Cette fascinante Légion étrangère (Jean Guisnel)

Coproduit par le ministère de la Défense, un documentaire sur la Légion dérape sur la torture.

La Légion étrangère ne cesse de fasciner. Passée de 40 000 hommes du temps de sa splendeur à 8 000 aujourd’hui, elle demeure cette troupe d’élite que les dernières coupes d’effectifs n’ont pas affectée. Quelle armée serait assez folle pour se priver d’une force comptant 10 candidats pour un poste, composée d’hommes tous dévoués à un pays qui les accueille alors qu’ils se trouvent souvent dans de graves difficultés économiques, voire judiciaires (mais pas accusés de crimes de sang) ? C’est l’approche choisie part les documentaristes Philippe Picart et Jérôme Lambert, dans un film qui sera diffusé le 2 décembre sur Arte.

Comprendre les ressorts de la Légion

L’intention est louable et la réalisation léchée, qui cherche à comprendre les ressorts de cette institution militaire vraiment pas comme les autres. De la naissance sous le Second Empire pour conduire la conquête de l’Algérie aux cercueils des soldats tués à Uzbin, dont l’un était celui de l’héroïque infirmier légionnaire Rodolphe Penon, en passant par l’Indochine et toutes les guerres coloniales françaises, la Légion n’a jamais cessé d’accueillir à bras ouverts soldats égarés, prolétaires, aristocrates ou fils de la violence. La mythologie populaire s’en est emparée, d’Édith Piaf avec son légionnaire qui « sentait bon le sable chaud » à Hollywood ou au cinéma français avec Jean Gabin ou Alain Delon, entre autres. Mais ce n’est pas la seule chanson et le film nous en fait entendre d’autres chantées par une chorale légionnaire.

Le film revient, comme il se doit, sur les faits d’armes, Camerone et l’absolu de la mission jusqu’au bout, Bir Hakeim et une poignée de vainqueurs déchaînés, Diên Biên Phu et son piège mortel. Des images parfois très dures des guerres coloniales, sorties des archives de l’ECPAD (Établissement de communication et de production audiovisuelle de la défense, coproducteur avec Program33), montrent aussi que la guerre ne se fait jamais en dentelle et que la Légion fut (elle le demeure) une troupe de combattants coriaces.

Au détour d’une image, un salut hitlérien…

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