Plaidoyer pour plus de justice et de dignité !

Assez de caprices et d’enfantillages ! Cette dernière menace contre nos camarades d’active, membres de notre association, a pour but évident de neutraliser l’action de notre association, car elle dérange. Est-elle hors la loi ? Est-elle un risque pour la sécurité nationale ? Non bien sûr. Action, réaction, il s’agit de la crainte de la révélation d’une administration d’un autre âge, totalement inadaptée. Il faudrait avoir une sacrée dose d’outrecuidance ou d’inconscience, pour imaginer que ces abus auraient pu durer ! Notre action s’inscrit dans le respect de la discipline, de la légalité, de la dignité citoyenne ? N’est-ce pas en cela qu’elle dérange ?

Notre existence n’est cependant, que la conséquence de ces dysfonctionnements graves. D’autres que nous auraient réagi, tôt ou tard. Qu’avons-nous fait d’autre que de les dénoncer, ils violent Principes et Lois de la République ? Avons-nous diffamé, lorsque nous avons dénoncé publiquement, discriminations dans les carrières et les récompenses, corruptions, abus de pouvoir, omerta ? Si cela était, pourquoi aucune plainte ? Il n’y a pas diffamation puisque ces faits sont prouvés !…et que la Loi autorise le citoyen à critiquer une mauvaise administration.

Combien et pourquoi nombre d’associations, ayant le même objet, présidées pour la presque totalité par des officiers généraux…pouvant elles aussi, être prétendument soupçonnées d’attenter à l’alinéa 1 de l’article 10 de la Loi 72.662, sont encouragées à poursuivre et certaines subventionnées, la nôtre combattue ? De plus : quid des directives européennes, en l’espèce ?

Nous considérons en particulier, que la lecture de cet article 10 précité, n’a curieusement pas été complète et prolongée… jusqu’à l’alinéa 2 qui précise, je cite, «… Le chef veille aux intérêts de ses subordonnés et rend compte… ». En effet, si elle l’avait été, nous n’existerions pas !

Notre devoir de citoyen, mais aussi notre dignité et notre loyauté de soldat nous commandaient et nous commandent d’agir ainsi; n’en déplaise à ceux qui ont forfait à leur devoir de contrôle, de poursuites, de justice. La lâcheté est du côté de ceux qui, installés depuis des lustres dans ces graves travers, par faiblesse, carriérisme, esprit de clan et/ou de club, perversité, laissent poursuivre ou tentent de le faire, en un combat perdu d’avance. Ce calcul est irresponsable car à court terme ; après eux le déluge ! Rassurons ceux qui parmi nos chefs n’approuvent pas, ils sont bien plus nombreux que nous le pensons ; le respect des Lois, la loyauté, ajoutés à la ténacité finissent toujours par payer. Nos concitoyens nous observent, et ne nous pardonneront pas la lâcheté. Ils sont attentifs, car dans chaque famille de France il y a un soldat.

Alors, très simplement, et au nom de la sagesse qui commande qu’un mauvais accord a plus d’efficacité qu’un bon procès, commençons par nous rencontrer, par dialoguer. Oublions nos vieux travers gaulois. Accordons-nous en premier sur un médiateur. Mettons tout à plat sur la table, ce sera long bien sûr. Nous avons un devoir de justice. Certes, cela engendrera de cruelles désillusions à ceux qui en profitent indûment… mais c’est essentiel, légitime, et donc inéluctable. Nous sommes condamnés, les uns et les autres, à réussir. Il s’agit là d’un devoir de dignité.

Pour cette raison, nous faisons appel à tous ceux qui ont le sens de l’intérêt général, pour réparer ces injustices et remettre l’administration militaire dans les limites du droit, au premier rang desquels, nos gouvernants et nos élus, quelques chefs illustres et indiscutés, mais aussi tous ceux qui sont attachés à nos valeurs nationales et à notre Histoire militaire. Nous avons tous un devoir de dignité et de mémoire, et une obligation de résultat pour l’avenir . Nos jeunes camarades professionnels entrés dans le troisième millénaire, ont droit à l’excellence, offrons-leur !

La rédaction

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