La défense nationale, espéraient les militaires, devrait être un « sujet » de la campagne présidentielle, à défaut d’être un « enjeu ». Elle n’est ni l’un ni l’autre. Non que les deux principaux adversaires – le bientôt candidat président de la République, Nicolas Sarkozy, aujourd’hui chef des armées, d’un côté, le chef de l’opposition socialiste, François Hollande, de l’autre – n’aient pas leurs idées sur le sujet. Non que l’avenir du troisième budget de l’Etat (31 milliards d’euros) ne suscite pas de très nombreuses questions en raison de la crise.
Prudence Mais le premier peut estimer avoir tout dit, depuis le discours cadre sur la « juste suffisance » de l’arme atomique de 2008, jusqu’à l’hommage rendu le 11 novembre 2011 aux soldats morts dans les nombreuses opérations extérieures où il s’est plu à les envoyer. Quant au second, il avance avec beaucoup de prudence. Il sait que le sujet est l’un de ceux sur lequel la droite l’attend de pied ferme pour l’attaquer sur sa crédibilité, et il n’a aucun intérêt à aller trop vite dans le détail.
Avant ses vœux, mardi 17 janvier, le ministre de la défense a été sommé de s’expliquer par les sénateurs sur le fait d’avoir comparé M. Hollande au commandant italien du Costa-Concordia. Mais dans la soirée, au Musée national de la marine (Paris, 16e), Gérard Longuet s’est contenté d’un discours balai sans aspérité pour défendre un président de la République qui a selon lui fait de la défense une « priorité ».
Consensus Pour MM. Sarkozy et Hollande, le consensus sur les sujets de défense présente de nombreux atouts. Ils savent qu’ils ne gagneront rien à clarifier trop tôt, comme les milieux militaires le demandent, l’adéquation entre les ambitions stratégiques de la France et ses moyens réels. Pourquoi être le premier à dire ce qu’il va falloir inévitablement sacrifier dans la gamme des capacités militaires en raison des efforts budgétaires à venir ? Pourquoi prendre le risque d’admettre qu’à moyen terme le poids relatif de la dissuasion (environ 20 % des investissements) va s’alourdir au risque d’obérer le reste ? L’Elysée a lancé en septembre 2011 une première réflexion sur un nouveau Livre blanc – la feuille de route stratégique des dix prochaines années doit être définie en 2012. Mais pour l’heure, le travail conduit par le secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale est tenu sous le boisseau.
Retrait d’Afghanistan, participation à la défense antimissile de l’Europe, nouveau Livre blanc, réorganisation de l’industrie et de l’Europe de la défense, réforme des armées, lien avec la Nation : M. Hollande devrait préciser ses idées tout début mars dans un discours « régalien ». Jean-Yves Le Drian, président de la région Bretagne, chargé des questions de défense pour la campagne, indique qu’une équipe d’une quarantaine de personnes travaillent sur ces sujets.
Le candidat socialiste n’a pour….
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Cette publication a un commentaire
bonjour
et concernant les soucis de solde pu rien ? ce n’est pu interessant tout le monde laisse tomber ?
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