Suicide du Lieutenant B : le général Brachet n’est pas responsable ! CQFD. (Par Renaud Marie de Brassac)

Le général a menacé de traîner en justice ceux qui diraient qu’il est responsable du suicide du lieutenant Boissard. Il a bien raison. Une telle imputation porterait atteinte à son honneur et surtout à la crédibilité et à la respectabilité de l’association qu’il préside : l’association des officiers de gendarmerie, dont les membres doivent sûrement se reconnaître dans un tel chef.

En effet, l’enquête judiciaire a déterminé parfaitement qu’il n’a pas appuyé sur la détente de l’arme qui a tué le lieutenant. Il ne peut donc être tenu pour responsable. Que chacun se mette cette vérité en tête et la propage !

Certes, il a bien organisé la petite réception du lieutenant avec deux colonels, un lieutenant-colonel et un capitaine pour signifier à l’officier l’ouverture d’une enquête administrative et son maintien à la résidence. Ce n’est évidemment qu’une pure coïncidence si le lieutenant B a décidé de se suicider une quinzaine de minutes plus tard. Les réactions des hommes sont hélas imprévisibles contrairement à celles des ordinateurs que connait bien le général.

L’enquête judiciaire de l’inspection technique (à l’époque, c’était le nom) a d’ailleurs été effectuée de manière totalement impartiale avec un officier enquêteur qui savait qu’il allait être affecté quelques mois plus tard sous les ordres du général Brachet. Il avait donc tout intérêt à faire son travail de manière irréprochable.

Alors, finalement, d’où vient le scandale ? Comme dans l’antiquité où l’on trucidait le messager d’une mauvaise nouvelle, le scandale vient de la diffusion de l’information par un journal indépendant.

Les trois généraux (trente étoiles à eux trois), présidents d’honneur du Trèfle, ne s’y sont pas trompés. Le scandale vient de l’Essor de la gendarmerie. Comment tolérer qu’un journal puisse dire la vérité en s’appuyant sur une décision de justice ? C’est insupportable, scandaleux, odieux, infamant. Il faut mettre fin au complot !

Alors, pourquoi ne pas envisager une plainte pour atteinte au moral de la Gendarmerie ou aux intérêts fondamentaux de la Nation? Cela ne ferait que rajouter à leur honneur de présidents.

Quant au général Brachet, l’été va bien se passer pour lui. Mais, peut-être qu’à la rentrée, on lui fera passer un message de Manuel V lui expliquant qu’il serait opportun de laisser la place ? Et s’il refuse, on le convoquera devant une commission de cinq ministres ou parlementaires ! Dans certains cas, c’est radical pour la personne convoquée !

 RMB 03/07/13

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Cette publication a un commentaire

  1. Hirondelle

    Un article qui conforte l’adage  »La critique est aisée, l’art est difficile » !

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