L’Adefdromil fait de mauvaises rencontres à la Commission de la défense (Par Jacques bessy, Président de l’Adefdromil)

La commission de la défense et des forces armées de l’Assemblée nationale, présidée depuis 2012 par la députée de la région brestoise, Madame Adam, siège au 33, rue saint Dominique, pratiquement en face du ministère et de l’hôtel de Brienne, qui abrite le ministre et son cabinet.

Peut-être même existe-t-il un passage souterrain secret réservé au ministre et à la présidente de la commission, pour les urgences discrètes ? Ce n’est bien sûr qu’une supposition.

Le président et le vice- président de l’Adefdromil y ont été reçus, comme bien d’autres associations, le 12 mars dernier par Madame Gosselin Fleury, députée de la Manche, suppléante de M. Bernard Cazeneuve et par M. Marleix, ancien secrétaire d’état aux anciens combattants, député du Cantal.

Pendant un peu plus d’une heure, nous avons eu l’occasion de dire tout le « bien » que nous pensons du pauvre rapport de M. Pêcheur sur le droit d’association des militaires …au risque de le confondre avec le rapport d’un pauvre pécheur !

On nous a écoutés, mais sans doute pas ou peu entendus…Mais tout s’est bien passé et tout allait bien jusque là.

C’est à la sortie que nous avons fait de mauvaises rencontres.

Une personne attendait, dans un fauteuil confortable, son tour d’être auditionnée. Visage tendu du haut fonctionnaire, presque inquiet. Nous avons échangé un regard. Il ne nous a sans doute pas reconnu. Ce n’était que M. Jean Paul Bodin, secrétaire général pour l’administration, deus ex machina du ministère ((Dieu du Ministère)), un des acteurs, dont on sait qu’il a œuvré pour le succès de… Louvois.

Quelques instants plus tard, nous étions dans la rue en direction de l’esplanade des Invalides. Nous avons senti que nous étions suivis par une personne probablement sortant du ministère. Nous avons laissé cet homme d’une soixantaine d’années nous dépasser. Il était légèrement voûté. Il portait un cartable et le poids de ses responsabilités passées sur ses épaules. Son visage était concentré, fermé, presque triste. Il s’est retourné et nous a probablement reconnus. Dans sa gloire passée, il était directeur des ressources humaines du ministère et avait été sacré manager public 2011. C’était M. Jacques Roudière, qui avait écrit en 2008, sur ordre de sa ministre, au président de l’Adefdromil, Michel Bavoil, une lettre qu’il avait cru opportun de terminer sans formule de politesse. Son fantôme qui hantait en quelque sorte les lieux où il avait régné, faisait pitié.

Il ne manquait que le dernier élément de la troïka : M. Christian Piotre, parti du ministère avec le pécule…

Nous avons eu alors une pensée sincère et profonde, presque œcuménique, pour toutes les victimes de Louvois, pour toutes celles et tous ceux auxquels on réclame des reversements de trop-versés parfois réels et souvent hypothétiques.

La guerre contre Louvois reste à gagner !

 

 

 

 

 

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