Le président du conseil régional de Bretagne paraît le mieux placé pour succéder à Gérard Longuet. Les armées l’accepteraient sans problème. Mais rien n’est fait !
La victoire de François Hollande marquera, selon les témoignages recueillis dans son entourage ces derniers jours, un retour à un fonctionnement plus classique de la relation entre le politique et le militaire. Le futur chef des armées a confié depuis plusieurs mois le soin de préparer une nouvelle politique de défense à un ami très proche, le président de la région Bretagne Jean-Yves Le Drian. Cela en fait-il le futur hôte de l’hôtel de Brienne ? Ce n’est pas certain… L’intéressé en convient lui-même : « Le job que François m’avait confié s’est terminé vendredi soir, le jour de la fin de la campagne. J’espère l’avoir bien fait, mais il est fini. Après, c’est après. » Pas davantage pour cette fonction ministérielle que pour une autre, le nouveau président de la République n’a fait connaître ses intentions. Dans son entourage, on se borne à observer que « Le Drian, ce serait naturel », tout en évoquant d’autres éventualités. Parmi lesquelles un ministère de l’Intérieur qui échapperait à Manuel Valls, lequel pourrait se retrouver à la Défense.
Revenons à l’hypothèse Le Drian. Du côté des armées, on le considère comme « militaro-compatible », et les autorités militaires ont apprécié les contacts qu’elles ont pu avoir avec lui ces derniers mois. Personne dans l’univers des armées n’ignore que les lendemains seront financièrement aussi durs avec François Hollande qu’ils l’auraient été avec Nicolas Sarkozy. Le message qui a été envoyé à l’équipe de campagne est clair : « Nous n’ignorons pas que sur tous les fronts (structures, effectifs, matériels), la défense sera touchée. Sachez seulement que toute réduction des financements se traduira par une baisse des ambitions. »
Sommet de l’Otan
Si Jean-Yves Le Drian était désigné, son plus probable directeur du cabinet civil et militaire serait…
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