Une séance de bizutage qui aurait mal tourné. C’est dans ce contexte qu’aurait été commis, le 6 mai, le viol d’un jeune engagé au sein de la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris (BSPP), ainsi que des violences physiques sur une autre recrue. L’affaire, qui a conduit à la dissolution de l’équipe de gymnastique de l’unité lundi 14 mai, a soulevé un coin du voile sur le bizutage chez les pompiers et dans l’armée. FTVi a rassemblé les témoignages publiés sur ces pratiques, pour tenter « de briser la loi du silence », comme l’a demandé l’avocat du plaignant.
• « Morsures sur les fesses et badigeonnage à la pommade »
« Les jeunes recrues sont enduites de divers produits et bousculées par les anciens. Cela peut durer une semaine« , confie à 20 Minutes Jacques Bessy, le président de l’Adefdromil, l’Association de défense des droits des militaires. « On reçoit des plaintes de temps en temps à l’association. Mais le terme ‘bizutage’ est flou. On a quelques cérémonies, quelques traditions… Certains ne se plaignent pas, de peur de compromettre le reste de leur carrière. Je pense donc que les dossiers ouverts chez nous ne sont que la partie émergée de l’iceberg », ajoute-t-il.
« Bien qu’officiellement interdit par le règlement militaire, le bizutage semble être toléré par l’encadrement. Il se pratique, en règle générale, avec une fessée, des morsures sur les fesses et le badigeonnage à la pommade ou à la crème », relate sur son blog Jean-Dominique Merchet, spécialiste des questions de défense pour Marianne2.fr. Selon plusieurs témoignages, dans certains cas, les bizuts doivent aussi avaler des produits périmés en grande quantité pour intégrer des confréries dans les écoles de Saint-Cyr ou au sein de la marine.
Ces pratiques semblent perdurer…
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