Communiqué de l’ADEFDROMIL

Association de défense des droits des militaires
Association régie par les dispositions de la loi du
1er juillet 1901
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MAXENCE
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représentée par son président en exercice le
Capitaine (er) Michel BAVOIL

Le 16 janvier 2004

COMMUNIQUé de PRESSE

MORT DE DEUX SAINT-CYRIENS : NON A LA FATALITE !

Un tragique accident survenu au cours d’un stage d’aguerrissement en
montagne vient de coûter la vie à deux officiers
élèves étrangers en fin de formation à
l’Ecole Militaire de Saint Cyr. Sept autres, dont deux femmes, ont
été blessés.

L’Association de défense des droits des militaires partage
l’émotion suscitée au sein des armées et
présente ses condoléances aux familles
éprouvées et à leurs proches. Elle souhaite un
prompt rétablissement aux blessés.

Malgré le caractère exceptionnel des conditions
météorologiques, la malchance ne peut être
constamment avancée pour faire admettre sans résistance que
des officiers étrangers, en formation à la prestigieuse
Ecole Militaire de Saint Cyr, aient trouvé la mort dans de telles
circonstances.

Quand bien même les armées seraient appelées à
intervenir dans des situations extrêmes, rien ne justifie en temps
de paix de confronter lors d’exercices d’entraînement des hommes
à ces situations au motif qu’ils sont appelés à
devenir des officiers. Il n’y a pas, ici, de fatalité. Lors de la
préparation d’un exercice surtout en montagne, les
hypothèses les plus improbables sont toujours envisagées et
les solutions recherchées.

Bien qu’en excellente condition physique, ces jeunes officiers
élèves ne possédaient ni l’expérience ni
l’endurance nécessaires pour affronter ce type de climat hostile.

Ce genre d’activité doit être réservé aux
troupes de montagne spécialisées ou aux unités
d’élites.

S’agissant de l’enquête judiciaire visant à établir
les circonstances exactes et les responsabilités, l’Association de
défense des droits des militaires estime quant à elle, que
le commandant d’unité ne saurait être le bouc
émissaire. En effet, face aux conditions d’exécution de
l’exercice qui lui avaient été imposées par sa
hiérarchie et aux déchaînements
atmosphériques, cet officier ne semble pas avoir commis de faute
personnelle. C’est donc la chaîne de commandement qui n’a pas
mesuré à leur juste valeur les éléments du
danger qui doit être entendue par la justice.

L’ADEFDROMIL suivra avec une particulière attention ce dossier
avec l’impartialité, l’objectivité et le sens de la justice
qui la guident dans son action.

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