Claude Zapp, un citoyen qui se donne sans réserve

Commandant de la réserve citoyenne, cet ancien militaire entretient le devoir de mémoire en travaillant avec des lycéens et des anciens résistants

Ce Lorrain reste toujours dans le coup ! Retraité depuis l’an 2000, Claude Zapp, officier de l’armée de terre (de l’arme du matériel) a embrassé une belle carrière militaire durant 32 années. « J’ai fait une carrière modeste, s’excuse-t-il avec son petit accent germanique. Je m’entraîne à boire du pastis et à manger des olives depuis fort longtemps, mais mon accent n’a pas disparu ! »

Aujourd’hui, dans sa deuxième année de réserve citoyenne, il donne de son temps, sans compter, pour entretenir l’esprit de défense et renforcer le lien entre la nation et ses forces armées, en partenariat avec le lycée professionnel Léon-Blum. « La réserve citoyenne se situe dans la continuité de la réserve opérationnelle que j’ai effectuée pendant 10 ans. »

L’engagement c’est sa vie. Au début de sa carrière, il envisageait de s’engager dans la gendarmerie. « Le hasard a voulu que je reste dans l’armée après mon service militaire. » Il ne l’a jamais regretté. « J’ai beaucoup voyagé avec ce métier. C’est ce qui fait son charme. » À chaque fois il a embarqué tout le monde. « Femme, enfants, armes et bagages… »

Meilleurs souvenirs

Il s’est remis en question constamment. « On ne s’endort jamais. » Il a provoqué l’aventure, «c’est une façon de se découvrir. J’y ai trouvé mon équilibre », sourit-il. C’est aussi un métier de disponibilité et de sacrifice. « J’ai des camarades qui sont en Afghanistan, à Djibouti ou au Liban sans leur famille. Ce n’est pas toujours une partie de plaisir », prévient-il.

« En 1989, j’ai vécu un grand moment lorsque j’étais chargé de la montée en puissance de la brigade franco-allemande, en tant qu’officier dans la compagnie de soutien du matériel. J’étais un pionnier en pleine Forêt noire. C’était magnifique !»

« Mais aussi en 1991, se souvient-il, j’étais affecté comme chef du groupement des ateliers à Canjuers appartenant à l’établissement régional du matériel (ERM). À l’époque on expérimentait le char Leclerc. C’était l’un des meilleurs au monde. » Il peut aussi nous raconter un moins bon souvenir. « C’était en 1999, lorsque j’étais officier, chargé de la liquidation de l’état-major des forces françaises stationnées en Allemagne, à Baden-Baden. On a dû partir avec regret pourtant on avait de bonnes relations avec le peuple allemand, depuis la fin de la guerre. » Ce départ sonne le glas de sa fin de carrière à Draguignan, où il sera affecté dans la 5e BSMAT (1). Mais Claude ne veut pas zapper le milieu militaire, c’est pour cela qu’il s’investit comme réserviste dans la réserve opérationnelle. « J’ai occupé pendant 10 ans de multiples fonctions avec les mêmes devoirs et obligations que les collègues d’active. Moralement, on ne se sent pas abandonné. Ça permet de se sentir utile. »

À présent, Claude Zapp est engagé comme bénévole dans la réserve citoyenne en tant que commandant de la réserve citoyenne rattaché à la BSMAT (ancien ERM). « Je suis engagé pour 3 ans. C’est très enrichissant. Je travaille avec une classe spéciale au lycée Léon-Blum, qui est très impliquée. »

Au programme : visite du…

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