Pour s’être exprimé en termes mesurés dans le journal Le Monde au sujet de la guerre en Afghanistan, le général de division Vincent Desportes est menacé de sanction par le ministre de la Défense, Hervé Morin. Il est vrai que cette interview du général Desportes intervient au moment où il est question pour la France d’augmenter ses effectifs en Afghanistan alors que ses alliés parlent de retrait.
Fidèle à sa ligne de conduite, l’Adefdromil apporte son soutien au général Desportes.
Venant après la sanction disproportionnée infligée au chef d’escadron Jean Hugues Matelly, cette nouvelle affaire démontre d’évidence que les règles régissant la liberté d’expression des militaires doivent être revues.
L’intervention du général Desportes n’étant pas dénuée de fondement, l’Adefdromil souhaite que les conditions d’engagement des troupes soient rapidement redéfinies et que les modalités de leur retrait progressif soient préparées et annoncées.
Michel BAVOIL
Président de l’Adefdromil
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Sur le fond, il est nécessaire que chaque militaire partage la position exprimée par l’Adefdromil :
– Afghanistan : conditions d’engagement et modalités de retrait progressif ;
– règles régissant la liberté d’expression des militaires : nécessité de réécrire la loi ;
– soutien au général Desportes, quant à la liberté d’expression des militaires.
Dans la mesure où mon opinion personnelle peut être de quelque utilité, afin de préciser les enjeux :
– Afghanistan : débat et vote de notre Parlement ;
– de même quant à la révision du statut général des militaires, après de vrais travaux parlementaires, sans « commission d’étude de complaisance comprenant de hautes personnalités du monde des entreprises (?), exclusivement des officiers généraux en deuxième section et autres épouses jugées présentables », révision législative soumise au vote cette fois-ci de jour, avec une majorité indiscutable de députés et de sénateurs présents dans les hémicycles ;
– dans ce cadre et uniquement dans ce cadre du respect des principes républicains, tant s’agissant de l’Afghanistan que de la réécriture du statut général des militaires, soutien au général Desportes.
En effet, je suis toujours choqué par cette intervention, certes justifiée et pertinente, du général Desportes, mais à quelques semaines seulement de son passage dans la deuxième section des officiers généraux (cf. mon précédent commentaire http://adefdromil.org/?p=5149).
L’éthique, Mon Général, l’éthique.
Dans le cas où le gouvernement déciderait de vous placer, non en deuxième section comme prévu, mais en retraite par mesure disciplinaire, je soutiendrais que la morale est sauve, car vous y laisseriez quelques vraies plumes.
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