Afghanistan : un retrait qui coûte cher au budget de la défense (Michel Cabirol)

Le coût du retrait sera équivalent à la présence française en Afghanistan, selon le chef d’état-major des armées. En revanche, il n’y aura jamais aussi peu de militaires français engagés dans les opérations extérieures fin 2012. Ils ne seront que 5.000 contre 12.600 en moyenne sur les 20 dernières années.

A ceux qui pensaient faire des économies avec le retrait des troupes françaises d’Afghanistan dès 2012, c’est raté. « Le coût du retrait d’Afghanistan sera variable en fonction des contrats d’affrètement, a averti le chef d’état-major des armées, l’amiral Edouard Guillaud, lors de son audition devant les députés de l’Assemblée nationale. Cette année, j’estime qu’il sera équivalent au coût de notre présence. Autrement dit, les surcoûts OPEX (opération extérieure, ndlr) liés à l’Afghanistan resteront sensiblement équivalents ». Soit près de 500 millions d’euros. Pour autant, a expliqué le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, « le montant des frais liés au retrait logistique n’est pas encore fixé ».

Selon un rapport du Sénat publié en juillet, le montant prévisionnel du surcoût OPEX lié à l’Afghanistan s’élève à 481 millions d’euros en 2012. Le ministre de la Défense Jean-Yves, Le Drian, a estimé que ce coût « devrait être ramené à 500 millions pour 2012 ». Car en 2011, les surcoûts avaient atteint un pic de 518 millions d’euros (contre 482 millions en 2010) en raison de l’augmentation du coût de transport stratégique et de la mise en place d’équipements individuels destinés à améliorer la protection du combattant et d’effets vestimentaires mieux adaptés aux spécificités climatiques de cette zone.

1.400 soldats français au 31 décembre 2012

Pourtant 2012 est marquée par une forte réduction des troupes françaises en Afghanistan. Le dispositif passera de 3.600 militaires au 1er janvier 2012 à 1.400 au 31 décembre 2012. Cette diminution concerne principalement la Task Force « La Fayette » et les conseillers insérés dans l’armée afghane. Les avions de combat Mirage 2000 sont eux déjà rentrés de Kandahar. « Le désengagement du matériel et des équipements associés prendra plus de temps et devrait s’étaler jusqu’à l’été 2013, la réouverture de la voie terrestre par le Pakistan nous permettant d’être plus sereins sur la tenue du calendrier et la sécurité mise au premier plan par le Président de la République », a précisé l’amiral Guillaud.

Il ne restera aux côtés des Afghans jusqu’à la fin de 2014, date du retrait total de la Force internationale d’assistance et de sécurité (FIAS) que 400 à 500 soldats français. Ils seront affectés à la formation de l’armée afghane (environ 150 militaires), à la garde armée de l’hôpital militaire de Kaboul (une centaine), à la gestion de l’aéroport de Kaboul (une cinquantaine) et, enfin, quelques personnels seront insérés dans les états-majors (une centaine).
Enfin, s’agissant de l’aide civile, qui prendra le relais à compter de 2014, le ministre des affaires étrangères a annoncé à Tokyo la semaine dernière un effort français de 300 millions d’euros sur cinq ans.

Un retrait des matériels coûteux

Aux 400 à 500  militaires français présents jusqu’à fin 2014, s’ajouteront environ un millier d’entre eux qui travailleront au retour des matériels vers la France. Dont 300 hommes qui seront là pour assurer le dispositif de protection. Tous ces soldats rentreront dans le courant de….

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