Il était temps qu’on parle des victimes de viol. Elles ont à dire sur la façon dont leur moralité est encore passée au crible en 2012. Elles qui doivent être sans tâche et sans reproche et qui passent la moitié du temps des procès à en justifier.
Le propos n’est pas ici d’adhérer à la « présomption de véracité » de la parole des femmes, récemment évoquée. Force est cependant de constater que les victimes de viol doivent encore systématiquement se défendre d’avoir provoqué ce qui leur est arrivé.
Il s’agit de s’interroger ici sur l’obligation pesant sur les plaignantes d’avoir à montrer pattes blanches et culottes propres, d’avoir à faire la preuve de leurs bonnes mœurs et de leur absence d’envie d’y toucher.
Ce faisant, le débat se déplace et la question n’est plus tant de savoir si l’agresseur a exercé une contrainte ou une violence pour parvenir à ses fins sexuelles mais bien de savoir si la victime a, par son comportement, pu lui laisser penser que le champ était libre.
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