Petits cadeaux et grosses factures, les déménagements de nos soldats sont-ils carrés ? (par Par François AUSSEILL)

CASTELNAUDARY, 8 juin 2013 (AFP) – Le ministère de la Défense paie-t-il depuis des années le déménagement de ses soldats vers l’outremer à des prix gonflés ? C’est la conviction d’un homme, un déménageur de Castelnaudary dans l’Aude, dont la plainte est actuellement instruite à Marseille.

A l’heure des coupes budgétaires et réductions d’effectifs dans la Grande muette, les pratiques dénoncées par Marcel Barthélémy font tache et sa plainte est suffisamment documentée pour être confiée à un juge d’instruction du pôle économique et financier de Marseille.

Selon la plainte, des entreprises de déménagement installées dans les Bouches-du-Rhône auraient surfacturé des déménagements de militaires français mutés à l’étranger, en Guyane ou à Djibouti par exemple.

Ces entreprises auraient incité les soldats à ne pas se poser trop de questions sur les devis élevés – de toute façon pris en charge par leur ministère – en leur offrant divers avantages en nature.

Selon M. Barthélémy, le système aurait prospéré grâce à la faiblesse des procédures mises en place au sein de l’armée pour le déménagement de ses hommes vers l’outremer: il revient simplement au militaire de présenter deux devis à son administration, qui choisit le mieux disant.

Ce système a donné lieu selon M. Barthélémy et son avocat à des arrangements entre sociétés complices pour se partager un marché juteux ou à la présentation par une même entreprise de deux devis, l’un factice au nom d’une société inexistante et l’autre qui sera finalement retenu.

Le problème pour M. Barthélémy, c’est qu’en refusant de jouer le jeu, il s’est coupé d’une clientèle – les parachutistes du 8E RPIMa de Castres, ceux du 3e RPIMa de Carcassonne et les légionnaires du 4e Régiment étranger de Castelnaudary – qui représentait environ 50 à 60% de son chiffre d’affaires annuel.

« cadeaux divers et variés »

Fils de militaire, ancien banquier puis commerçant, ce quinquagénaire aux cheveux courts grisonnants a repris en 2007 l’entreprise Castel’Dem.

En 2009, ses deux commerciaux, lassés d’essuyer refus sur refus, l’ont informé de « la générosité des concurrents, c’est-à-dire des cadeaux divers et variés » aux futurs clients….

Lire la suite sur le site tahiti-infos.com en cliquant [ICI]

À lire également