Pour la deuxième fois en quelques mois, une plainte pour harcèlement moral et sexuel aurait été déposée par deux infirmières des urgences contre le même surveillant d’un grand hôpital militaire parisien. Si les faits se révélaient exacts dans leur monstrueuse cruauté, l’ADEFDROMIL posera officiellement la question de savoir comment un tel pervers a pu accéder à des postes de responsabilités et exercer sa forfaiture aussi longtemps sans attirer l’attention de la hiérarchie de l’hôpital concerné.
Bien que de tels actes ne soient pas l’apanage du monde militaire, s’en rendre coupable porte atteinte à la réputation de la collectivité toute entière.
Dans ces temps où le recrutement s’avère aussi indispensable que difficile, et notamment dans les professions de santé, ces manquements à l’honneur y trahissent la confiance des chefs (qui sous-traitent trop facilement une part étendue de leurs responsabilités), et celle des jeunes techniciens qui persistent encore à rejoindre nos rangs.
Sans vouloir influer sur le déroulement des affaires en cours, mais dont le nombre croît chaque jour davantage, l’ADEFDROMIL appelle respectueusement l’attention de madame la ministre de la Défense.
Une extrême vigilance et une implacable fermeté sont les seules attitudes pragmatiques capables de faire cesser les abus de toutes sortes et de redonner une parcelle de confiance aux troupes.