Après Sivens : Quand Hollande et Cazeneuve veulent la peau du général Favier, directeur de la Gendarmerie… (actualisé)

François Chardon, consultant dans le domaine de la sécurité et de l’intelligence économique.

Le général Denis Favier vivrait-il ses dernières semaines à la tête de la gendarmerie ?

Ce sont au moins les rumeurs persistantes qui circulent au ministère de l’Intérieur et au sein de la Direction générale de la Gendarmerie. Le héros de l’assaut de l’Airbus de Marignane en 1994 pourrait bientôt découvrir que les couloirs feutrés des ministères sont aussi traîtres que les repères de terroristes…


Le gouvernement, bousculé et affaibli par la mort de Rémi Fraisse, tué accidentellement par l’explosion d’une grenade dans la nuit du 25 au 26 octobre 2014 sur le site du chantier du barrage de Sivens, aurait décidé de faire porter le chapeau au patron des gendarmes, le général Favier. On se souvient que ce jeune militant d’ultra-gauche a été tué au cours d’affrontements extrêmement violents qui ont opposé les gendarmes mobiles à des assaillants armés, appartenant à la mouvance anarcho-autonome et décidés à « casser du flic ». Un rapport de l’Inspection générale de la Gendarmerie nationale (IGGN) a démontré l’absence de manquement aux règles juridiques et déontologiques tout en soulignant la stratégie de contrôle médiatique des activistes d’extrême gauche (1)

L’inconsistance du ministre de l’Intérieur

Face à cette affaire, certes, regrettable, le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a fait la preuve de son inconsistance et de son incapacité à incarner l’ordre républicain. Le manque d’engagement du ministre a obligé le directeur général de la Gendarmerie à prendre, seul, face aux médias, la défense de ses hommes. Ses interventions remarquables de clarté, de mesure et d’autorité ont impressionné et n’en ont que mieux souligné, par contraste, le manque d’envergure et de caractère de Bernard Cazeneuve, petit personnage, nommé par hasard et pour des raisons bassement politiques à la tête d’un ministère prestigieux.

Mais, bien sûr, le général Favier va apprendre ce qu’il en coûte de faire de l’ombre à son ministre. Nos sources au sein de la Gendarmerie nous ont confirmé que les relations entre les deux hommes étaient tendues à l’extrême. L’article laudateur que le quotidien Le Monde a consacré au général Denis Favier dans son édition du 28 novembre 2014 n’a fait que renforcer la colère du ministre. (2)

Cazeneuve absent de la Sainte-Geneviève, fête de la Gendarmerie

Les observateurs avisés ont évidemment noté que Bernard Cazeneuve n’avait pas pris la peine, contrairement à son prédécesseur, d’assister à la Sainte-Geneviève, fête traditionnelle de la Gendarmerie, qui a été célébrée le 1er décembre à Paris et à l’occasion de laquelle, contrairement aux habitudes, le général Favier n’a pas pu prendre la parole.

Il se murmure au ministère de l’Intérieur que François Hollande, agacé par l’affaire Sivens, a tranché : dans quelques semaines, quand la tension sera retombée, le général Favier, dont la tête a été promise à Cécile Duflot en échange d’un cessez-le-feu au Parlement, devrait être remercié.

Au demeurant, le nom de son successeur court déjà. Il s’agirait du…

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NOTE DE L’ADEFDROMIL:

Cet article qui annonce un départ  du Général d’armée FAVIER, Directeur général de la gendarmerie nationale et son remplacement par le général MAZY, directeur du personnel militaire de la gendarmerie nationale semble dénué de tout fondement.

En effet, cette information est démentie par le  lieutenant-colonell Baudoux Conseiller officier du Dggn dans un message adressé aux unités de gendarmerie dont l’Adefdromil publie ci-après la teneur:

 

<< Ce soir un article disponible en pièce jointe annonce un départ du Dggn  et son remplacement par le général MAZY.

Il faut mobiliser tous vos irp afin de démentir fermement cette annonce infondée.

Je me suis entretenu avec le Dpmgn et le Dggn.

Il ne saurait y avoir la moindre distance entre eux qui sont en totale confiance et surpris de cette manœuvre montée par une presse très orientée politiquement.

Rien ne saurait rompre ce lien de confiance.

Le Dggn insiste sur ce fait et la nécessité de ne pas accorder le moindre crédit a cet article.

Pour reprendre les termes du général Favier : aucun fondement, aucun soucis…rassurez tout le monde.

Je compte donc sur vous pour le faire.

Bien a vous.

Lcl Baudoux Conseiller officier du Dggn >>

 

MESSAGE DU GENERAL FAVIER : HALTE AUX RUMEURS
Le général Favier vient de réagir sur son Blog :

En tant que premier des gendarmes, je veille en permanence à fixer le cap de notre maison pour répondre aux attentes de notre pays et de nos concitoyens en termes de sécurité au sein de notre zone de compétence.

Au regard de l’exigence de nos missions quotidiennes, je suis également très attentif à notre esprit de corps. Ainsi, le dialogue interne, l’accompagnement du personnel sont, entre autres, des sujets qui participent à notre cohésion. Notre engagement collectif, notre sens de la mission et de l’intérêt général nous permettent de bénéficier de la confiance des autorités d’emploi comme l’a rappelé le ministre de l’intérieur lors de la dernière session du CFMG.

Aussi, certaines informations diffusées ici ou là, sont, au mieux, des maladresses, au pire, des tentatives de manipulation. Leur retransmission en chaîne leur accorde une audience démesurée au regard de leur degré de véracité. Soyons vigilants vis-à-vis de ce type de messages et ne nous faisons pas peur inutilement. Notre mission est bien trop exigeante pour nous laisser polluer par ces rumeurs. Les choses sont claires : je ne suis pas sur le départ et j’ai bien l’intention de poursuivre la dynamique que nous avons engagée collectivement! Depuis ma nomination en tant que DGGN, ma ligne de conduite est inchangée. Ce n’est pas en lançant des rumeurs que certains infléchiront ma volonté. Bien au contraire ! Maintenons le cap !

Cette publication a un commentaire

  1. Anonyme

    Ce qui fait la force du chef , c’est la confiance qu’on lui accorde.
    Cette confiance, il l’exprime par ses actes ou la prise de décisions.
    Pour la prise de décision, il lui faut des moyens qu’il n’a plus.
    Le chef n’ayant plus de moyens d’action en est réduit à rien.
    Les autoritées commandant ce chef, ne commandent plus rien.

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