Soupçons de harcèlement sexuel dans la Marine (Par Amélie Gautier)

Fait rare dans l’armée, une femme-matelot de 26 ans porte plainte contre son supérieur après avoir subi, dit-elle, ses commentaires salaces et gestes déplacés six mois durant.

Elle s’appelle Isabelle* mais il l’aurait toujours appelée « P’tit chat » et « Little minou« . Il lui aurait aussi fréquemment demandé de lui rappeler le mot de passe de son propre ordinateur. Le sésame ? « Bitte de port« . Pendant près de six mois, cette jeune femme de 26 ans, employée comme secrétaire au centre d’information et de recrutement de la Marine de Metz affirme avoir été harcelée sexuellement par son chef. Elle vient de déposer plainte avec constitution de partie civile devant le doyen des juges d’instruction de la ville de Moselle.

Isabelle s’est engagée dans la Marine pour « vivre une première expérience professionnelle enrichissante et valorisante », comme le promettait la pub. La sienne débute en juillet 2011. Les « avances répétées » auraient commencé tout de suite. Selon elle, son chef lui interdit de porter le pantalon. Lors de « joggings » organisés avant les heures de bureaux, il court derrière elle pour « profiter du spectacle« . Il lui tape aussi les fesses « parce qu’elle ne va pas assez vite« . A maintes reprises, elle doit refuser de se changer dans le bureau de son supérieur après la douche. Elle doit aussi supporter ses commentaires libidineux du type : « Elle a l’air physiquement intéressante » ou « Je la retournerais bien, qu’est-ce que tu en penses P’tit Chat ? » Sans parler des plaisanteries douteuses supportées quotidiennement : « A la Saint-Valentin, les amoureux se tiennent par la main et à la Sainte-Brigitte, on se tient par… » La blague graveleuse déclinée avec des variantes : Sainte-Monique, Dominique etc.

« Ce qui se passe à Vegas, reste à Vegas »

La jeune femme affronte ce régime salace six mois. Elle tente de couper court à ces avances répétées : refuse de le tutoyer, décline ses propositions de sorties « privées ». En vain. Les mots salaces et allusions lourdingues -quand elle se baisse : « moi, cette position, je m’en sers pour faire autre chose…-n’arrêtent pas. Lors des vacances de Noël, elle réagit. Elle est orientée par erreur vers l’inspection du travail. Là, le contrôleur lui explique que l’instance n’est pas compétente s’agissant de militaires. L’homme est un ancien recruteur de l’Armée, il lui fait comprendre qu’il connait son chef. Le lendemain, ce dernier lui aurait signifié que son contrat ne pourra pas être poursuivi. « Il termine en lui disant : Ce qui se passe à Vegas, reste à Vegas' », relate à TF1 News Me Maumont, l’avocate de la jeune femme. Depuis ce jour-là, Isabelle est en arrêt maladie.

Quelques jours après, elle dépose plainte auprès du ….

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