Dans un document en préparation titré « interrogation suite aux combats de Surobi » dont « Le Canard » possède une copie, des officiers critiquent l’état-major français de Kaboul. Auquel ils reprochent de s’être « affranchi » des informations fournies par le renseignement militaire, et d’avoir envoyé des unités dans une zone dangereuse sans surveillance aérienne préalable. Autres accusations : moyens radio insuffisants, combats menés au fusil d’assaut et sans mortiers (au début) par des soldats rapidement à court de munitions, renforts dépêchés par la route et non par hélicoptère (une heure de retard), etc.
8. Pour les français, les Balkans, le Tchad, la RCI et la métropole consommeraient-ils tout ce qui peut voler ? Et surtout nos alliés n’ont-ils pas tous moyens confondus de quoi donner la main sans délai de prévenance ni paperasserie superflue. Les pilotes d’hélicos US ont-ils encore le souvenir de la foi qui animait leurs anciens du Viêt-Nam ? Sans doute non car sauf la brève apparition des hélicoptères SAN américains qui, quoique armés pour se défendre, ont fait demi-tour devant le feu nourri.
Dans cet extrait de leur projet, les auteurs, furieux de la seule présence de deux hélicoptères français Caracal, écrivent que des pilotes US n’ont pas eu un comportement très brillant. Enfin, ils affirment, à l’instar de Kouchner s’exprimant devant les caméras, qu’il faut s’attendre à enregistrer de nouvelles pertes. Et ils annoncent qu’ils ne manqueront pas alors de s’exprimer…
Source : Le canard enchaîné n° 4585 du 10 septembre 2008
Lire:
Un « réseau » d’officiers contestataires entre Kaboul et Paris
