Agen. Le soldat accusé de viol a été acquitté (MICHEL AMIGUES)

Le militaire du 48e Régiment de Transmissions accusé de viol sur une jeune engagée volontaire est ressorti libre du palais de justice, hier à 17 h 30. Les six jurés et les trois magistrats qui ont délibéré durant près d’une heure et demie ont conclu que l’acte sexuel qui s’est déroulé dans une chambrée du « quartier de vie » de la caserne agenaise, le 14 octobre 2008, ne relevait ni de la violence, ni de la contrainte, ni de la menace ni même de la surprise. 5 ans de prison dont 2 avec sursis et mise à l’épreuve avaient pourtant été requis quelques heures plus tôt par l’avocat général, Jean Cavaillès, dans cette affaire qui a conduit deux jeunes gens – lui avait alors 26 ans, elle un peu plus de 20 – « du calme d’une chambrée aux affres d’une procédure judiciaire ».

Pas de preuves tangibles

L’absence de preuves tangibles à l’appui des accusations de la jeune femme aura logiquement bénéficié à l’accusé, défendu par Mes Sarah Labadie et Édouard Martial, qui se sont attachés à restituer au plus près le contexte des relations entre le jeune homme et la jeune femme, du même grade et originaires de la même région, ayant sympathisé depuis de longs mois, compagnons occasionnels de sortie et voisins de chambrée habitués à se fréquenter. Le nœud du procès tenait en l’occurrence dans la question du consentement, l’essentiel du dossier reposant sur les sentiments, les perceptions et les interprétations des deux protagonistes. Reconnue par les deux parties, l’interruption de l’acte sexuel par le jeune homme, sitôt que la jeune femme en aurait exprimé la demande, selon lui – et non à l’issue de multiples et constantes protestations, comme elle l’affirme – aura de toute évidence fait pencher la balance. « Il ne peut y avoir de viol sans intention de violer », a plaidé Me Labadie. Me Philippe Briat, l’avocat de la jeune femme, avait tenté de faire entendre aux jurés que sa cliente, si économe de…

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