Des gendarmes et un policier, mis en cause par un juge d’instruction dans une affaire d’homicide, ont déposé une requête en suspicion contre lui.
Trois gendarmes et un policier mis en cause dans une affaire d’homicide involontaire par un juge d’instruction du tribunal de grande instance de Mamoudzou, à Mayotte, ont déposé une requête en suspicion contre lui. Ces fonctionnaires, dont deux d’entre eux ont été mis en examen et deux autres placés sous le statut de témoin assisté, accusent le magistrat de partialité et de manque d’indépendance. Leur demande est examinée mercredi après-midi par la Cour de cassation.
Le juge Hakim Karki, qui affirme depuis deux ans se heurter aux foudres de sa hiérarchie, semble aujourd’hui bel et bien entravé dans son instruction et sacqué administrativement. Visé par une enquête pour violation du secret de l’instruction, le magistrat a même été espionné par un de ses collègues de bureau, comme l’avait révélé Le Point en mai 2012. En effet, les « fadettes » du juge, en clair les factures détaillées de ses lignes téléphoniques professionnelles, ont été examinées en 2012 par le premier président des juges d’instruction du TGI de Mamoudzou.
Chargé au départ d’enquêter sur le décès de Roukia, une lycéenne de 18 ans morte par overdose, le juge Hakim Karki soupçonne certains gendarmes d’avoir organisé sur l’île une partie du trafic de stupéfiants dont serait issue l’héroïne qui a été fatale à la jeune fille. Des fonctionnaires qui appartiennent tous au groupement d’intervention régional (GIR), une structure créée sur l’île en 2008 pour lutter contre les trafics en tout genre et regroupant policiers, douaniers, agents fiscaux et gendarmes.
Aucun motif de suspicion légitime
Aujourd’hui, ce sont ces mêmes fonctionnaires, mis en cause par le juge dans l’affaire Roukia, qui ont…
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