon équipe.

A chaque fois : toute l’équipe, (5 à 8
personnes de 18 ans à 45 ans), restait ensemble pour dormir.
Personne ne s’isolait (pour garder la chaleur et le moral) ; nous avions
du matériel rudimentaire par rapport à maintenant mais nous
possédions de grandes toiles plastiques et, comme nous
étions à ski, il nous était facile de faire un trou
dans la neige en mettant les skis au dessus et la toile plastique + de la
neige sur le toit ; nous avions réchaud et gamelles mais aucun
moyen de liaison avec la vallée.

Questions :

Q1) Pourquoi les gens sont partis alors que la
météo était non seulement très mauvaise mais
annonçait de la pluie avec un isotherme 0° très haut
(donc de la pluie) ? Tous les montagnards savent qu’il n’y a rien de pire
que la pluie en haute montagne mélangée à de la
neige.

Q2) Pourquoi les organisateurs avaient-ils prévu
la seule solution des igloos au lac des Sagnes alors que tout le monde
savait début janvier 2004, outre les très mauvaises
conditions météo pour les 12 et 13 janvier, qu’il n’y avait
pas suffisamment de neige au lac des Sagnes, là ou le
détachement devait construire des iglous ?

Q3) Compte tenu des mauvaises conditions
météo annoncées (pluie mêlée à
de la neige en tempête prévue les 12 et 13 janvier), les
militaires étaient-ils équipés des habits en goretex
(pantalon / anoraks/ gants) seul matériau respirant qui
protège de la pluie sans que la personne soit « noyée
» de condensation et de chaussures adaptées à la
marche dans la neige en hiver et par très mauvais temps ?

Q4) Le détachement était-il
équipé de réchauds et de soupes lyophilisées
pour faire fondre de la neige et/ou faire chauffer de l’eau et boire
chaud et salé. ? (Très important pour reconstituer le
tonus)

Deuxième appréciation :

A2) La marche en raquette jusqu’au lac des Sagnes, avec
la gadoue (neige + pluie) puis la tempête dans l’après midi
et en soirée, a du être très pénible, bien que
la température ne fut pas sibérienne (j’ai connu dans ces
coins des – 20 °Celsius) puisqu’il faisait au dessus de – 5°, – 8
°C . Cependant la vallée des Sagnes (dans laquelle j’ai
bivouaqué volontairement en hiver sous abri cabane avant de
franchir le col de la petite cavale) est une vallée très
longue (en été une piste va jusqu’au Lac des Sagnes et
même au delà).

Quand la décision a été prise par l’encadrement
montagne de continuer en raquettes au delà du lac des Sagnes, en
pleine tempête (pluie neige + vent très violent) pour
trouver une épaisseur de neige suffisante pour « iglooter
» , le problème a changé de nature .

Ce n’était plus une sortie d’entraînement et de
familiarisation avec les conditions « montagne » ; il s’est
agi de se mettre volontairement dans une situation précaire dans
laquelle l’issue serait obligatoirement de « sauver sa peau
»
.
En effet : les conditions épouvantables (pluie, neige humide,
vent , pas de visibilité , obscurité ) s’aggravaient :
absence de visibilité à plus de 1 m avec les lampes
frontales (si elles fonctionnaient et jusqu’à ce qu’elles
s’arrêtent, piles épuisées) dans une neige où
la marche en raquette devenait de plus en plus épuisante et que la
communication vocale entre les gens devenaient impossibles
(tempête) tout comme les liaisons radios entre les groupes
(manipulations impossibles / neige verglassante sur les boutons /
décibels de la tempête).

L’encadrement de la colonne, après avoir décidé
malgré tout de continuer dans la haute vallée des Sagnes et
sous le Restefond (coté Sagnes), avait l’intention initialement de
trouver un emplacement pour construire les igloos et bivouaquer.

Il a toujours été confronté à un manque de
condition de neige, d’épaisseur de neige et de tempête pour
construire les igloos.

Cette construction ne s’improvise pas. Il faut en avoir
réalisé au moins 2 fois pour pouvoir en faire très
rapidement dans une situation de « survie », ce qui
était le cas (nuit + tempête + neige pluie + fatigue).

Plus on s’élève dans ces hautes vallées qui montent
au Restefond, plus les tempêtes sont terribles lorsqu’elles se
déclenchent.

Questions :

Q4) Est ce que les gens avaient été
confrontés concrètement à la construction d’igloos
dans des conditions de temps calme et dans des conditions difficiles
(nuit/vent / tempête, neige pourrie non consistante qui ne se
prête pas à la construction d’iglous) avant d’effectuer ce
raid ?

Nota Bene : C’est très important parce que c’est
complètement différent selon les conditions
affrontées. Une donnée simple : en hiver notamment, si
l’abri neige est mal fait ou insuffisamment fait, c’est le risque de
gelure et de ne pas survivre ? (Dans un abri neige bien fait la
température est de 0° C à condition d’avoir une bougie
et d’être ensemble)
.

Q5) Est ce que ces jeunes étaient dotés de
pelles à neige pour construire les igloos et faire des abris neige
?

Ceci est également très important car avec les pelles
militaires, on ne peut pas construire d’igloos facilement. On peut
simplement faire un trou et il est nécessaire d’avoir des
plastiques pour mettre sur ce trou car si l’abri est mal fait avec ces
pelles militaires, il n’isole pas les gens des conditions
extérieures et n’est pas isotherme.

A3) A un moment (milieu de nuit 22 h), en haut du vallon
des Sagnes , l’encadrement montagne ou militaire a semble-t-il de
nouveau changé d’objectif
, sans doute à cause des
conditions de plus en plus épouvantables qui duraient depuis plus
de 10 h et qui rendaient impossible la construction des abris neige –
igloos dans des conditions limites (neige pourrie inconsistante /
tempête / fatigue / froid / vêtement chaussures
trempées).

C’est là à mon avis qu’est intervenue l’ultime
erreur
: la décision de l’encadrement
(hiérarchique ? montagne ?) d’abandonner l’objectif de construire
des abris et de faire passer les 3 sections par les crêtes (2700 m)
au-dessus du vallon des Sagnes qui le séparait du fort du
Restefond où un refuge militaire a été
aménagé récemment (2003).

Les pentes sont raides (terre à moutons et lauzes), recouvertes de
neige, et les raquettes n’y sont pas forcément adaptées.

Au demeurant, la décision de rallier directement le refuge du
Restefond s’explique : dans des conditions de panique, de fatigue, de
très mauvais temps, liées aux effets de l’altitude
la psychologie et la capacité de compréhension de
chacun s’amenuise
et la tentation est de toujours rallier
directement un abri sûr (et qui était confortable).
Beaucoup de drames en montagne se sont noués dans ces instants
(Vincendon et Henri au Mt Blanc dans les années 60).

Et plusieurs niveaux d’incompréhension de cette décision
demeurent :

Questions :

Q6) Dans les conditions apocalyptiques dans lesquelles
se trouvaient les 3 sections, pourquoi l’encadrement hiérarchique
et montagne ne s’est-il pas rendu compte de l’écart très
important qui existait entre l’état physique de certains
stagiaires (en particulier celui de la 3ème section) et
l’énorme difficulté du franchissement de la crête
(600 m de dénivelée dans des conditions
épouvantables, rafales à 100 km h sur crête) ?

Q7) Pourquoi dans ces conditions rendues limites
à la fois par l’état de fatigue compréhensible de
certains stagiaires et par la tempête + la neige pourrie + le vent
+ la nuit, l’encadrement a-il laissé derrière la
3ème section (alors qu’elle ne pouvait plus suivre le rythme)
sans prendre la décision de lui faire faire demi-tour pour
regagner la vallée
?

Appréciation :

A4) C’est à ce moment, dans cette non décision, que
se noue le drame
.

Il est autour de minuit – 1h du matin c’est le moment M1
.

La 3e section est épuisée.

Au lieu de faire demi-tour immédiatement et de reprendre leur
propre restant de traces encore présentes, la 3e section s’acharne
à suivre les 2 autres vers les crêtes Elle n’avance plus et
l’encadrement propre à cette section prend la décision de
s’enterrer dans la neige : c’est le moment M2 .

Les trous à neige (montrés à la télé)
étaient tout, sauf des abris ; Leur creusement a demandé du
temps, de l’énergie, dans la tempête, la nuit, la neige
pourrie et des éclairages … qui ont du rendre l’âme.
C’est le moment M3 de la fin du creusement des trous
à neige dans lequel les jeunes, trempés, vont commencer
à se geler (plus de réchauffement par l’action de marcher
ou de creuser).

Entre les 2 moments M1 et M3, il s’est passé au moins 1h 30
à 2h; il est 2h , 2h30 du matin.

C’est cette perte de temps qui a été
mortelle
.

Si au moment M1, l’encadrement de la 3ème section avait pris la
décision de redescendre dans la vallée des Sagnes
(où il y a quelques cabanes qu’on arrive toujours à ouvrir
-situation de détresse – quitte à indemniser les
propriétaires), en 1h30 la section aurait perdu de l’altitude
(bénéfique pour la récupération), aurait pu
trouver une cabane, ne se serait pas refroidie en stagnant au moment M1.

Questions :

Q7) Qu’a fait le commandement hiérarchique et
montagne de la colonne des 3 sections quand la 3ème section n’a
plus pu avancer et en particulier quand les 2 premières ont
continué vers la crête ?

Q8) Pourquoi avoir laissé derrière, en
difficulté, la 3ème section ? Malgré les conditions
épouvantables et l’état de fatigue des jeunes ?
C’est une faute magistrale en montagne : on ne laisse
jamais quelqu’un derrière soi dans n’importe quelles conditions et
a fortiori dans des conditions objectives de survie sauf
quand il s’agit d’aller chercher du secours ( ce qui
n’était pas le cas car le reste de la colonne visait le refuge
militaire de Restefond
).

Q9) Pourquoi la hiérarchie et l’encadrement
montagne de la colonne ont-ils pris la décision de continuer vers
la crête malgré l’état de fatigue des jeunes et les
conditions de tempête et d’accumulations de neige pourrie ?

Q10) Pourquoi la décision n’a t elle pas été
prise par le commandement montagne et hiérarchique de la colonne
de faire demi-tour au moment M1 afin de rapatrier tout le monde ensemble
dans la vallée des Sagnes (en s’aidant les uns les autres)
où il y avait des cabanes qu’on pouvait ouvrir ?

Q11) Le centre de Jausiers a-t-il connaissance des
expériences de survie et de la tenue physiologique des organismes
humains suite aux expériences médicalisées faites en
altitude par l’ENSA et l’EHM à Chamonix depuis 10 ans ?

Voilà bien des questions qui ne manqueront pas d’interpeller la
justice.

Gérard FLATTOT est adjudant-chef en retraite. Il
a appartenu aux Unités parachutistes. TAP et Commando et a
été instructeur grand Froid au fort des Rousses de 75
à 78 par moins 30° à moins 42°. Il a tenu à
témoigner en ces termes :

« Avec un temps pareil, interdiction de sortir. Réservons
cela à la Troupe correctement entraînée. Au CEC 23
fort des Rousses, les stagiaires n’allaient vivre sur le terrain qu’en
fin de 2e ou début de 3e semaine. Le vent est le facteur le plus
aggravant et effectivement les moins 20° sont là à 100
km/h dans la tempête. L’encadrement doit désigner des
responsables dans chaque abri et ces mêmes cadres doivent organiser
des rondes toute la nuit. Les instructeurs sont également
présents. De cette façon, tous les problèmes sont
immédiatement gérables. Commander c’est prévoir,
donner un ordre c’est aussi s’assurer de son exécution.
Très amicalement à votre service »

Christian L’HUILLIER est lieutenant-colonel en retraite.
Il a servi une grande partie de sa carrière au sein des
Unités d’élite de la Légion Etrangère et des
parachutistes (1er REC, 13e RDP) :

« Cependant, à trop vouloir faire essayer aux officiers
élèves ou élèves officiers tous types
d’entraînement, exercice commando jungle, etc. on va à la
catastrophe avec des personnels qui, s’ils ont la condition physique,
n’ont pas l’expérience et l’endurance qui sauve lorsqu’il y a la
« merde ». En effet, pour avoir organisé et
participé à ce type d’entraînement, j’affirme que ce
type d’activité doit être réservé aux troupes
de montagne aguerries, aux unités spéciales types TAP CRAP
Légion, dont les missions habituelles les amèneraient
à être confrontées à ces sautes de climats. Et
si le commandement des écoles persévèrait à
maintenir ce type d’activités, il me paraîtrait essentiel de
le faire en veillant à être très restrictif dans la
désignation des divers personnels participants ; par exemple,
faire attention à ne pas imposer ces activités sans
relations avec leurs futures missions aux camarades africains ; là
en l’espèce, l’avis médical me semble prioritaire. De plus,
il faut veiller à doter tous les personnels de vêtements
« grand froid », et prévoir des secours rapides
quelles que soient les circonstances. Mais je répète, ce
type d’activité en école relève du club de vacances
pour dirigeants d’entreprise. »

A lire aussi : l’extrait ci-dessous tiré de la
réaction d’un capitaine sur le forum des Troupes de
Marine
:

« (…) nous sommes comptables de la vie de nos hommes, et leurs
familles (et les autres hommes) ne nous pardonnerons jamais d’avoir
tué des subordonnés en leur demandant de faire des choses
dangereuses sans avoir pris de précautions.
Pour l’accident en question (NDLR, mort des deux Saints Cyriens), pour
avoir vécu ce genre de situation et parce que je connais bien les
écoles de Coët et les stagiaires africains qui y sont (j’en
ai été le responsable l’an dernier), je crois que la cause
de ce résultat est à lier à plusieurs facteurs :

PRINCIPALEMENT LA FATALITE (conditions météo…),
Impréparation des Africains au froid et en particulier leur
tendance à trop se couvrir dès qu’il fait froid, donc
transpiration intense pendant l’effort, vêtements humides, pas de
rechange, terrain favorable à l’hypothermie.
A la différence des français qui savent que cela leur
sera utile dans la carrière, les Africains stagiaires à
Coët, (qui ont plus de difficultés financières) ne
s’achètent pas les thomazes habituelles (vêtements qui
évacuent la transpiration, duvet perso, nourriture
énergétique…). J’en ai vu avec le duvet TTA dans les
igloos !
Et malheureusement, force est de constater que l’intégration des
Africains à Coet n’est pas toujours une réussite. Donc je
crains que leurs camarades français, occupés à
s’occuper d’eux-mêmes dans les conditions difficiles
rencontrées, n’ont peut être pas prêté
suffisamment attention à leurs cos (NDLR : copains) d’Afrique…

Ces observations sont à prendre avec des pincettes, je reste
très prudent, ne connaissant pas la situation exacte du
détachement qui a été confronté à
cette situation. Espérons que l’enquête en cours sera
objective et ne recherchera pas de « faux responsables » pour
trouver un bouc émissaire…

Lire également :
Haute montagne : Mortel entraînement
Communiqué de l’ADEFDROMIL

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