La honte de la République : L’attribution de la médaille militaire

« Le sacrifice pour les uns… les honneurs pour les autres… » ou bien : La véritable valeur du sang, de la sueur, de la peine et du silence des soldats d’en bas, comparé avec les honneurs que se partagent illégalement depuis 151 ans, ceux qui sont au pouvoir avec la complicité de ceux qui ont l’honneur de nous commander. Il est temps que ce scandale cesse, en effet :

Rappel fondamental de l’article 6 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 Août 1789, en l’espèce, droit constitutionnel : « …La loi est l’expression de la volonté générale…Elle doit être la même pour tous… Tous les citoyens étant égaux à ses yeux sont également admissibles à toutes dignités, places et emplois publics, selon leur capacité ; et sans autre distinction que celle de leur vertu et de leur talents. » (Dalloz, édition 2000, page 182, Code Administratif).

Il y a un an, la République fêtait avec faste le 200e anniversaire de la création de la Légion d’honneur et le 150e anniversaire de la création de la médaille militaire créé fin Janvier 1852. Cet anniversaire eut dû être l’occasion pour le chef qui se soucie de ses fidèles compagnons d’armes de réparer nombre d’injustices faites à ses serviteurs.

Depuis 151 ans, en effet, le pouvoir républicain discrimine et sépare « le bon grain de l’ivraie »…

La création de la médaille militaire n’avait pas d’autre objectif que de réserver la Légion d’honneur aux privilégiés de la République, en écartant les modestes, trop nombreux, de la Légion d’honneur.

BONAPARTE n’avait lui fait aucune distinction.

Devenue par la lâcheté du commandement, de la perversité des fonctionnaires de l’administration centrale et du silence assourdissant de la Grande Chancellerie, une décoration prestigieuse par le seul mérite et le seul dévouement des médaillés blousés, cette décoration est tout simplement discriminatoire.

Quelques exemples :

Deux pilotes officiers se tuent en service : ils sont promus dans l’ordre de la Légion d’Honneur. (J.O. fin Mai 2003), Deux sous-officiers, un maréchal des logis-chef de la gendarmerie et un sergent de la légion étrangère, morts en service ou des suites de leurs blessures, reçoivent la médaille militaire à titre posthume. (J.O. fin Mai 2003), Lorsque des policiers sont tués en service, ils sont promus à titre posthume dans l’ordre de la Légion d’honneur.

Pourquoi y aurait-il deux poids et deux mesures ? La vertu du sacrifice des gendarmes, des officiers mariniers, des sous-officiers, des soldats et marins, aurait-elle une valeur moindre que celle des officiers et des autres serviteurs de l’Etat ?

Leur sang, leur sueur, leur peine, leur dignité silencieuse, auraient ils une moindre valeur ?

Cette situation indigne doit cesser. Le pouvoir politique et le commandement doivent rendre justice aux soldats de France, en respectant et en réhabilitant la mémoire de tous ceux, qui depuis 151 ans, ont été honorés et privés de la Légion d’honneur, pour leur sacrifice et leur mérite. Les médaillés militaires vivants doivent aussi être réhabilités et respectés.

Il serait temps que le « chef militaire », retrouve la place qu’il n’aurait jamais dû perdre, celle qui fut définie par BONAPARTE,qui serait entré dans une colère noire s’il avait eu connaissance d’une telle trahison de sa création. Pour s’en convaincre : lire le document publié sur le site sur l’attribution de la croix de la valeur militaire, le problème est convergent.

Comment en effet, accepter cette situation sans réagir ? L’ADEFDROMIL poursuivra jusqu’à ce que justice soit enfin rendue, conformément au principe de la République cité plus haut.

Il n’existe en France que deux Ordres nationaux : l’ordre national du Mérite et l’ordre de la Légion d’honneur.

La médaille militaire n’est pas un ordre national. Le fait qu’elle se porte avant l’ordre national du Mérite ne lui confère en rien une valeur supérieure. C’est une nouvelle fois une supercherie employée pour manipuler l’armée d’en bas !

Aussi, nous demandons que tout militaire décédé en opération ou en service commandé du fait de circonstances qui ne lui sont pas imputables, ait le sacrifice de sa vie récompensé par un ordre national. Pour nous, cet ordre national ne peut être que le plus prestigieux : La Légion d’honneur. C’est aussi le minimum de décence que le Ministère de la Défense doit avoir vis à vis des familles des victimes.

La Rédaction

Liste des documents diffusés sur le site :

29.06.2003 « Pour que l’Armée respecte enfin la loi »
– extrait (par Michel Bavoil),

20.04.2002 Légion d’honneur (par Christian L’huillier),

27.01.2003 La Croix de la Valeur Militaire ou : Rendons au Chef son autorité et sa place (par Christian L’huillier).

 

Les questions parlementaires :

15.04.2003 Attribution de la Légion d’honneur (mode) de M. Saint-Léger Francis (Union pour un Mouvement Populaire – Lozère),

24.02.2003 Attribution de la Légion d’honneur (contingent) de M. Poignant Serge (Union pour un Mouvement Populaire – Loire-Atlantique),

20.01.2003 Conditions d’attribution de la médaille militaire et de l’ordre national du Mérite de Mme Ramonet Marcelle (Union pour un Mouvement Populaire – Finistère),

14.10.2002 Promotion exceptionnelle au titre de la Légion d’honneur de M. Berthol André (Union pour la Majorité Présidentielle – Moselle).

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