La prestigieuse Brigade de sapeurs-pompiers de Paris a annoncé la dissolution immédiate de son équipe spéciale de gym après le viol présumé d’un engagé.
L’équipe de gymnastique de la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris (BSPP), à laquelle appartenaient les 11 pompiers mis en examen pour le viol et des violences qui auraient été commis sur deux d’entre eux, a été dissoute hier. Créée en 1919, cet outil de prestige de la Brigade regroupait 50 gymnastes de très haut niveau.
Un jeune engagé avait déposé plainte pour viol, accusant un de ses collègues de l’avoir violé le 6 mai avec une bouteille devant d’autres pompiers, dont un officier, après une séance de bizutage qui aurait mal tourné dans un autocar ramenant l’équipe de gym de la BSPP de Colmar à Paris. La scène dans l’autocar a été filmée à l’aide d’un téléphone.
«Trahison »
Dans cette enquête, un pompier a été mis en examen pour viol et agression sexuelle en réunion et a été incarcéré. Deux autres pompiers gymnastes sont poursuivis pour agression sexuelle.
Sept pompiers ont été mis en examen pour violences volontaires et trois pour non empêchement de crime ou délit. Les pompiers laissés libres ont été remis aux autorités militaires, qui ont ouvert une enquête interne conduite par la BSPP. Il n’existe pas de contrôle judiciaire pour les militaires. Un autre pompier a porté plainte pour des coups qu’il aurait subis dans l’autocar.
Face aux remous créés par l’affaire, le général Gilles Glin, commandant de la BSPP, s’est adressé à huis clos à ses troupes et leur a annoncé la dissolution de l’équipe de gym. Il a dit avoir le « sentiment d’une trahison car ces faits sont totalement inacceptables et contraires à nos valeurs», selon son porte-parole, le lieutenant-colonel Pascal Le Testu.
L’avocat des pompiers plaignants, M e Cellupica, a assuré que….
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