Un sous-officier gravement blessé en service reçoit enfin la médaille militaire

                Dans son livre « Pour que l’Armée respecte enfin la loi », Michel BAVOIL a longuement évoqué le très grave accident survenu en service à l’Adjudant-chef Michel ROBINSON et les conditions dans lesquelles la Médaille militaire lui avait été refusée par la Direction du Personnel Militaire de l’Armée de Terre.

                « Vous n’avez pas assez de points » avait répondu le colonel ROBERT à ce sous-officier aux nombreuses séquelles : défiguration, perte d’un oeil, traumatisme cervico-lombaire, fracture du péroné, etc. Paroles blessantes et choquantes compte tenu des circonstances.

                Titulaire d’une pension d’invalidité de 100/% + 14 degrés et de la carte de grand invalide de guerre, Michel ROBINSON sera donc radié des cadres pour infirmités après plus de vingt-quatre ans de bons et loyaux services sans aucune récompense.

                12 ans après les faits, en septembre 2000, ce sous-officier aux brillants états de services se risque, sans grande conviction, à adresser une lettre aux Députés Bernard GRASSET et Charles COVA en leur demandant d’intercéder auprès des hautes autorités afin de se voir attribuer la médaille militaire à titre exceptionnel.

                Peine perdue ! Cinq mois plus tard, le Ministre de la défense Alain RICHARD répond à Bernard GRASSET :

« Malgré un examen particulièrement attentif du dossier de l’intéressé au titre de l’invalidité, il n’a pas été possible de réserver une suite favorable à sa requête.

En effet, seuls les mutilés de guerre et les déportés résistants, titulaires d’une pension militaire d’invalidité pour infirmités résultant entièrement de blessures de guerre peuvent concourir pour cette décoration.

Or, tel n’est pas le cas de M.ROBINSON, blessé en service au retour d’une mission. »

                Pour Michel ROBINSON, l’affaire est entendue ! Aucune des 3500 médailles militaires distribuées chaque année ne viendra un jour orner sa poitrine.

                Mais l’arrivée de Madame Michèle ALLIOT-MARIE au Ministère de la défense en décidera autrement.

                En effet, le 7 novembre 2002 la Ministre de la défense adresse à Michel ROBINSON la lettre suivante :

« Cher Monsieur

Par décret du président de la République, pris sur ma proposition, la médaille militaire vous a été concédée.
Il m’est agréable de vous adresser toutes mes félicitations.
Je vous prie d’accepter, cher Monsieur, l’expression de ma considération distinguée.

Michèle ALLIOT-MARIE »

                L’ADEFDROMIL ne pouvait passer sous silence le geste magnifique de Madame Michèle ALLIOT-MARIE en réparation de l’injustice subie par l’Adjudant-chef Michel ROBINSON, membre de l’association.

                Merci, Madame la Ministre de la défense et toutes nos félicitations, Mon Adjudant-chef !

La Rédaction

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