Lyon : « Il n’est pas question de déménager », ont décidé les deux généraux de la région de Gendarmerie

Une source très bien informée rapporte à la rédaction d’Armée-Média que le général commandant la région Rhône-Alpes et son adjoint n’ont pas voulu suivre leur état major dans ses nouveaux quartiers.

A Lyon, l’état major de la région de gendarmerie doit être regroupé sur le sîte du nouveau pôle de Sathonay-Camp. Il s’agit d’un projet immobilier d’envergure qui a la prétention de rassembler dans un même lieu des services auparavant éclatés, tout en offrant aux militaires de meilleures conditions de vie et un outil de travail moderne et fonctionnel.

Cet été, conformément aux directives de la direction parisienne, tout l’état major région doit déménager pour ce quartier flambant neuf.

Deux réfractaires étoilés, et non pas des moindres, puisqu’il s’agit du patron de la région et de son adjoint, estimant sans doute que les villas qui leur étaient destinées n’étaient pas à la hauteur de leurs besoins, ont tout simplement discrètement attribué ces deux logement VIP au chef d’état major et au commandant de groupement de gendarmerie mobile. Quand à eux, ils ont décidé de rester à la caserne Delfosse qu’ils occupent actuellement.

Cette démarche est arrivée aux oreilles de la DGGN (Direction Générale de la Gendarmerie nationale) qui n’a rien trouvé de mieux qu’entériner la décision des deux généraux. Mieux encore, la DGGN a retiré leur affectation de logement aux deux officiers supérieurs qui devaient occuper les villas.

Les deux villas restent donc désespérément vides.

Les deux généraux et le chef d’état major conservent leur logement à Delfosse.

Il faut évidemment trois voitures chaque jour pour véhiculer ces officiers entre Delfosse et Sathonay, alors que les unités de la région subissent des coupes drastiques de budget carburant.

Je vous laisse juges de la rigueur de ces chefs qui, sans doute pour privilégier leur confort personnel et leurs habitudes acquises dans le 2ème arrondissement de Lyon, refusent de rejoindre leurs nouveaux quartiers au sein de leur état major, mais loin du cœur de la cité.

Dans tous les cas, il ne fait guère de doute que les gendarmes de la région apprécient l’exemple que leur donnent leurs chefs. Il ne serait pas étonnant qu’ils leur décernent l’équivalent des « Gérard de la télévision » ou des « Craypion d’or », si toutefois cette récompense existe dans ce milieu.

Et que fait le ministre Emmanuel Valls pour apporter sa contribution au slogan de campagne qui a porté son mentor à la plus haute fonction de l’Etat ? … A Lyon, le changement, ce n’est pas pour maintenant.

MM

Source: Armée-média

Cette publication a un commentaire

  1. Hebus

    Ces généraux (appuyé par le DGGN… un comble) ne font que conforter la position des gendarmes: je ne bouge pas, je m’installe. La mutation pour raison de service leur est quasiment inconnu (surtout chez les sous-officiers). Souvenez vous de cette histoire de la musique de la gendarmerie (métier tellement difficile qu’il nécessite un logement pour nécessité absolue de service au même titre que les gendarmes affectés en brigade oh combien plus sollicités). Comment voulez vous que ces joueurs de trompette déménagent alors que leur épouse travaille et que leurs enfants sont scolarisés dans le secteur… et moi qui croyait que c’était le lot de tous les militaires justifiant ainsi l’attribution de l’indemnité pour charge militaire…. donc si les généraux de la prévôté pitonnent dans leur logement pour des raisons obscures… le reste de la troupe s’en trouve largement confortée. Tout un état d’esprit la gendarmerie… la « civilianistation » touche toutes catégories de personnels…

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