Embuscade en Afghanistan : une enquête délicate peut s’ouvrir (Actualisé)

La cour d’appel a rejeté ce lundi l’appel du parquet sur l’ouverture d’une enquête concernant l’embuscade meurtrière d’Uzbeen en Afghanistan. Une décision qui embarrasse l’armée.

Il y aura bien enquête sur l’embuscade meurtrière d’Uzbeen. La chambre d’instruction de la cour d’appel de Paris a en effet rejeté ce lundi l’appel déposé par le parquet suite à l’ouverture d’une instruction par le juge parisien Frédéric Digne.

Une décision saluée par les familles de soldats tués le 18 août 2008 dans une attaque d’insurgés talibans à l’est de Kaboul. Neuf soldats français ont trouvé la mort dans l’embuscade la plus meurtrière qu’ait connue la France depuis son engagement en Afghanistan en 2001. Un dixième soldat avait trouvé la mort le lendemain, lors du retournement de son véhicule pendant une opération de « récupération des blessés ».

« C’est une réaction de soulagement parce que, par l’intermédiaire du procureur, l’Etat a tout fait pour que cette instruction ne soit pas ouverte. Il aura fallu se battre mais on va enfin savoir comment ces jeunes soldats sont morts, comment ils ont été sacrifiés », a déclaré ce lundi l’avocat de plusieurs familles, Me Gilbert Collard.

En 2009, les familles de soldats tués avaient déposé une première plainte pour mise en danger de la vie d’autrui et non-empêchement de crime. A l’époque, les plaignants soupçonnaient « l’existence d’une série de manquements dans la chaîne de commandement ». Mais leur plainte avait été classée par le parquet au motif qu’il n’apparaissait pas que « la conception ou la préparation de la mission aient souffert de carences ou de manquements pouvant être mis en relation avec les pertes humaines causées par l’ennemi ».

Désireuses de connaître les circonstances dans lesquelles leurs enfants ont été tués, les familles ont déposé une seconde plainte avec constitution de partie civile auprès du juge parisien. Ce dernier a ouvert une enquête en mars 2011 mais, là encore, le parquet a tenté de bloquer l’instruction en faisant appel.

Dans le cadre de l’enquête qui s’ouvre désormais, Me Collard a indiqué….

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Cet article a 2 commentaires

  1. Louis Guénolé Saint-Hilaire

    Reste à voir à quelle allure un juge d’instruction va être désigné. Aussi, à quelle vitesse il va instruire le dossier.

    Le message du CEMA n’a pas tardé : aide juridictionnelle aux possibles futurs témoins/témoins assistés/mis en examen, cela va de soi et est statutaire, de plus soutien moral de l’état-major et participation active de tous les spécialistes des armées afin d’expliquer au peut-être futur juge désigné, s’il a le goût d’ouvrir ce dossier.

    Que l’on se rassure, pas d’éclaboussures prévues au delà du grade de capitaine.

  2. pathétique

    Mon cher Louis Guénolé Saint Hilaire,

    Vos commentaires postés sur ce site, en général, et plus particulièrement ceux ayant trait à la Légion étrangère que vous vomissez, aux officiers au-dessus du grade de capitaine que vous vomissez, puent la haine et la rancoeur d’une carrière ratée, la vôtre. Pathétique…

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